Anecdotes du front italien

Des héros se racontent

Anecdotes du front italien

Transcription

‘44, ‘45 là, le RCR a fait une rencontre avec les Allemands sur la côte de la (inaudible) River puis ils on été, ils ont été obligé de se défendre à la baïonnette, fusil face à face. C’était la première rencontre comme ça. Puis il a perdu des hommes, une quinzaine parce-que on était... je ne me rappelle pas comment on était dans le groupe mais... on était là pour remplacer les ceux-là qu’ils avaient perdus. Mais là-bas, après ça là, on ne pouvait pas avancer, ni les Allemands non plus. On se faisait des petits bouillons, on volait des lièvres, des affaires... pis on allait collecter des oeufs puis des affaires comme ça puis on se faisait des petit lunchs. On n’était pas trop dérangé là dans le temps. La vrai guerre que j’ai vue était Hollande.

Description

En Italie, le Royal Canadian Regiment (RCR) a dû affronter les Allemands dans un face à face à la baïonnette, mais cela s’étant déroulé avant l’arrivée de M. Robichaud, il nous raconte que son séjour au front italien a été plutôt facile.

Prudent Robichaud

M. Robichaud est né à Upper Sheila au Nouveau-Brunswick le 29 octobre 1922. Avant de s’enrôler, à l’âge de 19 ans, il avait une copine et faisait les foins chez son oncle. Il voulait conduire des camions et des motos, mais on l’a assigné aux tanks à petits canons. Après un séjour d’une semaine à Québec, où il ne s’entendait pas avec les Québécois, il a été muté à la 18e batterie d’artillerie lourde (rattachée au 21e régiment anti-aérien) de Debert en Nouvelle-Écosse. De là, on l’envoi à Arvida au Québec afin de garder une usine d’aluminium. Le 1 mai 1944, il est envoyé à Utopia en Nouvelle-Écosse pour suivre un cours afin de faire de lui un caporal et responsable de section, mais il n’y devient que caporal intérimaire. En septembre il traversa l’Atlantique vers l’unité d’attente d’Aldershot (Angleterre) où il reste jusqu’au 10 décembre; jour où il est enfin envoyé vers le front italien. C’est comme ça qu’il se retrouve au sein du Royal Canadian Regiment (RCR). Son séjour en Italie s’est déroulé sans grandes surprises et, selon lui, c’est en Hollande qu’il vécut vraiment la guerre et qu’il fut enfin promu au grade de responsable de section ! Il est revenu au Canada en 1945 à bord du New Amsterdam et prit sa retraite seulement quelques mois plus tard.

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