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Présentatrice : La guerre de Corée ne s'est jamais réellement terminée. Si d'un côté comme de l'autre on a respecté le cessez-le-feu, jamais un traité de paix ne fut signé. Le 38 e parallèle demeure un No Man's Land bien gardé qui sépare ces deux nations belligérantes que sont la Corée du Nord et la Corée du Sud. Dès lors, on peut se demander à quoi aura servi cette guerre.
André Dequoy : La Corée du Sud a été sauvée du communisme. Ça, on était content.
Antoine Côté : J'y suis retourné en 1983 et je n'en revenais pas comme la Corée était magnifique. Trente ans après la fin de la guerre, la végétation avait repoussé, et la
ville de Séoul était encore plus moderne que Regina. Tous ces nouveaux immeubles, et la circulation, les voitures, les camions, les autobus, les gratte-ciel. Ils
ont fait un magnifique travail de reconstruction.
(Vidéo montrant des scènes de la Corée moderne. Automobiles circulant sur un pont. Branches d'arbres qui se balancent sous un léger vent devant des immeubles
d'habitation. Circulation dense au centre-ville)
Albert Hugh MacBride : Si je regarde ce pays aujourd'hui, oui, nous avons réussi. Nous n'avons pas gagné, mais nous avons obtenu les résultats escomptés. On nous a demandé d'arrêter au 38e parallèle, et c'est ce qu'on a fait.
Roger Larocque : La guerre a terminé, mais on n'a jamais, comme vous le savez, on n'a jamais signé un traité de paix. Ça continue encore.
Jean-Paul Savary : Entre nous autres là, la guerre ça règle rien. On a l'exemple parfait en Corée là. On s'est fait tuer au-delà de 500 gars pis c'est encore divisé en deux. Alors la guerre là... que les jeunes se mettent ça dans la tête là, ça règle rien la guerre.
Paul-Émile Pomerleau : Ils ont peur de la Corée du Nord encore. Pis ça va arriver un jour où ils vont réattaquer. Parce qu'ils sont trop pauvres pis les autres sont trop riches.
Gérard Dauray : Mais là, le nord qui voit le sud coréen qui peuple pis que c'est beau... peut-être qu'ils vont changer eux autres aussi ?
Albert Hugh MacBride : J'ai participé à une soirée donnée par une association d'hommes d'affaires coréens et ils m'ont traité comme un roi. Du coup, tu te sens bien. Les Coréens, les plus vieux - moins les jeunes - enfin, ils viennent te remercier, ils te saluent bien bas, ça fait du bien.
Antoine Côté : Ils étaient très reconnaissants du soutien qu'ils ont eu des Nations Unies, de l'armée canadienne et tout ça.
Ray Nickerson : À ce jour, ils sont toujours reconnaissants. Quand tu visites en tant que Canadiens, ils feraient n'importe quoi pour toi.
Albert Hugh MacBride : Je voulais fleurir la tombe de Gordie Waldner à Busan, et ma femme et moi sommes sortis acheter des fleurs. On a fini par se faire comprendre par un type qui nous a conduits en voiture, et il nous a donné les fleurs gratuitement. Ils sont à jamais reconnaissants. Alors on se dit que ça en valait la peine.
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