Participation au désarmement des maisons en Bosnie
Des héros se racontent
Transcription
Ça n'existe pas des journées typiques dans mon métier.
Ce qu'on faisait en Bosnie, une journée typique,
on pouvait être sur la force de réaction rapide,
s'il arrivait quelque chose à ceux qui sortaient,
ça c'est une des choses qu'on faisait.
Beaucoup de maintenance sur nos véhicules, les armements,
parce qu'il faut que ce soit fonctionnel en tout temps.
Comme je disais tantôt, des patrouilles
beaucoup de patrouilles puis des missions de surveillance,
reconnaissance, toutes ces choses-là.
Ça varie beaucoup, on ne fait jamais la même chose.
Intervieweur : Est-ce que c'était souvent à bord du Coyote?
Oui, toujours, ou presque, enfin.
On peut stationner les véhicules à un certain endroit,
il y a des gens qui restent avec les véhicules, d'autres partent
et font une patrouille à pied, ça c'est des choses qu'on fait des fois.
Quand on faisait du désarmement,
souvent on arrivait avec nos véhicules
et on fermait une partie du village avec les véhicules.
Il y a des gens qui arrêtent les gens d'entrer ou de sortir
pendant que nous on allait dans les maisons.
On faisait une maison à la fois, on fouillait toute la maison.
Ça c'était à pied ou des choses comme ça.
Intervieweur : Et en quoi ça consiste le désarmement,
est-ce que vous avez trouvé des armes?
Oui, il y en avait beaucoup.
C'était bien rare qu'on rentrait dans une maison
et qu'on ne trouvait rien.
J'ai trouvé des bazookas dans des greniers,
des grenades, des .12.
Il n'y a rien que je n'ai pas trouvé.
Là-bas, j'imagine que quand c'est arrivé,
tu voulais avoir une arme, je ne peux pas les blâmer non plus.
Intervieweur : Est-ce que les habitants de la maison
étaient là quand vous alliez faire la fouille?
Oui.
Intervieweur : Comment ils acceptaient
que vous alliez fouiller leur maison?
Je ne me rappelle pas d'avoir eu personne, ça fait longtemps.
Me semble que ça se passait quand même assez bien,
il y avait une personne qui pouvait nous diriger dans la maison,
les autres on leur demandait d'être tous à la même place
pour notre sécurité bien sûr,
mais il n'y avait pas tellement de grosse réaction,
je pense que la population était prête à passer
à d'autre chose quand j'ai été en Bosnie.
Le conflit était fini et c'est une étape
que tu ne pouvais pas, tu sais, savoir que ton voisin a un bazooka,
ça doit pas être bien le fun, ils étaient rendus là.
Intervieweur : Donc ça faisait partie de votre mandat
d'aller dans les maisons,
vous aviez pas à forcer votre entrée dans les maisons.
Oui, c'était obligatoire, on ne demandait pas vraiment
la permission, peut-être poliment, c'est pour ça d'ailleurs
qu'on fermait le village, il n'y avait pas personne qui pouvait sortir.
Nous, tant qu'on ne faisait pas toutes les maisons qu'on voulait faire,
on ne partait pas de là.
Ça prenait plusieurs troupes.
Une troupe était mis justement à la sécurité,
le périmètre, l'autre troupe fouillait.
Intervieweur : Est-ce que vous vous êtes sentie en danger en faisant ça?
Non, pour moi la Bosnie,
c'est une mission qui s'est relativement passée bien.
Je parle pour moi
parce que je sais que c'est pas le cas pour tout le monde,
la Bosnie ça a été étalé sur plusieurs années.
On était bien formés, bien entraînes, c'était bien correct.
Intervieweur : Une fois que les armes étaient confisquées,
qu'est-ce qui se passait avec ces armes-là?
Les armes, c'est sûr que ça allait se faire détruire.
Description
Mme. Dupuis décrit ce qui se passait lorsqu’elle participait à des patrouilles de désarmement en Bosnie.
Natacha Dupuis
Natacha Dupuis est née en 1979 à Longueuil, au Québec. Elle a depuis un jeune âge démontré un intérêt envers la vie militaire. À 18 ans, elle s’enrôle dans la réserve avec les blindés. Elle déménage pour joindre le British Columbia Regiment. Elle accepte ensuite de joindre la Force régulière avec les Royal Canadian Dragoons où elle s’entraîne sur les chars Leopard et ensuite sur le véhicule Coyote. Madame Dupuis a été déployée en Bosnie et deux fois en Afghanistan.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Date d’enregistrement :
- 30 avril 2015
- Durée :
- 4:31
- Personne interviewée :
- Natacha Dupuis
- Guerre ou mission :
- Forces armées canadiennes
- Emplacement géographique :
- Bosnie
- Branche :
- Armée
- Unité ou navire :
- Royal Canadian Dragoons
Continuer à regarder
- Date de modification :