Lieutenant-colonel (à la retraite) John « Mac » Savage
John MacDonald Savage a toujours voulu voir le monde, et c’est exactement ce qu’il a fait pendant sa carrière militaire de 36 ans. De tous ses déploiements et déménagements militaires, le plus mémorable était son affectation en tant que soldat du maintien de la paix dans la Force d’urgence des Nations Unies II.
Égypte OTAN
S'est enrôlé
1960
Affectations
- Allemagne
- Valcartier
- Calgary
- Chilliwack
- Petawawa
- Inde
- London (Royaume-Uni)
- Brunssun (Pays-Bas)
- Brussels (Belgique)
Expérience opérationnelle
- 1974 Égypte
Mac Savage peut résumer son impressionnante carrière dans les Forces armées canadiennes en une seule phrase : « J’ai passé 36 ans à voyager partout au Canada et dans le monde pour servir mon pays. »
Il s’est enrôlé dans l’armée comme réserviste au cours de sa première année d’études en génie à l’Université Saint Thomas. Après avoir obtenu un diplôme en histoire et en philosophie, il s’est enrôlé dans la Force régulière au sein du Corps royal canadien des transmissions de l’Armée, motivé par ses rêves de voyage.
« Je voulais voir le monde », dit-il.
Il ne fallut pas longtemps avant qu’il parte avec la brigade canadienne dans le nord de l’Allemagne durant six mois – sa première affectation à l’étranger dans une carrière militaire autour du monde.
Dans les années qui ont suivi, il s’est marié et a été affecté à Québec, à Calgary, à Chilliwack et à Petawawa. Après avoir suivi un cours de base de parachutage, il a participé à un deuxième déploiement outre‑mer – cette fois au canal de Suez et dans la péninsule du Sinaï en Égypte.
Savage est arrivé en 1974 dans le cadre de la Force d’urgence des Nations Unies II, une mission de paix à laquelle prenaient part 11 nations, dont le Canada qui avait le plus gros contingent. « J’ai été envoyé au Moyen‑Orient pour une période de service de l’ONU de six mois », dit-il.
À titre de commandant d’une unité des communications, il a dirigé une équipe qui établissait et maintenait les communications 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avec les contingents de l’ONU déployés dans les zones tampons. Tout comme le maintien de la paix, les communications étaient très différentes à cette époque.
« Les communications sont tellement instantanées de nos jours – en 1974, même les entreprises n’avaient pas toutes des télécopieurs. »
« Les communications sont tellement instantanées de nos jours – en 1974, même les entreprises n’avaient pas toutes des télécopieurs, explique-t-il. Si tu voulais appeler ton arrière‑grand-mère en Allemagne depuis Ottawa, il fallait probablement passer par trois opératrices… qui prenaient en fait une prise et la branchaient quelque part pour vous connecter. »
Son unité était chargée d’envoyer et de recevoir le trafic sur les radios militaires et par télétype, surveiller les lignes téléphoniques pour les pannes, s’occuper des tableaux de distribution et brancher les téléphones de campagne. De tous les défis qu’il a surmontés, un demeure clair dans son esprit : la chaleur continuelle.
« Il fait si chaud dans le désert du Sinaï en été, il faut presque se forcer à respirer », dit-il.
« L’équipement conçu et construit pour la température canadienne ne fonctionne pas bien dans les climats désertiques chauds. »
La plus haute température enregistrée était de 130 degrés Fahrenheit (plus de 50 degrés Celsius), et ces températures compromettaient sérieusement l’équipement de communication. « Les fusibles sur certaines pièces d’équipement sautaient à environ 90 degrés Fahrenheit, dit‑il, ajoutant : l’équipement conçu et construit pour la température canadienne ne fonctionne pas bien dans les climats désertiques chauds. »
Dans les mois suivant le début de son affectation, il s’est rendu à Chypre pour prendre une pause bien méritée. Après avoir visité l’île pendant quelques jours avec sa femme, leurs vacances relaxantes se sont terminées lorsque les rues tranquilles ont fait place au vacarme causé par des klaxons de voiture et à des civils armés. Ils ont rapidement appris qu’un coup d’État militaire était responsable du tumulte.
« Chypre était un endroit magnifique et tranquille, alors ma femme m’a rejoint pour des vacances, dit-il. Heureusement, nous avons été évacués par le Régiment aéroporté du Canada à l’aéroport, puis en aéronef Hercules de l’ARC à Lahr, en Allemagne, avant l’invasion de la Turquie. »
Après sa mission de maintien de la paix en Égypte, il est allé dans le sud de l’Inde suivre un cours d’un an au Collège d’état-major indien. Ce cours lui a permis d’obtenir le poste qui lui procurerait les moments les plus fiers de sa carrière militaire – lorsque lui et sa famille sont revenus au Canada et qu’il a pris le commandement du 1er Escadron des transmissions à Calgary.
« C’est ce que j’ai toujours voulu faire dès mon enrôlement. Je l’ai fait pendant deux ans, et je pense avoir fait du bon boulot, grâce à l’excellente formation sur les transmissions », dit-il.
Au fil des ans, il y a eu de nombreux autres déménagements et affectations au Canada et en Europe. Son service l’a amené au Royaume‑Uni, aux Pays‑Bas et, enfin, à l’OTAN en Belgique – d’abord en tant que lieutenant‑colonel, puis comme employé civil de l’OTAN.
« Les déménagements et les bouleversements étaient fréquents, ce qui rendait difficile de s’établir, mais la diversité des endroits et les gens intéressants que nous avons rencontrés compensent, dit-il. J’ai vécu une vie très agréable dans l’armée. »
Avec courage, intégrité et loyauté, Mac Savage a laissé sa marque. Il est l’un de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.
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