Front statique
Des héros se racontent
Transcription
Entre juin 1950 et juin 1951, on assiste à de nombreux
revirements de situation.
À peine un mois après avoir franchi le 38e parallèle, les
Nord-Coréens se sont emparés de tout le territoire sud-
coréen à l’exception du petit bastion onusien de Pusan.
Mais, à mesure que les forces alliées de l’ONU
débarquent, un renversement de situation s’opère.
Séoul, capitale de la Corée du Sud, est reprise et un
corridor contrôlé par l’ONU est ouvert entre Séoul et
Pusan, coupant les lignes de ravitaillement nord-
coréennes. Les Nord-Coréens perdent tous ce qu’ils
avaient conquis, et les deux ennemis se retrouvent à
leur point de départ : le 38e parallèle. Bientôt la
capitale nord-coréenne de Pyongyang est prise et,
menées par les Américains, les troupes des Nations
Unies sont si profondément en territoire nord-coréen
qu’elles voient la frontière chinoise. Mais la guerre
froide s’envenime partout dans le monde. Se sentant
menacé par la présence de « l’empire américain » tout
près de ses frontières, la Chine décide d’appuyer les
troupes nord-coréennes. Les forces de l’ONU sont
repoussées au sud du 38e parallèle. Séoul est reprise
par la Corée du Nord, puis reprise de nouveau par les
forces sud-coréennes, mais tout stagne à partir de mars
1951. C’est durant cette guerre immobile qu’arrive le
gros des troupes canadiennes, provoquant une certaine
frustration au sein des troupes.
En Corée, on a pris position pis on est resté là. Peut-
être des petites avances de rien là, mais jamais pour
gagner beaucoup de terrain.
Ils ont établi ce qu’on appelle un front statique, ce qui
veut dire que le front ne bougeait pas, dans aucun sens.
L’ennemi n’avançait pas, et nous n’avancions pas.
Notre tâche consistait principalement à maintenir une ligne.
On a resté là, là. Ça a jamais avancé.
On est venu comme fâché de se dire entre nous autres
« Ils risent-tu de nous autres ou si réellement on est à
la guerre ? » On pensait qu’on nous avait joué un tour,
qu’on nous avait envoyé là seulement pour nous
habituer à la guerre, si jamais qui en avait une.
Nous ne bougions pas. C’était une guerre de tranchée.
Description
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 2:22
- Personne interviewée :
- Coree Coree
- Guerre ou mission :
- Guerre de Corée
Continuer à regarder
- Date de modification :