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Edward « Ted » Zuber

Ted Zuber avait treize ans lorsque la Seconde Guerre mondiale prit fin en 1945. Il a grandi en écoutant des émissions à propos du conflit sur la radio familiale.

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Edward « Ted » Zuber

Lorsque la guerre de Corée éclata en juin 1950, avec l’invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord, Ted Zuber était déterminé à suivre les traces de ceux qui avaient servi pendant la Seconde Guerre mondiale. Il essaya de s’engager comme parachutiste, à Montréal, mais on le refusa d’abord en raison de son poids insuffisant.

« Je pesais 62 kilogrammes et ils se sont excusés, dit M. Zuber, je suppose que le parachute n’aurait pas fonctionné correctement. »

Cependant, Ted Zuber réussit à convaincre le recruteur de lui permettre de s’engager, en lui disant qu’il prendrait du poids pendant l’entraînement. Il compléta sa formation avant de traverser le Pacifique en bateau. Après un bref arrêt au Japon, en tant que parachutiste du 1er bataillon du Royal Canadian Regiment, il arriva en Corée en 1952.

« Je n’oublierai jamais ce premier obus qui nous est tombé dessus; nous étions terrorisés. »

Il se souvient de la première fois qu’il affronta des tirs, dans la vallée de Samichon. Le silence qui régnait dans un paysage magnifique au cours d’une belle matinée, selon Ted Zuber, fut rompu par un obus ennemi, qui explosa à quelques centaines de mètres seulement de lui sur les lignes de front.

« Je n’oublierai jamais ce premier obus qui nous est tombé dessus, nous étions terrorisés », déclara M. Zuber, notant qu’ils étaient résolus à mener à bien leur mission. « Vous apprenez en quelques semaines à mettre l’émotion de côté, à simplement la mettre de côté. »

Le Royal Canadian Regiment reçut ensuite l’ordre de se rendre sur la colline 355, une colline ainsi nommée en raison de son altitude en [mètres/verges] au-dessus du niveau de la mer. Chaque bataillon canadien qui servit en Corée passa du temps à la colline 355 qui est située à environ 40 kilomètres au nord de Séoul, une position stratégiquement importante. Alors que le bataillon de M. Zuber était stationné à la colline 355, des combats acharnés ont anéanti la section des tireurs d’élite de l’unité. Lorsqu’ils quittèrent enfin la colline 355 pendant quelques semaines pour se rendre dans une zone de semi repos derrière les lignes de front, ils commencèrent à s’entraîner pour prendre la relève des hommes qui avaient été tués.

« Je suis devenu ce qu’ils appelaient officiellement un tireur d’élite, dit Ted Zuber. Nous nous sommes entraînés intensément. »

De retour sur le front, Ted Zuber et ses compagnons du Royal Canadian Regiment se déplacèrent pour renforcer une position défensive à l’extrémité sud de la vallée de Samichon appelée « The Hook », une zone connue pour l’intense activité des tireurs d’élite chinois.

« Les Britanniques et les Black Watch s’y étaient rendus ainsi que les Américains, des marines américains. Ils ont tous souffert des activités des tireurs chinois », déclara-t-il.

À « The Hook », son unité a vécu dans des tranchées qui étaient positionnées à environ 400 mètres des forces ennemies.

« Les chances de se faire toucher par des coups de fusil extrêmement longs n’existaient pas parce que c’était un peu comme la Première Guerre mondiale, les lignes étaient établies », déclara Ted Zuber.

Il fut blessé en Corée par une grenade déclenchée accidentellement dans un tunnel. Il, fut envoyé au Japon pour se remettre de ses blessures causées par des éclat d’obus. Après un bref séjour au Japon, il retourna sur le front. Ces blessures par éclats d’obus l’affectèrent toute sa vie.

« S’il y a une chose que les soldats canadiens ont faite en Corée, c’est patrouiller. »

Après la fin de la guerre, M. Zuber a composé avec ses expériences vécues pendant la guerre de Corée en créant de l’art. Son tableau, intitulé Freeze, servit de base à une affiche commémorative, marquant le 65e anniversaire de l’armistice de la guerre de Corée. L’affiche montre un groupe de Canadiens en patrouille de nuit, marchant en file au clair de lune près d’un trou d’eau.

« S’il y a une chose que les soldats canadiens ont faite en Corée, c’est patrouiller, se souvient il. Chaque nuit, nous avions des patrouilles dehors, des patrouilles de tueurs, des patrouilles d’enlèvements pour avoir des prisonniers, des patrouilles de renseignements, toutes sortes de patrouilles. »

« Mon tableau représente ce que ces 26 000 Canadiens ont vécu. »

Bon nombre de ses peintures se trouvent au Musée canadien de la guerre. En 1990, M. Zuber a été nommé artiste de guerre canadien officiel pour la guerre du Golfe.

En souvenir des Canadiens qui servirent pendant la guerre de Corée et en reconnaissance de ceux qui perdirent des êtres chers partis à la défense de la paix et de la liberté, Ted Zuber a été choisi comme Visage de la liberté de cette semaine. Malheureusement, M. Zuber s’est éteint en 2018. Vous pouvez en savoir plus sur ses expériences dans ses interviews Des héros se racontent (en anglais seulement).


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