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Le lapin pris au piège partie 1

La force francophone

Le lapin pris au piège partie 1

Transcription
LE LAPIN PRIS AU PIÈGE (partie 1) Il est arrivé une troisième attaque. Là, l'avion a pris feu. Et je n'ai pas eu peur. J'ai dit : Bon, il faut que mon équipage sorte. Parce que j'ai réalisé tout de suite que je n'étais pas capable de retourner. L'avion était difficilement manoeuvrable, les ailerons marchaient, mais la hauteur fonctionnait très difficilement. Alors je suis sorti. Puis le parachute a ouvert, heureusement, parce qu'on n'était pas, on n'était très haut, parce que l'avion descendait continuellement. Je suis arrivé en bas dans un champ. Puis, bon, j'ai enterré mon May West. C'est ce qu'on est supposé faire. Je ne sais pas pourquoi, mais... Et puis je me suis caché dans une grange. Alors je suis rentré dans ma grange, là, puis il y a des lapins puis des carottes. J'ai mangé une carotte. Je me rappelle, j'ai mangé une carotte. J'avais faim. Les lapins étaient là. Alors à un moment donné, il commence à faire clair puis je me dis : Bon, qu'est-ce que je fais? Je suis en Hollande, ce ne sont pas tous des pro-alliés ou des pro-Allemands, c'est pas mal divisé, on savait ça. Alors arrive un bambino, un petit bambin de 3-4 ans. Il venait nourrir ses lapins. Puis il me voit. Il a peur, il part chez lui, s'en va chercher son père. Je présume qu'il est allé chercher son père, parce que c'est son père qui est revenu avec un vieux fusil de chasse et puis il ne parlait ni anglais, ni français, très difficile à comprendre. J'ai dit : Écoutez, vous voyez... Ya, ya, ya, ya... Alors il revient quelques minutes après avec du pain puis du fromage, puis quelques affaires à manger. Thank you, thank you. Je ne pouvais pas dire autre chose, merci, thank you. Il me fait signe de rester là. Alors là, je me dis : Bon, j'espère qu'il est du bon bord. Une demi-heure après, j'entends du bruit près de la maison. La grange était à peu près à 200 pieds, 300 pieds de la maison. Et là, c'est la gestapo qui arrive. Alors raus, raus, schnell, schnell, je ne sais pas… ça voulait dire, debout puis dehors! C'est comme ça que je me suis fait prendre
Description

Après que son avion ait été attaqué par les Allemands, Gilles Lamontagne atterrit en parachute dans un champ en Hollande.

Gilles Lamontagne

Gilles Lamontagne est né à Montréal le 17 avril 1919. Il fait ses études au collège Brébeuf et à l’école des Hautes études commerciales. Il entre dans l’Aviation royale du Canada en mai 1941. En mars 1942, ayant obtenu son brevet de pilote, il s’embarque pour la Grande-Bretagne. En octobre de la même année, il sera affecté à la 425e Escadrille de bombardement « Les Alouettes », escadrille composée en majorité de Canadiens français. En mars 1943, son appareil est attaqué par un chasseur allemand. Il atterrit en parachute dans un champ en Hollande, puis il sera capturé par les Allemands. Il passera 27 mois dans des camps de prisonniers. Pour avoir sauvé son équipage, il a été cité à l’ordre du jour pour bravoure et a été inclus dans la liste d’honneur du Roi Georges VI en janvier 1945. Il quitte le service militaire en août 1945 et s’établit à Québec. En 1951, il se réengage dans la réserve de l’aviation où il servira jusqu’en 1959. Depuis 1987, il est colonel honoraire de la réserve de l’Aviation royale du Canada.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada et Témoignages d'honneur
Durée :
2:58
Personne interviewée :
Gilles Lamontagne
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hollande/Pays-Bas
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Escadron 425
Grade militaire :
Capitaine
Occupation :
Pilote

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Date de modification :