Sympathie pour mon ennemi
La force francophone
Sympathie pour mon ennemi
Transcription
Sympathie pour mon ennemi
Moi je comparais les Allemands, ceux qui étaient-là au front
comme nous autres. Quand tu es forcé d'aller parce qu'il y en avait un en haut,
là qui... parce qu'il y a des enfants de 14 ou 15 qu'ils ont fait faire ça.
Tu vois un enfant de 14 ans, là, avec un fusil, c'est triste.
Ça fait que moi, dans mon for intérieur, je me disais : Pourquoi, pourquoi
je ne l'aimerais pas lui? Pourquoi avoir de la rancune contre quelqu'un qui
nous a rien fait? Ces gens-là – je ne parle pas des hauts placés, là – les
gens de notre rang, ils n'avaient rien fait. Si tout
le monde penserait comme ça, il y aurait-tu des guerres?
Dans chaque être humain, il y a quelque chose de bon. Des fois,
ça ne se développe pas, mais c'est là, c'est là quand même.
MESSAGE POUR MA DESCENDANCE
J'ai élevé une belle famille,
j'ai une famille de... on a eu neuf enfants, il y en a sept de vivants,
une famille qui est très unie. Je pense que j'ai peut-être participé à cette
(inaudible)-là en leur montrant, en leur donnant l'exemple.
Je n'aimerais pas qu'ils passent par les mêmes expériences
qu'on a passé. Il y a une valeur qui existe dans ces expériences-là,
mais on n'est pas obligé de le passer pour apprendre l'expérience.
C'est malheureux de voir des jeunes tomber aujourd'hui, là.
Pourquoi? Pourquoi? En Irak il y en a au-dessus de 2000 de morts
dans les soldats. Vous avez combien de 1000 civils, d'enfants.
Ce n'est pas tous du mauvais monde.
JE ME SOUVIENS
Puis j'espère que les jeunes n'oublieront jamais le 11 novembre...
pas seulement les jeunes, les vieux aussi.
J'ai beaucoup d'émotions le jour de l'Armistice.
Ça me ramène des souvenirs de plusieurs amis qui n'existent plus
qui n'ont pas eu la chance de vieillir.
Description
Réflexions sur la guerre et sur les Allemands qu’il a combattus.
Nicholas Dimitroff
M. Dimitroff était bûcheron en Abitibi avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale. Puis, il s’en alla à Montréal pour s’enrôler dans l’armée. Il quitta le Canada pour l’Angleterre. Là-bas, il rejoint le Régiment de Maisonneuve, avec lequel il combattra au front. Après la guerre, il revient au Canada et devient chauffeur de locomotive.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 3:11
- Personne interviewée :
- Nicholas Dimitroff
- Guerre ou mission :
- Seconde Guerre mondiale
- Emplacement géographique :
- Hollande/Pays-Bas
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- Régiment de Maisonneuve
- Grade militaire :
- Simple Soldat
- Occupation :
- Messager
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Anecdote amusante relatant la fin de la guerre.
La peur au ventre
Nicholas Dimitroff nous parle de la peur ressentie par les soldats.
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