En permission à Londres, M. Lauzier passe une nuit sous les bombes.
Gérard Lauzier
Né dans le comté de Yamaska au Québec, une sécheresse oblige son père à vendre la terre familiale et, à l’âge de deux ans, Monsieur Lauzier se retrouve à Montréal. Il grandit pendant la crise économique. Il étudie avec les Frères des écoles chrétiennes, s’instruit aussi par correspondance, puis travaille comme outilleur chez William Scully Ltd. Canadian Regimental Outfitter, où son patron, un colonel retraité, l’incite à s’enrôler à la milice non permanente, où il apprend le métier de canonnier. Lorsque la guerre se déclare, il joint le Régiment royal de l’Artillerie canadienne afin de renforcer les défenses côtières à Fort McNab (Nouvelle-Écosse). On l’envoi outre-mer à bord du SS Pasteur en 1940. En Angleterre, il est affecté à plusieurs batteries de protection anti-aériennes et vit un bombardement allemand mémorable à Londres lors d’un congé. C’est aussi en Angleterre qu’il devient signaleur pour l’artillerie anti-aérienne. En 1943, il débarque à Naples et rejoint le front quelques semaines plus tard, à la bataille de Monte Cassino (mont Cassin). Il participe aussi aux combats des lignes Gustave, gothique et Hitler. À l’hiver 44-45, les véhicules s’embourbant dans la boue, les hommes traversent en France avant de la parcourir à pied jusqu’en Belgique. Monsieur Lauzier sert également aux Pays-Bas et en Allemagne avant d’être rapatrié à bord du SS Niuew Amsterdam.
