Arthur Hair
Le Fonds du Souvenir doit son origine à Arthur Hair. Né en Angleterre, en 1873, il émigre au Québec à l’âge de 13 ans et se joint à la Milice à l’âge de 16 ans. Après plusieurs années de service dans l’Armée canadienne, il retourne en Angleterre. Là, il s’engage dans l’Armée britannique et sert dans le Royal Horse Artillery en Inde et ensuite durant la guerre d’Afrique du Sud. Il quitte le service en 1902 et retourne au Canada où il occupe le poste de préposé en chef à l’Hôpital général de Montréal.
En décembre 1908, un vieil homme, James Daly, est trouvé inconscient dans l’entrée d’un immeuble du centre-ville. Il est transporté à l’Hôpital général de Montréal pour cause d’hypothermie et de malnutrition - il est à l’article de la mort.
Arthur Hair remarque une enveloppe bleue sortant de la poche du manteau de l’homme éprouvé. Hair, lui-même ancien combattant, reconnaît le type d’enveloppe envoyée aux soldats démobilisés de l’Armée britannique. Il ouvre l’enveloppe, seule possession de ce pauvre Daly, et constate qu’il a servi durant 21 ans et combattu pendant la guerre de Crimée de 1854 à 1856.
À l’époque, les programmes sociaux, dont l’aide sociale et l’assurance-maladie, n’existent pas et de nombreux anciens combattants britanniques qui ont émigré au Canada se retrouvent dans la misère, surtout à leurs vieux jours. Leur pension militaire est maigre et, dans bien des cas, ces hommes qui ont fait preuve d’un grand courage n’ont pas les moyens de payer leurs propres funérailles.
Hair tient à ce que Daly ait des funérailles convenables et se tourne vers des organisations locales d’anciens combattants. Les quelques organisations de l’époque ne sont pas en mesure d’assumer les frais d’inhumation des anciens combattants appauvris.
Hair est consterné à l’idée que Daly n’aura peut-être pas un enterrement convenable et sollicite l’aide de ses amis et collègues. Cet épisode engage Hair dans un autre tournant de sa vie, qui mènera à la création du Fonds du Souvenir.
Le Fonds du Souvenir
« Honorer et protéger dans la mort est un juste tribut à celui qui, dans la vie, a défendu l'honneur de sa patrie. »
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