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Transporter des avions et des enfants

La force francophone

Transporter des avions et des enfants

Transcription
Transporter des avions et des enfants A Staten Island, on a pris – on r’tourne loins dans mes souvenir là – des mosquitos. On a pris j’sais pas combien d’mosquitos, des avions qu’étaient pas assez gros pour traverser l’océan. Les gros avions étaient capables, mais eux autres étaient trop p’tits. Là, y enlevaient les ailes d’après, y les env’loppaient dans du plastique là, à cause de l’eau d’la mer là. Sont attachés sur l’flight deck là, t’en vois toute une série. Pis rendu d’l’autre côté, ben on les a déchargés, pis eux-autres y d’vaient r’mettre les ailes après là, c’t’un fighter plane, t’sais. Fait qu’on a traversé ça, pis on a traversé avec nous aussi… des enfants. Quand la guerre s’est déclarée le… comment ça s’appelle, ça là… les Anglais là… les Lords là… t’sais, la haute classe là. Y ont envoyé les enfants au Canada, pis aux Etats-Unis pour pas qui s’fassent blesser ou tuer. Puis, rendu en 44 là, y ont jugé qu’y’avait moins d’danger, fait qu’on a embarqué un paquet d’enfants que ça faisait deux ans qu’y étaient au Canada, pis aux Etats-Unis, qui s’en r’tournaient dans leur famille. Qui s’occupait des enfants ? Ah ! C’est l’capitaine lui-même, le capitaine là, avec son… avec Reverend Hill pis – Father Hill pis Charles Dillon, un executive officer, c’est lui qui les avait en charge. Y étaient une douzaine, pis y les tenaient occupés, y les promenaient su’ l’flight deck là, on les voyait les promener. Pis, même, y’n a un des jeunes qui est allé fouiller dans la… y’avaient laissé la voûte ouverte là, parc’qu’y gardaient d’l’argent là-d’dans, pis… l’capitaine… j’sais pas qui… est allé chercher d’l’argent, pis y’avait oublié d’la fermer. Pis les jeunes avaient joué là-d’dans pis, t’sais, y s’amusaient. Rendu là-bas, les parents sont v’nus les chercher. Pis ça faisait drôle d’avoir des enfants à bord, t’sais.
Description

Départ de Staten Island (New York) vers l’Angleterre avec des avoins Mosquitos et des enfants de familles nobles anglaises en direction de Liverpool.

Guy Jobin

Le père de M. Jobin était chimiste dans un moulin à Chandler, en Gaspésie. Lors de la crise économique, il part travailler à Masson, en Outaouais, et la famille le rejoint 18 mois plus tard. Installé à Buckingham, la guerre est déclarée et, étant attiré par les bateaux, le jeune Guy Jobin veut s’engager dans la marine. Il fait son entraînement de base à Québec et va ensuite à Halifax pour devenir canonnier, avant de se retrouver en Colombie-Britanique. Son groupe de Canadiens part sur le porte-avion britannique HMS Nabob. Pour diverses raisons, ils descendent la côte du Pacifique, traverse le Panama, puis s’arrêtent en Virginie avant d’arriver en à Liverpool (Angleterre) où ils constatent les dégâts d’une ville bombardée pendant neuf jours par les Allemands. Ils feront ainsi plusieurs missions en eaux britanniques. Lors d’une mission en direction du Scapa Flow au nord de l’Écosse, le bateau est touché par une torpille. M. Jobin est hospitalisé quelque temps à son retour au Canada.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:07
Personne interviewée :
Guy Jobin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
États-Unis
Branche :
Marine
Unité ou navire :
NCSM Nabob
Grade militaire :
Matelot de 1re classe
Occupation :
Artilleur

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