Une action policière... ?

Des héros se racontent

Une action policière... ?

Transcription

En Corée, bien c’était, c’était une guerre. Autrement dit c'était une guerre. Ils appelaient ça, les nouvelles appelaient ça, c’était la « police action » mais c’était pas la « police action ». C’est parce que le gouvernement voulait faire croire au monde, suffit que c’était seulement cinq ans après la deuxième guerre. Ils voulaient faire croire aux parents que c’était la « police action » mais c'était pas « police action ». C’était une guerre. Interviewer : « Décrivez moi un peu quand que vous avez arrivé en Corée, c’est qu’est-ce que vous avez vu, comment c’était? » Quand qu’on a arrivé en Corée, les Américains, ils faisaient juste sortir parce qu’ils étaient reculés jusqu’à la mer dans ce temps là. Ils commençaient à avancer, bien là les Nations-Unies étaient rendues en Corée. Il y avait plusieurs nations là-dedans. Et puis, ils sont allés jusque l’autre bord de la 38e parallèle. C’est là que la guerre a... ils ont signé la... ils ont pas signé la paix. C’était un armistice seulement... Mais qu’est-ce qui était le plus dur en Corée, c’était la genre de vie. J’ai été neuf mois sans voir le dedans d’une maison. À partir d’avril, ils m’ont envoyé en passe à Tokyo, la veille du jour de l’an... pour cinq jours. Après ça, on est revenu en Corée encore. C’est le seul temps j’ai vu le dedans d’une maison pendant neuf mois de temps, plus qu’à la prochaine, pour un autre trois, quatre mois je pense.

Description

À l’époque, la Guerre de Corée n’était considérée qu’une action policière, mais pas pour les militaires.

Marcel Joanisse

Originaire de Hull, M. Marcel Joanisse connaissait bien le contexte de la guerre. Son père et son frère avaient participé aux deux grandes guerres. Il décida donc d’imiter ses pairs et servir son pays en joignant l’armée en 1950. Il partit pour la Corée en 1952.

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