Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Le Canada se souvient - Édition 2008 - Page 1

Téléchargez la version PDF.
Version PDF 3.04 mo

Le Canada et la Première Guerre mondiale

Les troupes canadiennes se retranchent dans un fossé le long de la route de Cambrai pendant les « 100 jours du Canada ».
Photo : Bibliothèque et Archives Canada PA-003153

La Première Guerre mondiale s'est déroulée de 1914 à 1918. Ce fut, jusqu'à cette date, la guerre la plus importante et celle ayant causé le plus de pertes. C'est pour cette raison qu'on l'a aussi appelée la « Grande Guerre ». Plus de 650 000 Canadiens et Terre-Neuviens y ont participé, et plus de 66 000 d'entre eux sont morts au service de leur pays.

La plupart des Canadiens et des Terre-Neuviens qui ont combattu l'ont fait sur le front occidental de l'Europe, une ligne de tranchées de presque 1 000 kilomètres en Belgique et en France, de la mer du Nord à la frontière suisse.

Vivre dans les tranchées était une expérience épouvantable. Il faisait souvent froid, et il y avait de la boue, des rats et des puces partout. Le danger et la mort étaient toujours présents, en raison des tireurs d'élite ennemis, du feu des mitraillettes et des bombardements d'artillerie. Les soldats canadiens ont bravement surmonté ces dangers et ils étaient considérés comme faisant partie des meilleures troupes alliées au front. Ils ont joué un rôle important dans l'issue favorable de la guerre grâce à une série de victoires impressionnantes sur les champs de bataille au cours des derniers mois du conflit, une période de triomphe connue sous le nom des « 100 jours du Canada ».

En 2008, notre pays rend hommage à ces Canadiens dans le cadre de cérémonies commémorant le 90e anniversaire de la fin des combats de la Première Guerre mondiale. Quatre-vingt-dix ans est une période très longue, et le monde a bien changé depuis; mais les contributions et les sacrifices de nos soldats ont joué un rôle important permettant au Canada de se développer pour devenir le pays libre et paisible que nous connaissons aujourd'hui.

Francis Peghamagabow

Francis Pegahmagabow
Image : ACC

Des compétences spéciales

Les soldats canadiens autochtones ont apporté des compétences spéciales à l'armée pendant la Première Guerre mondiale. Le mode de vie traditionnel de chasseurs et de trappeurs qu'un grand nombre d'entre eux avaient connu au Canada les rendaient souvent particulièrement aptes à être tireurs d'élite et éclaireurs (soldats qui traversent secrètement les lignes du front pour recueillir de l'information sur l'ennemi). Ils ont également porté des dépêches, parcourant à la course de longues distances pour livrer des messages.

Francis Pegahmagabow était un Ojibwa-Cree de l'Ontario qui a servi pendant la guerre. Il était si doué pour la reconnaissance qu'on a dit de lui qu'il « se glissait derrière les lignes ennemies, se frottait aux forces ennemies et ne se faisait jamais prendre ».

« Peggy », comme il était connu de ses camarades, a servi avec bravoure pendant pratiquement toute la Première Guerre mondiale et est devenu l'un des soldats canadiens les plus décorés.

Webémission du Souvenir

De jeunes délégués et des anciens combattants se rassemblent pour une cérémonie à la chandelle au 2e Cimetière de Sunken Road près de Beaumont-Hamel, en France. Juin 2006.
Photo : ACC

En 2006, 39 jeunes Canadiens et Canadiennes se sont rendus en Europe dans le cadre d'une activité organisée par Anciens Combattants Canada afin de souligner le 90e anniversaire de la bataille de la Somme. C'est avec beaucoup d'émotion qu'ils ont visité en France les lieux où des Canadiens ont servi pendant la Première Guerre mondiale. Un des jeunes a partagé un moment émouvant dans une webémission après avoir visité un cimetière militaire français :

« C'est la première fois que j'ai visité les tranchées où il y en avait deux, un de chaque côté. [...] Ils étaient seulement [séparés par] dix mètres. [...] C'est pas beaucoup d'espace, ça... Ici, ils étaient en train de combattre pour leur vie, sur dix mètres... C'était vraiment triste. »

Les femmes en guerre

Des infirmières militaires marquent la tombe d'une infirmière canadienne morte pendant le raid aérien sur Étaples, en France.
Photo : Bibliothèque et Archives du Canada PA-002474

Les infirmières militaires canadiennes qui soignaient les malades et les blessés pendant la Première Guerre mondiale étaient très respectées par leurs patients. Le travail de ces femmes était très dangereux, surtout dans les stations de triage des blessés, près des champs de bataille. Même les hôpitaux se trouvant loin des premières lignes n'étaient pas sécuritaires. Trois infirmières militaires canadiennes ont été tuées lors d'un bombardement allemand sur un hôpital d'Étaples, en France, le 19 mai 1918. En tout, environ 45 infirmières militaires canadiennes sont mortes pendant la Première Guerre mondiale.

La contribution des femmes canadiennes à la vie militaire a évolué au cours des 90 dernières années. Aujourd'hui, les femmes tiennent tous les rôles possibles dans les Forces canadiennes, y compris des rôles de combat actif en Afghanistan.

Lettre du front

Aujourd'hui, grâce à Internet et aux appels téléphoniques interurbains, les membres des Forces canadiennes peuvent garder contact avec leurs amis et leurs familles quand ils servent au loin. Pendant la Première Guerre mondiale, les lettres et les cartes postales étaient la seule manière d'envoyer des nouvelles. Il fallait souvent plusieurs mois pour que la correspondance traverse l'océan. Voici une lettre qu'un soldat canadien de Montréal, Hector Barré, a écrite en mai 1915.

Dieu soit loué, me voici sorti vivant de cet enfer, un peu endommagé à la hanche, mais bien heureux de m'en être tiré à si bon compte. Les journaux ont dû te renseigner sur la conduite héroïque de nos troupes à Langemarck. Mais aucune description ne peut dépeindre cette nuit terrible, où il nous a fallu… reprendre nos canons. Blessé au début de l'action, je n'ai pu malheureusement assister au succès final, mais j'ai passé là les deux heures les plus terribles de ma vie!

Major Hector Barré, de Montréal, le 17 mai 1915

Le poisson et les légumes

Le poisson et les legumes épargment blé, viande et gras pour nos soldats et alliés.

On s'attendait à ce que les Canadiens et les Canadiennes sur le front domestique participent aussi à l'effort de guerre, comme le démontre cette affiche qui encourage les gens à ne pas gaspiller de nourriture.
Image : Collection de la Bibliothèque McGill / WP1.F8.F2

Date de modification :