Protecteurs de la paix
Des héros se racontent
Transcription
En tant qu’adjudant-maître qui était là, alors j’étais
responsable de m’occuper de tout l’équipement puis du personnel
qui s’en venait sur le côté d’Israël. Alors c’était assez
intéressant. On avait les machines dans notre bureau qui nous
donnaient - dans ce temps-là on appelait ça le télétype - parce
que dans ce temps-là on n’avait pas la télévision, on n’avait
pas l’Internet qu’on a maintenant. Alors, les directions s’en
venaient de l’UN à nous autres pour nous dire qu’est-ce qui
arrivait en Israël, puis (inaudible) à part de ça. Alors, on
était toujours donné des commandes puis tout ça par le télétype.
Moi j’avais... des trois qui travaillaient pour moi, y’avait un
capitaine; le capitaine était plus pour le protocole. Puis le
restant c’était moi qui était en charge de la besogne qui se
passait dans le bureau, dans l’aéroport. Puis aussi, les
navires qui arrivaient, pour s’assurer que l’équipement pour les
troupes est processé puis passé aux bataillons qui étaient là.
Alors ça changeait pas tellement, c’était toujours la même
besogne. Y’a un soir qu’ils ont eu une attaque sur l’ambassade
américaine qui était à peu près à deux blocs de chez-nous alors
on nous a dit de rester en dedans. On a eu un peu peur parce
qu’on a entendu des bombes puis y’avait personne qui se battait
dans la ville même. Ce soir là il y a un bateau qui est arrivé
puis les Israéliens, les soldats ont pu tirer sur eux autres
puis le bateau s’en allait par l’ambassade américaine, alors ils
ont eu peur assez eux autres. Mais, nous autres, on n’a pas été
impliqué de ce côté-là, on a été chanceux.
Interviewer: Est-ce que les soldats, vos camarades et
vous-même, en étant maintenant sur place,
croyiez que c’était possible de maintenir une paix ?
Oui, parce que des rapports que j’ai eu des soldats de l’UN qui
étaient au front où ils se battaient, et qui nous donnaient un
rapport quand ils revenaient. Ils passaient dans la ville et
ils disaient que oui - le ceasefire qu’ils appellent là - il
était en marche puis ça marchait bien puis ça aide la paix à
être... puis ça a arrivé assez vite. Après qu’on est sorti de
là nous autres, ça a arrivé assez vite. Ils ne se sont pas
battus complètement, ils sont retournés à la guerre plus tard,
mais dans ce temps-là, ça a arrêté assez vite.
Interviewer: Referiez-vous la même chose ?
Oui, je pense que oui, parce que c’était pour une bonne cause.
Quand on parlait aux gens qui étaient, qui avaient vu qu’est-ce
qui se passait avec la Syrie, Israël puis l’Égypte. C’était bon
qu’on était là pour arrêter, cesser la guerre parce que quand on
voit des personnes se faire tuer, ça fait toujours bon au coeur
de voir que quelqu’un peut être là pour s’assurer
que la paix soit obtenue.
Description
Tout en réfléchissant sur la valeur de la présence des casques bleus en Israël lors du conflit israëlo-égyptien, M. Gaudet nous décrit brièvement quel y était son rôle.
Camillien Gaudet
M. Gaudet est né à St-Joseph (Nouveau-Brunswick) le 11 juin 1931. Après avoir étudié 5 ans au Collège St-Joseph, il s’enrôle dans l’Aviation Royale du Canada pour y mener une carrière qui s’étendra sur une période de 30 ans. Pendant cette longue carrière, il aura la chance de devenir casque bleu pour les Nations Unies et gardien de la paix au Moyen-Orient lors du conflit israëlo-égyptien des années 70.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 3:31
- Personne interviewée :
- Camillien Gaudet
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Branche :
- Aviation
- Grade militaire :
- Sous-lieutenant d'aviation
- Occupation :
- Adjutant
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- Date de modification :