Sous-lieutenant (à la retraite) Natalie Chafe-Yuan
Ce qui ne devait être pour Natalie qu'une simple affectation de quelques mois dans l'Arctique canadien a constitué un moment décisif dans sa vie et a mis fin à sa carrière militaire de façon inattendue.
Affectations
- Québec, Nouveau Brunswick, Nunavut
Déploiements
- Détachement de la force opérationnelle interarmées – Iqaluit Nord
Née à Paradise, à Terre‑Neuve‑et‑Labrador, Natalie connaît bien les petites villes.
Elle s’est enrôlée dans les Forces armées canadiennes après ses études universitaires. Elle a d’abord reçu l’instruction de base, puis a fréquenté l’École d’infanterie à Gagetown, au Nouveau‑Brunswick. Elle a ensuite accepté une affectation au sein du détachement de la force opérationnelle interarmées – Iqaluit Nord, au Nunavut.
La communauté accueillante et tissée serrée d’Iqaluit lui donnait l’impression d’être chez elle, et elle se sentait inspirée par la débrouillardise et la résilience des Inuits et des autres résidents du Nord. Elle a d’ailleurs vécu et travaillé à Iqaluit pendant plus de dix ans après sa libération.
Lorsqu’elle repense à cette époque, elle dit avoir adoré servir dans le Grand Nord et participer à l’organisation de l’opération annuelle Nanook pendant son service au sein du détachement d’Iqaluit. Malheureusement, cela s’est avéré sa dernière affectation.
Natalie a non seulement subi une blessure physique pendant son service, mais elle est également une survivante de traumatisme sexuel en milieu militaire. Après sa libération, elle a évité tout contact avec la communauté des vétérans.
« En tant que femme au sein d'une unité de combat, je me sentais souvent seule, impuissante et sous la pression constante d'avoir à faire mes preuves. J'espère sincèrement que mon histoire trouvera écho auprès d'autres personnes en les réconfortant et en leur donnant les moyens et le courage de se faire entendre et de trouver leur propre chemin vers la guérison. »
En 2020, pendant la pandémie, Natalie a plié bagage et a déménagé à Ottawa avec son époux et leurs trois enfants. C’est là qu’elle a entendu parler du Pepper Pod, un centre de retraite qui soutient et inspire les femmes encore en service dans les Forces armées canadiennes ou au sein de la communauté des vétérans canadiens, y compris les vétéranes et les épouses de vétérans.
C’est une membre du centre Pepper Pod, une ancienne compétitrice aux Jeux Invictus, qui a encouragé Natalie à participer à ces jeux. Elle s’est alors lancée en présentant sa candidature et a été admise au sein de l’équipe.
C’est au camp d’entraînement qu’elle a repris contact pour la première fois avec des militaires en près de quinze ans. Elle a alors constaté à quel point la camaraderie entre les membres lui manquait, de même que leur passé commun. Après cette expérience extrêmement positive, Natalie se sent maintenant plus motivée à garder contact avec la communauté des vétérans et le monde du sport.
Elle portera de nouveau la feuille d’érable lorsqu’elle enfilera son uniforme et représentera Équipe Canada en aviron, en natation et au volleyball assis.
« Mes enfants ont l'occasion de voir leur mère dans un nouveau rôle inspirant et cela m'aide à retrouver la confiance et le sentiment de fierté que j'avais perdus. »
La force et la détermination des membres de son équipe, des athlètes et des autres vétérans l’inspirent et la motivent à participer aux Jeux et à donner le meilleur d’elle‑même.
Elle est fière de faire partie des athlètes féminines, et pour se motiver, elle se répète ceci : « Je suis forte, je suis puissante et je suis en contrôle. »
Le Canada est derrière toi, Natalie!
Tu es forte. Tu es puissante. Tu es en contrôle.
Avec courage, intégrité et loyauté, Natalie Chafe-Yuan a laissé sa marque. Elle est l’une de nos vétérans canadiens. Découvrez d’autres histoires.
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