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Clive Milner

En 1958, attiré par une affiche de recrutement représentant un pilote devant un avion à réaction, un jeune agriculteur postule dans l’Aviation canadienne. Il réussit la sélection du personnel navigant et attend. Pendant ce temps, un sergent recruteur l’encourage à s’enrôler dans l’armée.

« Trois semaines plus tard, j’ai reçu une carte de l’Armée de l’Air me disant : viens en formation de pilote. Je l’ai apportée au commandant de compagnie. Il l’a regardée, m’a regardé, l’a déchirée en deux et a dit : “Tu es dans l’armée maintenant, mon gars.” »

Kingston (Ontario)

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Photo du Major-général (à la retraite) Clive Milner s'adressant à un auditoire au Musée canadien de la guerre en septembre 2024. >

S'est enrôlé

1958

Affectations

  • USATCA Fort Knox Kentucky
    Agent de liaison, 1971-1974
  • Collège de la Défense nationale
    Colonel, 1978-1980
  • Quartier général de la Défense nationale
    Directeur de l’Arme blindée, 1980-1983
  • Commandant du 1er Groupe-brigade mécanisé du Canada, 1984-1987
  • Commandant du Collège d’état-major de l’armée, 1987-1989
  • The Royal Canadian Dragoons
    colonel du régiment, 1993-1998
  • The Royal Canadian Armoured Corps
    colonel commandant, 2000-2023

Déploiements

  • Chypre – 1964-1965
  • Allemagne – 4e Groupe-brigade mécanisé du Canada (OTAN) – 1965-1967
  • Israël et Syrie – ONUST et FNUOD – 1975-1976
  • Allemagne – 4e Groupe-brigade mécanisé du Canada (OTAN), commandant des Royal Canadian Dragoons – 1976-1978
  • Chypre – UNFICYP, commandant de la force – 1989-1992

Le major-général (à la retraite) Clive Milner est né à Derby, au Royaume-Uni, en 1936. Il a perdu son père à la fin de la Seconde Guerre mondiale et sa mère lui a donné la meilleure éducation possible. Enfant, il soutenait son club de football local, Derby County, et l’a même vu remporter la FA Cup au stade de Wembley. Celui qui se décrit lui-même comme un « garçon de ferme d’Angleterre » a ensuite obtenu son diplôme d’une école d’agriculture et a déménagé au Canada à la recherche de travail.

Alors qu’il travaillait dans plusieurs fermes en Alberta, il s’est vite rendu compte qu’il lui faudrait un certain temps avant de pouvoir avoir sa propre ferme, et une visite fatidique au centre-ville de Calgary l’a mené à cette affiche idyllique portant le message alléchant : « Vous aussi, vous pouvez piloter un avion! »

« Ils m’ont dit que c’était des chars et de la machinerie lourde, ce qui me convenait assez bien, ayant travaillé dans les fermes. »

Il n’a pas fallu longtemps avant qu’il arrive à Borden pour son premier aperçu de la vie militaire. « Nous avons été emmenés avec nos valises, se souvient-il. Cela a été un peu un choc. J’ai pris cela comme un défi et je me suis dit que si d’autres personnes l’avaient fait, je pourrais le faire aussi. »

À la suite de son instruction de base, il est entré dans le corps blindé. « Ils m’ont dit que c’était des chars et de la machinerie lourde, ce qui me convenait assez bien, ayant travaillé dans les fermes. »

Peu de temps après, il s’est porté volontaire pour servir pour la première fois au sein de la Force d’urgence des Nations Unies en Égypte. « Je cherchais l’aventure », dit-il.

Pendant ce temps, les tensions montaient sur l’île voisine de Chypre. Le 16 août 1960, Chypre est devenue une république indépendante. Pourtant, le paysage politique restait complexe, en raison de tensions non résolues entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs concernant la gouvernance et la représentation. Ces conflits se sont intensifiés et, en décembre 1963, des violences ont éclaté lorsque des affrontements se sont produits, entraînant des troubles généralisés dans toute l’île.

