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La mer, un terrain explosif.

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La mer, un terrain explosif.

Roch D’Aoust était matelot sur le NCSM Fundy, un balayeur de mines. Il raconte comment les Allemands posaient des mines dans l’Atlantique.

Transcript

Roch Daoust

Roch D’Aoust est né le 23 avril 1924 à Alfred, en Ontario. Lorsque la guerre éclate, il trouve du travail dans l’industrie de la guerre au Québec : fabrication de munitions à Brownsburg, fabrication de nitro-coton à Valleyfield et fabrication de navires à Montréal. Puis, en 1944, il s’engage dans la Marine Royale du Canada. Il suit sa formation de base à bord du NCSM Donnacona et plus tard, il sera muté à Cornwallis (N.-É.) pour compléter son entraînement. Il s’embarque ensuite sur le NCSM Fundy, un balayeur de mines. Le Fundy dirige un groupe de trois petits navires. Ceux-ci s’assurent que le passage est libre et sécuritaire pour les grands convois maritimes naviguant entre le Canada et l’Europe. En plus de détruire des mines, le Fundy a sauvé plusieurs naufragés de paquebots, coulés par des sous-marins ennemis. Finalement, il se joint à l’équipage du NCSM Sioux, un destroyer destiné à combattre contre le Japon, mais la guerre se termine lorsque le Sioux est en mission dans le Pacifique.

Transcription

LA MER, UN TERRAIN EXPLOSIF



Les Allemands, ils ancraient ça. Eux autres, ils connaissaient Halifax aussi bien que nous autres. Et puis... parce qu’ils ont, ils ont détecté des sous-marins qui étaient just, just outside de Halifax, comprends-tu. Et puis, eux autres, ils ancraient des mines, ils ancraient, puis c’était un fil qui montait puis qui tenait la mine à 20 pieds, 25 pieds – tu sais, un bateau ça descend, ça rentre dans l’eau – pour qu’il frappe.



Mais nous autres on s’en allait avec notre float, là, le fil partait de notre bateau, comprends-tu, comme ça. Ça fait que notre fil, il accrochait le fil de la mine puis là la mine suivait notre fil, c’était un fil d’acier, là, tu sais. Puis quand la mine arrivait au float, on avait toujours un matelot qui était-là avec ses binoculars, ses longues-vues – on avait des maudites bonnes longues-vues – puis il voyait quelque chose à la float. Il dit : Captain, article at the float. Puis là le capitaine lui disait quoi faire.
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