Sergent (à la retraite) Chris Zizek

Après avoir quitté les forces militaires, M. Zizek s’est installé à Campbell River, en Colombie Britannique, où il a fait du bénévolat pour BC Parks. Il y a rencontré Harry, qui est un ancien militaire et aussi un athlète des Jeux Invictus. Ce dernier a encouragé M. Zizek à s’inscrire au programme Sans limites pour avoir la chance de participer aux Jeux Invictus. M. Zizek a finalement présenté une demande à l’automne 2018, deux mois avant de quitter les FAC. Sa candidature a été retenue et il a été sélectionné pour faire partie de l’équipe canadienne à La Haye, en mai 2020, où il a participé à des épreuves d’aviron, de volley ball assis et de natation.

« C’était presque irréel et il m’a fallu quelques semaines pour en prendre pleinement conscience, a-t-il déclaré. C’est incroyable, quand vous lisez que près de 500 personnes ont posé leur candidature et que seulement 31 ont été choisies... c’est vraiment très gratifiant. »

« ...vous voulez faire savoir à une personne que nous formons tous une équipe et que nous allons avoir du succès ensemble. »

Lorsqu’il a rencontré ses coéquipiers au premier camp d’entraînement de l’équipe canadienne, M. Zizek s’est immédiatement senti chez lui. « Je me considère comme une personne très sociable, donc j’aime parler à tout le monde, dit il en ricanant. Mais, il y avait des gens là-bas qui n’étaient pas prêts pour cela. C’était difficile pour moi de le réaliser ou de comprendre que je devais faire attention de ne pas être trop insistant ou indiscret, mais parfois vous voulez faire savoir à une personne que nous formons tous une équipe et que nous allons avoir du succès ensemble. »

M. Zizek dit que le camp d’entraînement ressemblait à tous les cours de formation militaire qu’il a dû suivre au cours de sa carrière, où l’on s’attend à ne connaître personne. Pour lui, le temps passé avec l’équipe canadienne au camp d’entraînement des Jeux Invictus à Camp Pendleton à San Diego, en Californie, à côtoyer des équipes d’autres pays, a été une occasion de s’ouvrir et de discuter avec d’autres compétiteurs des défis auxquels ils font face, et de partager leurs histoires inspirantes.

« Tout le monde s’entraînait ensemble; nous participions aux séances d’entraînement aux côtés des membres de l’équipe de France, de l’équipe des États Unis ou de l’équipe de Géorgie. C’était une occasion d’en apprendre un peu sur tout le monde et leurs histoires », dit M. Zizek, qui s’est inspiré des autres compétiteurs sur la façon dont ils ont su ajuster leur routine quotidienne après le service. « C’est renversant de voir ce qu’ils ont pu accomplir en dépit de leurs blessures et comment ils ont réussi à les surmonter. Je vais apporter beaucoup de ces changements chez moi. »

Il se souvient d’avoir rencontré une jeune marine qui a perdu sa jambe sous le genou et qui prévoyait prendre part à des compétitions de planche à neige aux prochains Jeux paralympiques, ainsi qu’une personne qui avait perdu ses deux jambes et qui devait participer à des compétitions de natation aux prochains Jeux Invictus.

« C’est la positivité démontrée par ces membres que je veux utiliser comme source d’inspiration à la maison, dit M. Zizek. Beaucoup de gens mettent trop l’accent sur la négativité, ce qui les empêche de réaliser que même un petit gain dans la vie est positif et demeure un pas vers l’avant. »

M. Zizek se réjouit de l’incidence positive que la compétition a eue sur lui, ainsi que sur ses enfants. Depuis que les Jeux ont été reportés, il a acheté une machine à ramer pour sa maison, afin de continuer à s’entraîner virtuellement avec ses coéquipiers. M. Zizek n’a pas laissé la distance ou la pandémie ralentir son entraînement et, plus tôt cette année, il a ramé plus de 20 kilomètres lors d’une compétition amicale contre un coéquipier. Pendant qu’il était chez lui, M. Zizek a également continué à s’entraîner en souplesse et en force. Il s’est adapté et reste motivé pour atteindre de nouveaux sommets auxquels il n’aurait jamais cru pouvoir parvenir.

« C’était cool de savoir qu’en tant que coéquipiers, nous venions d’accomplir quelque chose que nous n’aurions jamais pu faire il y a un an, et encore moins il y a 20 ans », dit-il.

« Ce sont mes enfants que je veux inspirer le plus au bout du compte. »

M. Zizek explique qu’il a commencé à apprendre à gérer ses problèmes de santé mentale et que cela a certainement une incidence positive sur sa vie. « Ce sont mes enfants que je veux inspirer le plus au bout du compte, dit-il. J’essaie de leur expliquer que je vais bien. »

Il a également créé une saine compétition au sein de son foyer, en utilisant la machine à ramer comme motivation pour lui-même, ses enfants et sa femme. « Cela m’a beaucoup aidé, car non seulement je m’entraîne régulièrement sur le rameur, mais mes enfants veulent maintenant s’en servir et ma femme aussi. Nous avons donc maintenant ces petites compétitions entre nous », explique-t-il.

« [Ils] sont beaucoup plus heureux et ils veulent continuer à me mettre au défi, alors maintenant c’est une compétition et c’est plaisant. »

Tandis que nous mettons en lumière les vétérans canadiens et les membres des Forces armées qui représenteront le Canada aux Jeux Invictus en 2021, le sergent (à la retraite) Chris Zizek est le Visage de la liberté de cette semaine.

Écoutez l'histoire de Chris Zizek sur notre page des balados Visages de la liberté.

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