« Ils ont demandé à l’ONU d’envoyer une force de maintien de la paix jusqu’à ce que les problèmes soient réglés, dit-il. C’est donc en 1964 que je suis allé pour la première fois à Chypre. » Le 4 mars de la même année, l’ONU a créé la Force des Nations Unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP) pour aider à rétablir l’ordre.

Photo en noir et blanc de huit Casques bleus canadiens posant ensemble en 1964.

Clive Milner (troisième à partir de la gauche) avec quelques-uns des premiers soldats de l'UNFICYP arrivés à Nicosie, à Chypre, en 1964.

« J’étais dans l’escadron de reconnaissance, qui avait un certain nombre de tâches. Nous planifiions des itinéraires, nous enquêtions sur des situations susceptibles de poser problème. Nous passions une semaine au camp pour entretenir les véhicules, étudier, prendre des postes au centre d’opérations. » « Nous pouvions passer trois à quatre semaines à la fois à l’extérieur du camp, explique-t-il.

Lorsque nous étions à l’extérieur [du camp], nous voyagions avec notre véhicule de ville en ville, à la recherche de zones où des armes pouvaient être cachées. Quelque chose de fâcheux aurait pu se produire. Il fallait toujours rester alerte et vigilant. »

« Les Canadiens ont été appréciés à Chypre tout au long de leur séjour là-bas. »

Alors que les tensions grandissaient sur l’île, des rumeurs ont circulé selon lesquelles des chars auraient été débarqués dans le port de Famagouste, ce qui a suscité l’inquiétude de la communauté turque, du gouvernement et des Nations Unies.

Clive Milner et son équipe ont été chargés de confirmer les renseignements. « On nous a dit de rester avec les chars pour être sûrs de savoir exactement où ils se trouvaient et de faire rapport à leur sujet. »

Un groupe de 14 Casques bleus posant ensemble pour une photo près d'un poste d'observation de l'ONU.

Des soldats de l'UNFICYP près d'un poste d'observation à Chypre.

« Il y en avait environ 40, ce qui représentait une quantité considérable pour une petite île comme Chypre. Nous les avons donc surveillés comme un faucon et nous les avons observés s’entraîner et se préparer. Et nous faisions encore cela lorsque ma première tournée de six mois s’est terminée et que nous sommes revenus au Canada. »

La présence canadienne à Chypre dure depuis 60 ans et, selon Clive Milner, « les Canadiens ont été appréciés à Chypre tout au long de leur séjour là-bas ». S’il admet qu’il y avait de la méfiance et de l’appréhension parmi la population locale au début de la mission, il note que « les Chypriotes ont toujours accepté la nécessité de leur présence. Ils admettent que ça aurait été pire sans eux. »

Photo en noir et blanc du commandant de la Force de l'UNFICYP, Clive Milner, s'adressant à un soldat.

Clive Milner, commandant de la Force de l'UNFICYP

En 1989, après de nombreuses affectations, dont plusieurs visites à Chypre, il a été choisi pour devenir commandant de la Force de l’UNFICYP. Il a commandé la force pendant trois ans et a ensuite pris sa retraite. Mais il n’avait pas encore dit son dernier mot. Il a continué à travailler pendant encore 10 ans avec l’ONU, notamment en Haïti et en Afrique du Sud.

À la retraite, il continue de s’engager avec les camarades qu’il a rencontrés en cours de route et retournera à Chypre en novembre 2024 pour un pèlerinage commémoratif avec d’autres vétérans de la mission de Chypre. Comme toujours, il s’assure de rendre hommage à ses collègues lors des deux minutes de silence du 11 novembre.

« C’est un moment émouvant, dit-il. Mes pensées vont aux membres de ma famille qui ont servi, aux personnes qui ont été tuées pendant la guerre et à celles qui sont mortes depuis. C’est un retour en arrière sur les souvenirs que j’ai accumulés au fil de toutes ces années de service. »

Vidéo : Clive Milner

Clive Milner

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