Le messager
La force francophone
Le messager
Position actuelle :00:00:00
Temps total :--:--:--
LE MESSAGER
Et il y en avait beaucoup qui ne savaient pas lire en toute, là. Moi, un coup que j'étais
dans mon office, là, j'écrivais les lettres, moi, pour tous ceux qui parlent
qui pouvaient pas écrire. Ils me donnions 25 cents la lettre pour répondre.
J'ai vu arriver dans mon office des pilots de lettres, c'était paqueté
comme deux pieds de haut. Moi, je leur répondais à leurs parents
puis il y en avait qui faisaient pitié, là. Puis ils ont pas écrire leur
nom seulement. Il y en avait beaucoup, dans ce temps-là.
Des fois ils me disions : Tu sais quoi faire là?
Monsieur Savoie, vous savez quoi faire? Répondez-les.
Je travaillais des fois, jusqu'à minuit, 1h00 le soir,
je remplissais, je répondais à ces lettres-là.
Je ne les lisais même pas toutes. J'avais pas besoin de les lire toutes.
Toute l'histoire, quoi ce que je pouvais leur répondre tout de suite.
Mais c'était tout le temps la même chose : On s'ennuie de toi. Puis quand tu
vas t'en venir? Moi, je répondais : Prenez courage, on va pas être longtemps ici.
On va les tuer les Hitler. Puis des affaires de même que je leur contais, moi.
Je leur contais tout… C'était pas toute la vérité, là.
ÉCRIRE À SA DOUCE
Quand j'écrivais, j'écrivais à tous les jours à Arina, puis une fois,
t'avais une tablette, là, j'ai starté la première page et j'ai tout écrit la tablette.
Toute! J'ai envoyé la tablette, toute. Ça a quasiment
pris une semaine à la lire.
Continuer à regarder
- Date de modification :