Résumé du rapport final : Conseil d'administration de l'Université de l'Alberta

Bénéficiaire : Conseil des gouverneurs de l’Université de l’Alberta
Projet : Donner un coup de main au sommeil : l’auto-shiatsu pour favoriser le sommeil chez les vétérans et les membres de leur famille
Province : Alberta
Période : Exercice financier 2018-2019
Financement : 85 480 $

Aperçu

L’Université de l’Alberta découvre, diffuse et applique de nouvelles connaissances par l’enseignement et l’apprentissage, la recherche et les activités créatives, la participation des collectivités et les partenariats. Le projet « Give a Hand to Sleep » a mis à l’essai l’auto-shiatsu – une intervention non pharmacologique, pragmatique et gratuite visant les troubles du sommeil – afin de déterminer si elle peut améliorer l’endormissement et le maintien du sommeil chez les vétérans et les membres de leur famille ayant des difficultés à dormir en raison de douleurs chroniques. L’auto-shiatsu implique une pression sans douleur sur des points établis du corps liés à l’anatomie et à la physiologie. Le shiatsu peut exercer une influence biomédicale positive sur le sommeil, liée à l’amélioration de la circulation sanguine, à la réduction de la tension musculaire et à une éventuelle libération endogène de sérotonine.

Buts du projet

Les buts du projet étaient les suivants :

  • Tester l’hypothèse selon laquelle les participants du groupe ayant suivi le protocole de l’auto-shiatsu présenteront un temps d’endormissement réduit et une efficacité et un maintien du sommeil accrus par rapport au groupe n’ayant pas suivi le protocole;
  • Évaluer la relation potentielle entre les attitudes envers les interventions de médecine complémentaire et alternative (c’est-à-dire les somnifères) et l’adhésion au protocole de l’auto-shiatsu.

Activités du projet

Le projet a permis d’atteindre ces buts grâce aux activités suivantes :

  • Un essai de contrôle non randomisé a été organisé, les participants étant jumelés soit au groupe ayant pratiqué l’auto-shiatsu, soit au groupe témoin. Les participants se sont vus proposer l’intervention d’auto-shiatsu à la fin de la période de collecte des données de huit semaines.
  • Intervention d’auto-shiatsu : Les données de base ont été collectées (données du questionnaire d’auto-évaluation sur le sommeil et actographie de référence du sommeil sur sept jours). Chaque participant du groupe ayant mis à l’essai l’auto-shiatsu a ensuite été formé lors d’une séance de formation individuelle sur l’auto-shiatsu.
  • Outils d’évaluation : Des mesures électroniques objectives des habitudes de sommeil et d’activité, de l’exposition à la lumière ambiante et de l’efficacité du sommeil, ainsi que des questionnaires et des échelles subjectives ont permis de recueillir des données sur le sommeil des participants tout au long de l’étude.
  • Résultat qualitatif : Un entretien concernant les perceptions quant à l’attrait, l’aspect pratique et l’efficacité de l’auto-shiatsu pour favoriser le sommeil a été mené à la fin de l’étude. Les données recueillies ont ensuite été analysées.

Résultats du projet

Le sommeil et la fatigue diurne de 50 participants (30 à qui on a enseigné l’auto-shiatsu et 20 qui n’ont pas reçu cette formation) ont été comparés sur une période de deux mois. Bien qu’il n’y ait pas eu de changement statistiquement significatif dans les mesures actographiques objectives du sommeil, les résultats des mesures subjectives d’auto-évaluation du groupe d’intervention ont démontré une amélioration statistiquement significative des troubles du sommeil. Les constatations concernant la facilité d’apprentissage perçue, le sentiment de contrôle et l’acceptabilité de l’intervention sont importantes, étant donné leur relation avec l’insuffisance du sommeil et la pénurie d’interventions non pharmacologiques sur le sommeil. Il semble que la perception d’un sommeil réparateur, même si elle n’a pas été bien étudiée, puisse être liée au fonctionnement diurne, à la dépression et à d’autres facteurs de qualité de vie, autant d’éléments importants à prendre en compte pour permettre aux personnes âgées de bien vieillir. Il existe une lacune importante dans la compréhension du rôle que les sentiments subjectifs de sommeil réparateur jouent dans le bien-être général, et c’est un domaine important pour les recherches futures.