Retour au bercail

Des héros se racontent

Retour au bercail

Transcription

J’ai resté en Hollande juste qu’à temps que le régiment... (inaudible) régiment. J’avais assez de points pour... Mais ceux-là qui n’avaient pas assez de points, je ne sais pas comment que c’était là, 50 ou... ils restaient puis... ils allaient en Allemagne. Ils restaient une partie là. Moi, je m’en ai venu en septembre avec le régiment. Interviewer : ‘45 ? ‘45, et puis c’était le New Amsterdam. Débarqué de là, on a pris le train, puis j’ai passé tout près de chez-nous mais j’ai filé pour London, Ontario. C’était le headquarter des RCR. Puis là ils voulaient qu’on fasse une petite parade, fallait faire notre show. Et puis on a été là pour une couple d’heures puis ils nous ont donné une paie puis un billet... passager... comment est-ce que t’appelle ça, avec lit puis tout. La première fois qu’on voyaient des draps dans l’armée nous autres là. Puis on s’en est venu chez nous, puis ils nous ont donné un congé d’un mois.

Description

M. Robichaud ayant accumulé assez de points (assez de temps au front) pour quitter la bataille, s’embarque à bord du New Amsterdam et reviens au Canada.

Prudent Robichaud

M. Robichaud est né à Upper Sheila au Nouveau-Brunswick le 29 octobre 1922. Avant de s’enrôler, à l’âge de 19 ans, il avait une copine et faisait les foins chez son oncle. Il voulait conduire des camions et des motos, mais on l’a assigné aux tanks à petits canons. Après un séjour d’une semaine à Québec, où il ne s’entendait pas avec les Québécois, il a été muté à la 18e batterie d’artillerie lourde (rattachée au 21e régiment anti-aérien) de Debert en Nouvelle-Écosse. De là, on l’envoi à Arvida au Québec afin de garder une usine d’aluminium. Le 1 mai 1944, il est envoyé à Utopia en Nouvelle-Écosse pour suivre un cours afin de faire de lui un caporal et responsable de section, mais il n’y devient que caporal intérimaire. En septembre il traversa l’Atlantique vers l’unité d’attente d’Aldershot (Angleterre) où il reste jusqu’au 10 décembre; jour où il est enfin envoyé vers le front italien. C’est comme ça qu’il se retrouve au sein du Royal Canadian Regiment (RCR). Son séjour en Italie s’est déroulé sans grandes surprises et, selon lui, c’est en Hollande qu’il vécut vraiment la guerre et qu’il fut enfin promu au grade de responsable de section ! Il est revenu au Canada en 1945 à bord du New Amsterdam et prit sa retraite seulement quelques mois plus tard.

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