Blessures
Des héros se racontent
Transcription
Comme dans toutes les guerres, les blessures menacent la vie
des hommes. Savoir soigner les blessés est un art précieux.
Toute proportion gardée, nous avions beaucoup de blessés.
Nos soigneurs étaient très bons.
Ils faisaient ce qu’ils pouvaient.
Tu penses pas à la blessure comme telle. Tu penses à vouloir
y’aider. Le gars... j’sais pas moi, y’a l’bras cassé.
Tu veux l’aider à avoir le moins de douleur possible.
Les brancardiers du régiment leur administraient de la morphine
Les brancardiers du 22 prenaient les blessées, les emmenaient
au bord de la route, si on veut... la plupart du temps.
Nous, on allait les chercher, on les ramenait.
Si un message radio nous informait qu’un hélicoptère arrivait
avec des blessés, on déployait une croix rouge sur le sol pour
les petits hélicoptères Bell qui transportaient une ou deux
civières à l’extérieur de la cabine.
On faisait... aujourd’hui ça serait vu comme les premiers soins..
le triage si on veut.
Le système de triage consistait à jeter un bref coup d’oeil
aux blessés afin de départager les soldats gravement blessés -
qui nécessitaient davantage d’attention - de ceux qui
n’avaient que des égratignures et de ceux qui ne survivraient pas
On faisait la chirurgie primaire sur les patients.
Par exemple, un obus éclatait pis y’avait du shrapnel,
nous notre job c’était d’aller chercher ça.
On ne disposait pas de tout l’équipement d’un hôpital moderne,
seulement de la plupart des outils, et on improvisait.
On pouvait suspendre une ligne intraveineuse à une corde à
l’intérieur de la tente. On avait des stérilisateurs à vapeur,
mais les conditions étaient extrêmement différentes.
Mais, bon, on s’occupait de jeunes hommes en assez bonne forme,
et ils étaient bien immunisés.
Les gars avaient beaucoup de courage, vous savez.
Ils ne pleuraient pas, ils souffraient, souffraient,
et ils tenaient le coup.
On ne refermait pas les blessures. L’idée, c’était d’enlever
tout ce qui était raisonnablement accessible sans trop
insister pour retirer tous les morceaux de métal parce que ce
n’était pas nécessaire ni, sans doute, souhaitable. C’était
plus dommageable qu’autre chose. On nettoyait les blessures.
Si le contour de la plaie était en lambeaux, on les coupait
proprement en ligne droite et on bourrait la plaie.
On finissait pas l’opération. Ils partaient avec le steak
parti pis on les envoyait au Japon pis eux finissaient ça.
Y’avaient une espèce de chose qui bâtissait la peau qui était
disparue, qu’on avait coupée.
J’étais à Kure, au Japon, et c’était toute une expérience.
C’est horrible de penser à ces jeunes gens, un si grand nombre
de jeunes de 17, 18 ans, gravement blessés.
On nous les emmenait directement du front.
Les brûlures étaient très graves, les amputations et les
blessures causées par des éclats d’obus... Il y avait des
trous dans la région abdominale et ailleurs sur le corps.
C’était terrible, vous savez, des jeunes hommes amputés.
C’était très triste, très difficile.
Je n’oublierai jamais combien ils étaient courageux
et gentils malgré tout ce qu’ils traversaient.
Description
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 4:30
- Personne interviewée :
- Coree Coree
- Guerre ou mission :
- Guerre de Corée
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- Date de modification :