D’un océan à l’autre
La Grande Guerre est terminée et des centaines de milliers d’anciens combattants canadiens rentrent au pays. Les épreuves de la guerre ont été rudes; ils sont nombreux à revenir en mauvaise santé et à être marqués psychologiquement par leurs expériences. Le Fonds doit alors assumer les frais funéraires d’un nombre grandissant d’anciens combattants ne pouvant travailler par suite de blessures physiques ou psychiques et qui sont sans le sou à leur décès.
Au début, le Fonds se maintient uniquement grâce aux dons des particuliers. En 1921, sa constitution en compagnie, sous le nom officiel de Fonds du Souvenir en vertu d’une loi fédérale, lui permet de recevoir des fonds gouvernementaux. Pour être admissible à ce financement, le Fonds doit toutefois étendre ses opérations à la grandeur du pays, une tâche colossale qu’entreprend Arthur Hair.
Le premier enterrement à l’extérieur du Québec a lieu à Toronto en novembre 1922. L’année suivante, le Fonds acquiert une plus grande notoriété lorsque le lieutenant-général Sir Arthur Currie, le commandant du Corps canadien durant la Première Guerre mondiale, est nommé à sa présidence.
Le nombre d’enterrements augmente progressivement dans les années 20 et les filiales locales du Fonds s’affairent à trouver des terrains pour les anciens combattants de leur région. Malgré les bouleversements qu’occasionne la Grande dépression, le Fonds gagne de l’importance dans les années 30. Durant la crise, de nombreux anciens combattants vivent dans l’indigence et certains, dont la santé s’est détériorée en raison de la pauvreté qui les afflige, meurent. Le Fonds doit alors répondre à un nombre croissant de demandes d’aide pour les funérailles.
La plus grande réalisation de la décennie est la création du Champ d’honneur, un imposant cimetière au Québec appartenant au Fonds du Souvenir.
Le saviez-vous?
La Croix du Souvenir d’une hauteur de cinq mètres au Champ d’honneur national a été dévoilée en 1934, en l’honneur de Sir Arthur Currie qui a mené le Corps canadien aux imposantes victoires à la crête de Vimy, à Passchendaele et dans les batailles des « cent jours du Canada » de la Première Guerre mondiale. Currie a présidé le Fonds du Souvenir de 1924 à 1932.
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