Patrouilles et No Mans Land
Des héros se racontent
Transcription
Afin de protéger la ligne établie le long du 38e parallèle,
il est important d’être attentif aux moindres
mouvements de l’ennemi. Pour cette raison, nos
hommes fouillent la zone neutre entre les deux lignes
de défense, le No Man's Land, en espérant ne pas être
la cible d’une attaque-surprise.
Quand les fantassins ne creusent pas, ils patrouillent.
C’était une guerre statique, la ligne statique du 38e parallèle.
Là, c’est le No Man’s Land. Nous autres on a le droit
d’aller là, les Chinois, les Coréens du Nord
avaient le droit de venir.
Tout le travail se faisait en patrouilles.
On patrouillait toutes les nuits.
Ils vont voir. « Où c’qu’ils sont ? Où c’qu’ils sont ? Où
c’qu’ils sont ? » T’sais là ? On est comme chien et chat,
on s’watch, hein ? C’est de même ça marche.
D’abord t’as une route de tracée parce que, dans les
positions, le No Man’s Land tout ça, y’a des champs de
mines. Y’a toutes sortes d’affaires.
Les patrouilles, ben ça c’est toujours dangereux. Y’a
différentes sortes de patrouilles.
Y’a des fighting patrols. Des fighting, ben
quand ça accroche, ça accroche.
Ton but c’est de faire contact à l’ennemi, l’achaler t’sais ?
On s’enduisait le visage et les mains de cirage à
chaussure, et on enlevait nos montres, quand on en avait une.
Faut pas que tu sois vu par l’ennemi parce que si tu
serais vu, c’est toi qui mange la claque.
Il y avait aussi l’escouade d’intervention, dont le but
était d’attraper un prisonnier.
Il y avait des patrouilles de reconnaissance. Ça veut dire
qu’on sortait, on regardait, et rien d’autre.
Comme ça, on savait où ils se trouvaient et ce qui se passait.
La patrouille d’écoute consistait à aller devant nos
positions, en général trois hommes.
Toi t’es dans un trou là pis t’attends l’ennemi. Il va
passer à côté de toi, essayer de passer sans que tu m’vois.
On utilisait des téléphones de campagne.
Il fallait transporter les fils.
Le fil partait d’un téléphone, descendait trois ou quatre
cent mètres dans la vallée, et c’était notre
lien de communication.
Pis là je vais dire à mon commandant, à telle place y’a
ça, à telle place y’a ça.
Une patrouille, y’a deux scouts en avant, pis là quand ils
nous font signe d’avancer, ben là on avance. Pis quand
on est rendu à eux autres, eux autres ils font un autre
petit bout pis ça se passe de même.
C’est moins dangereux être scout que d’être avec ta
gang parce que, mais qu’ils attaquent, ils vont attaquer
la gang en arrière, hein ? Mais y’a rien qu’une affaire
par exemple, si y’avait des mines c’est nous autres qui
la pognait en premier.
La plupart de nos pertes ont eu lieu en patrouilles
même pendant le cessez-le-feu.
Description
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 2:48
- Personne interviewée :
- Coree Coree
- Guerre ou mission :
- Guerre de Corée
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- Date de modification :