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Trouver l’ennemi qui nous cherche

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Détails

Trouver l’ennemi qui nous cherche

M. Guindon explique la situation la plus dangereuse en mer, soit la possibilité de rencontrer un sous-marin ennemi. Il explique le fonctionnement du système ASDIC, appareillage servant à les détecter.

Transcript

André Guindon

M. Guindon est né à Ville-Marie dans le comté de Témiscamingue, au Québec. Il a fait son entrée dans le service militaire en se présentant aux bureaux du HMCS Montcalm à Québec en 1942. Après avoir suivi un entraînement militaire de niveau universitaire pendant trois ans au COTC (Corps-école d’officiers canadiens), il est allé au collège naval, le Kings College, à Halifax en Nouvelle-Écosse. Il s’est enrôlé dans la Marine sur un bateau corvette qui s’occupait de protéger les bateaux de la marine marchande d’éventuelles attaques de sous-marins ennemis. Il porte de très bonnes réflexions sur l’importance de la marine marchande.

Transcription

Trouver l’ennemi qui nous cherche




La pire chose qui peut arriver sur un bateau, évidemment, c’est le contact avec, le contact avec l’ennemi. Alors, ça, c’est pas quelque chose que tu fuis, c’est quelque chose que tu cherches parce que la, la tâche de la marine canadienne c’était d’escorter les convois, escorter les convois contre les, les, les sous-marins allemands. Alors, eux autres couraient après nous autres, puis nous autres, on courait après eux autres. Mais quand tu cours après un, quand tu cours après un sous-marin, et tu sais qu’il est là, tu sais qu’il a des torpilles, et puis, en 44, il y avait les, les fameuses torpilles homing, là, qui se dirigeaient automatiquement sur le bruit des hélices des bateaux. Alors, quand tu étais à leur recherche, t’étais tellement, t’étais tellement captivé par ton travail que t’oubliais ça. T’étais rendu à action station… quand, quand le signal de l’action sonne, c’est un coup de fouet. Tu cours à ton poste. Rendu à ton poste, là, t’es, t’es saisi par ta, par ton job.




Mon poste de combat




Moi, c’était sur le bridge dans le, la cabine de navigation et j’aidais au navigateur à ploter la course de l’écho. L’écho, ça, le sous-marin. On détectait les sous-marins par écho, asdic. Alors, lorsque l’écho revenait, c’est signe qu’il y avait quelque chose. Alors, le département anti-sous-marin émettait des pulsations et quand ça, il frappait, il revenait, on mettait ça sur la, sur la carte pour identifier la course du sous-marin et la profondeur du sous-marin. Alors, c’était captivant.




L’appareil asdic sert à la détection sous-marine




Le asdic, c’est une, c’est une charge, une pulsation, des ondes qui s’en vont dans la mer à un angle déterminé et enregistré et si cette pulsation-là frappe un objet, que ce soit une baleine ou un autre objet, un sous-marin, l’écho revient et est enregistré automatiquement. Alors, les gens du asdic envoient echo 3-6-0 true North ou 0-4-5 East, puis ils reviennent, asdic identifient quelle sorte d’écho. Ils peuvent pas dire exactement, mais le ping, le son, le son indique à peu près qu’est-ce que c’est. Si c’est flat, si l’écho revient pas aussi puissante qu’elle a été envoyée, ben c’est pas, c’est pas du métal. Si c’est juste dévié, ben il l’a pas. Mais si echo sounding 0-4-5, lorsque c’est un sous-marin, le asdic va dire : submarine ; distance : so much ; range : … et puis…




Réaction de l’équipage lorsqu’un sous-marin est détecté




Tout le monde est à sa station et la, la course au sous-marin commence. Ça, c’est le senior officer escort. Si le sous-marin est à droite, il envoie un, un escort pour faire la poursuite, mais ça, ça peut durer vingt minutes, puis ça peut durer vingt heures. Mais c’est ça qui est, qui est le plus excitant.
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