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S’avancer et se replier

La force francophone

S’avancer et se replier

Transcription
Moi, j'étais, y appellent... stretcher-bearer, SB là, t'sais. Nous autres, on... j' avais pris un cours de [inaudible] ambulance, qu'y appellent là, pour comment donner des piqûres aux malades, tous ceux qui en avaient besoin là, en marchant derrière les autres là, avec des civières su' l'dos, pis l'ambulance suivait en arrière. En avant d'nous autres, y avait les Allemands qui... Nous autres, on poussait... on poussait les Allemands. Pis des fois, y... Après ça, eux autres, des fois y faisaient une contre-attaque, pis nous autres y nous repoussaient en arrière, t'sais. Là, fallait se voiler comme y faut, fallait s'cacher en que'que part pour pas qui nous tiraient su' l'dos. Y avait des... C'qu'y appellent des tranchées là, on s'cachait là-d'dans. Y'avait pas grand place à s'cacher là. T'es dans les champs, pis... J'm'ai fait blessé avant d'arriver en Allemagne, c'qu'y appellent, c'est... La rivière... Y appellent ça... La place... Qu'est-ce c'était... En Allemand là... Hochwald. C'est là que j'm'ai fait blessr moi. Y m'ont tiré une balle dans les jambes. Et, j'travaillais su' une ambulance moi, pis j'avais des... y appellent des... des croix rouges sur les bras, pis dans l'dos là, pis c'tait une balle écartée, j'cré ben, une balle écartée... Moi quand qu... j'avais une civière, qu'on appelle, pis on était obligé d'mettre ça dans l'ambulance là, pis quand c'est arrivé ça, c'te balle-là, y m'ont tiré dans les jambes... Ben moi, le chose que j'avais moi, j'ai lâché ça allé. Pis j'ai tombé à terre, pis... J 'm'en souviens pas qu'est ce que c'est qui m'a arrivé. Ensuite, quand j'm'ai réveillé moi, j'étais rendu en Angleterre, dans un hôpital, pis... Y m'aviont… Y aviont envoyé un télégramme chez nous, à maman, que j'm'avais fait tué. Pis trois s'maines après, elle a eu un télégramme que c'tait pas vrai, j'tais encore vivant.
Description

M. Lanteigne était ambulancier de campagne. Il devait suivre le mouvement de la ligne de front. Il nous raconte comment il a été lui aussi transporté à l’hôpital.

Jean-Eudes Lanteigne

Mr Lanteigne a grandi à Caraquet, Nouveau-Brunswick. Il commence son service militaire un peu avant ses 18 ans à l’école de formation militaire de base de Fredericton. Sa formation avancée, elle, a lieu à Petawawa, Ontario. On y fait de lui un artilleur. Une fois en Angleterre, à Aldershot, on l’affecte à un régiment d’artillerie de langue anglaise. Mais, il trouve l’artillerie bruyante et veut être dans un régiment francophone. On l’assigne alors au Régiment de Maisonneuve où il devient ambulancier de campagne. Il sera envoyé en France en juillet 1944, un mois après le débarquement, puis en direction de la Hollande. Il sera blessé en Belgique et hospitalisé en Angleterre jusqu’à la fin de la guerre avant de revenir au Canada en août 1945 sur un bateau hôpital.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:20
Personne interviewée :
Jean-Eudes Lanteigne
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Belgique
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Régiment de Maisonneuve
Grade militaire :
Soldat
Occupation :
Ambulancier

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