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Vers l’Égypte

Des héros se racontent

Transcription
J’étais major. Il dit : « Major Gilbert. » J’ai dit : « Qu’est- qui se passe encore ! » Il dit : « Le boss veut vous voir. » J'ai dit : « Le boss ? » C’était le chef en chirurgie. Moi, j’étais 2 IC, Second in Charge. Alors j’arrive. Le boss dit : « Tony, ferme la porte. » J’ai dit : « Boss ? C’est rare ça de fermer la porte. » Il dit : « Oui. » Je ferme la porte. Il dit : « Assied-toi. » « Qu’est-ce qui se passe ? » Sérieux, il dit : « Le général Leech vient de m’appeler. » « Qu’est-ce que c’est que ça ? Quel est le problème ? » « Quelqu’un doit aller en Égypte. » J’ai dit : « Pardon ? » Il dit… À l’époque j’étais de garde aussi. Parce qu’il y a toujours deux, deux ou trois chirurgiens dans l’Armée canadienne qui sont bilingues et qui sont capable d’opérer de la tête aux pieds.Y’avait Séguin qui était en Allemagne, y’avait MacIver et moi. Alors… « Moi je vais te dire, écoute Tony. Qui est capable… Dis-moi là. Tu connais tous les chirurgiens des Forces armées canadiennes. Qui est capable d’aller à la tête d’un contingent de 1 100 Canadiens seul, comme seul chirurgien ? » Il dit : « De plus, y’a 6 000 autres contingents (sic) des autres pays qui vont dans cette opération-là, des Nations Unies. Qu’est-ce qu’on fait ? » Il dit : « C’est toi ou bien moi. » (rires) Il dit : « Je dois rester. » (rires) J’ai dit : « Je comprends. » Immédiatement, le téléphone sonne. Il dit : « Colonel MacIver est-ce que Gilbert est chez-vous ? » Il dit : « Oui. » Dites-lui qu’on l’attend en radiologie, chez le dentiste, au laboratoire… » J’ai dit : « Pardon !? » MacIver éclate de rire. Il dit : « Tout le monde savait que j’allais partir et t’es le dernier à le savoir ! » Tout le monde était au courant… Donc pour préparation. Et puis… il dit : « Alors, qu’est-ce que… Avez-vous des questions ? » Toujours dans l’Armée. « Avez-vous des questions ? » J’ai dit : « La question, oui. Pour aller là, en aventure comme ça, il faut que je parte avec certaines personnes que je connais. » Il dit : « Comment ? » J’ai dit : « Oui. Je prends un Lab tech, un OR tech de cet… de l’hôpital. » Il dit : « Tu es donc chanceux, on a deux de chaque ! » (rires) On a deux OR tech, deux Lab tech de l’hôpital qui allaient aussi.
Description

Sans avertissement préalable, on annonce à M. Gilbert qu’il doit partir pour l’Égypte !

Anthony Jean Gilbert

Né à Jérémie, en Haïti, M. Gilbert s'intéresse tôt à la médecine et prend des cours afin de devenir chirurgien. Avant même d'obtenir son diplôme, une rencontre fortuite avec un touriste (le docteur Loyola Peraz de l'Hôpital St. Mary's de Montréal) l'incite à émigrer au Canada. Sans visée militaire particulière, M. Gilbert postule un peu partout au pays et, encore une fois, c'est le hasard qui l'amènera dans l'armée. Après avoir passé plusieurs années comme chirurgien militaire en sol canadien, on l'envoie en Égypte en tant que chirurgien en chef du contingent canadien des forces de l'UNEF II (United Nations Emergency Force II), veillant au bon déroulement du déploiement des forces israéliennes et égyptiennes en Égypte et en l'Israël. Fier de sa carrière militaire, M. Gilbert affirme que l'armée est comme un virus qui ne sort pas du corps !

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:50
Personne interviewée :
Anthony Jean Gilbert
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Égypte
Campagne :
Égypte
Branche :
Armée
Unité ou navire :
5e Ambulance de campagne
Grade militaire :
Lieutenant-colonel
Occupation :
Chirurgien

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