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Syndrome post-traumatique au retour d'Afghanistan

Des héros se racontent

Syndrome post-traumatique au retour d'Afghanistan

Transcription
Il restait un bon 2 mois de la mission après. Comment j'ai fait pour finir, j'en ai aucune idée. J'ai fait mon possible. Vraiment, déjà là je me souviens, ça allait pas bien. Ce genre d'événement là ça a été vraiment difficile à vivre parce que quand tu es là-bas, moi c'est comme ça que je l’ai vécu, je vais parler pour moi, c'est comme si le lendemain ça n'était jamais arrivé. Personne n'en parlait, c'était peut-être un mécanisme de défense ou quelque chose de même. C'est comme on en parle pas parce qu'il faut pas lâcher. C'était pas facile de continuer puis de ne pas en parler, on met ça en arrière, on continue, on a une mission à faire. J'ai fini la mission avec j'imagine le stress, l'adrénaline qui m'a tenue et quand je suis revenue au Canada, c'est là que ça ne marchait plus du tout. Encore là, je dirais que c'est le stress qui a lâché. Je suis arrivée au Canada, tout de suite je savais qu'il y avait quelque chose qui ne marchait pas. J'ai été vue par les médecins, j'ai été mis en arrêt de travail parce que j'étais complètement déconnectée. La Natacha c'était plus moi. Premièrement je ne riais plus, je ne trouvais plus ça drôle du tout la vie, quand je suis revenue. Non, je ne trouvais rien de drôle dans tout ça. Je ne sais pas comment l'expliquer mais peut-être tant que tu ne le vis pas c'est pas envisageable mais j'étais tellement à terre que je n'étais même pas capable par exemple de me faire des toasts. Je n'étais plus capable de rien faire, j'avais des crises de panique effrayantes, des cauchemars, je ne dormais plus. Ça a pris de la médication à long terme pour réussir finalement à dormir un peu. Tout ça, ça mélange quelqu'un et puis des crises de panique, des flashback de l'événement. Moi à tous les jours je revivais l'événement. Un bruit, une certaine senteur de fumée ou whatever ça me déclenchait. Ça a été des moments difficiles pour ma famille aussi. J'ai revenu et je n'étais pas la même du tout. Mais j'ai eu de l'aide après ça, j'ai vu les médecins. Ça a été une adaptation, trouver la bonne médication. J'ai été diagnostiquée avec un syndrome post-traumatique. J'ai été en arrêt de travail jusqu'à ma sortie des Forces parce que je n'étais plus capable de continuer, ça a été pour moi l'événement qui a fait que j'en avais assez fait.
Description

Mme. Dupuis raconte les lendemains de la tragédie vécue en Afghanistan et les difficultés liées au syndrome post-traumatique à son retour au Canada.

Natacha Dupuis

Natacha Dupuis est née en 1979 à Longueuil, au Québec. Elle a depuis un jeune âge démontré un intérêt envers la vie militaire. À 18 ans, elle s’enrôle dans la réserve avec les blindés. Elle déménage pour joindre le British Columbia Regiment. Elle accepte ensuite de joindre la Force régulière avec les Royal Canadian Dragoons où elle s’entraîne sur les chars Leopard et ensuite sur le véhicule Coyote. Madame Dupuis a été déployée en Bosnie et deux fois en Afghanistan.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Date d’enregistrement :
30 avril 2015
Durée :
3:44
Personne interviewée :
Natacha Dupuis
Guerre ou mission :
Forces armées canadiennes
Emplacement géographique :
Afghanistan
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Royal Canadian Dragoons

Droit d’auteur ou de reproduction

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Date de modification :