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Le « Pays du matin calme » et la fragilité de la paix

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Le Pays du matin calme

Le Pays du matin calme

Ceci est l’image d’un beau paysage en Corée.  C’est un endroit d’une grande beauté naturelle présentant des montagnes magnifiques, des eaux limpides, et une campagne sereine. En raison de ses paysages paisibles, la Corée est traditionnellement connue comme le « Pays du matin calme ».

La Corée divisée en deux

La Corée et le 38e parallèle

Bien que le paysage de la Corée soit beau et calme, les gens qui y vivent n’ont pas toujours connu la paix. En fait, maintenir la paix demande encore beaucoup de travail.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Corée était divisée en deux. La Corée du Nord (représentée en rouge sur la carte) était contrôlée par un pays appelé Union soviétique (maintenant connu sous le nom de la Russie). L’armée des États-Unis se trouvait en Corée du Sud (en vert sur la carte). L’Union soviétique et les États-Unis n’étaient pas d’accord sur la manière dont les deux Corées devraient être gouvernées. En 1948, alors qu’aucune des deux parties n’était disposée à coopérer avec l’autre, la Corée du Nord et la Corée du Sud finirent donc par avoir deux gouvernements différents. Les deux pays « divisèrent » la terre le long de ce qu’on appelle le 38e parallèle. Il ne s’agit pas d’une barrière physique réelle comme une barrière ou un mur, mais bien une ligne de latitude qui divise les deux pays (voir la ligne en pointillés sur la carte).

Le « Pays du matin calme » anéanti

Le matin du 25 juin 1950, le « Pays du matin calme » fut anéanti par le bruit d’explosion des bombes. La Corée du Nord avait attaqué la Corée du Sud. Le gouvernement canadien réagit rapidement et envoya des soldats à bord de navires en Corée pour aider les Sud-Coréens. Les Canadiens partis se battre croyaient que tous les Coréens avaient le droit de vivre en paix et en liberté. Ils crurent que ces droits étaient menacés lorsque la Corée du Nord envahit la Corée du Sud, et ils estimèrent que ces droits valaient la peine d’être défendus.

La guerre fut sans pitié et les combats se poursuivirent pendant près de trois ans. Celle-ci prit fin lorsqu’un accord, appelé armistice, fut signé. Cette entente signifiait que les deux parties cesseraient le feu, mais cela ne mit pas officiellement fin à la guerre.

Les Sud-Coréens conservèrent leur propre culture et leurs libertés. La Corée du Nord, elle, choisit un autre type de gouvernement que l’on appelle une dictature. La Corée du Nord et la Corée du Sud restent divisées à ce jour. 

Conséquences de la guerre en Corée

Près de la tombe d’un camarade

Les conséquences de la guerre sont nombreuses et il n’y a pas de véritables gagnants.

Les gens qui vécurent en Corée pendant la guerre ont surmonté bien des difficultés. Avec la guerre faisant rage dans leur pays, aucun endroit n’était sûr. Certaines familles durent quitter leurs maisons quand les armées se rapprochaient. Leurs maisons, leurs effets personnels et même les écoles et les hôpitaux furent détruits. Des fermes et des cultures telles que des rizières (qui constituaient une partie importante de leur économie) furent piétinées, et des animaux, volés. Malheureusement, certains Coréens furent blessés et d’autres sont morts. Certaines familles furent séparées et n’étaient pas autorisées à se voir.

K.A. Pickering du Lord Strathcona’s Horse (Royal Canadians) est réuni avec sa femme et son enfant à Calgary après avoir servi en Corée pendant un an (juin 1953).

La vie était également difficile pour les soldats canadiens. Ils vivaient à l’extérieur la plupart du temps, et les conditions météorologiques étaient rigoureuses. En été, les températures étaient très chaudes et il y avait parfois des pluies torrentielles que l’on appelle « mousson ». Ils devaient passer la nuit dans des tranchées remplies d’eau, et avec des bottes couvertes de boue. En hiver, ils devaient faire face à des températures extrêmement froides, un peu comme l’hiver canadien. Certains soldats souffraient de gelures. Les soldats devaient également s’habituer au terrain montagneux coréen abrupt car il était difficile d’y transporter leur équipement. Et comme ils avaient beaucoup d’équipement! Un soldat canadien pouvait transporter jusqu’à 100 cartouches de munition (ce qui équivaut à transporter un sac extrêmement lourd!), trois grenades et une pelle. Les sacs des soldats contenaient également une bouteille d’eau et des rations alimentaires pour 24 heures en plus de comporter des bas et un chandail de rechange. Leurs sacs étaient si lourds!  De plus, la situation n’était pas facile sur le front intérieur au Canada. Beaucoup de soldats avaient des familles à la maison qui attendaient leur retour avec impatience. Après trois années de combats, de nombreux soldats retournèrent chez eux au Canada. Malheureusement, 516 Canadiens sont morts en service durant la guerre de Corée et, tristement, n’ont jamais revu leur famille.

Paix et liberté

Symbole de la paix La paix est fragile. Bien que l’armistice de la guerre de Corée ait été signé le 27 juillet 1953 le pays n’est pas tout à fait en paix et les gens continuent de s’inquiéter d’une éventuelle guerre. Il est difficile de travailler pour la paix. Il est important de coopérer, d’écouter les autres et de montrer du respect. Vous devez également tenir compte des droits des personnes. Saviez-vous que chaque personne dans le monde a des droits, y compris les enfants? Vous avez des droits, tels que :

  • le droit à la vie privée;
  • le droit à l’éducation;
  • le droit à votre propre culture;
  • le droit aux soins de santé;
  • le droit de donner votre opinion;
  • le droit à l’alimentation, aux vêtements et à un endroit pour vivre sans danger.

C’est ce que l’on appelle la Convention relative aux droits de l’enfant!

Si vous saviez qu’il y avait des gens ou des enfants comme vous dans un autre pays, dont les droits étaient menacés, voudriez-vous les aider? Voudriez-vous envoyer des soldats pour les aider? Qu’en est-il de votre propre classe ou de votre communauté?

La paix est fragile. Cela prend beaucoup d’efforts. Jamais, nous ne devrions considérer la paix comme quelque chose d’acquis.

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