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Un vol en F-18 comme cadeau de Noël aux plus jeunes de la base à Baden

Des héros se racontent

Un vol en F-18 comme cadeau de Noël aux plus jeunes de la base à Baden

Quand j’ai terminé mon cours de métier, j’ai été posté. Ils nous avaient donné trois choix de « posting » ou on voulait aller et moi, mes parents étaient en Allemagne, durant cette période-là. J’ai coché Allemagne. Normalement, ils n’envoyaient jamais, ils appellent ça des TQ3, ça c’est le cuisinier qui a le cours de base. Ils n’envoient pas de TQ3 en Allemagne. Mais j’ai été choisi et je suis allé en Allemagne. Ça a été fantastique, un jeune de 18 ans qui s’en va en Allemagne. Mes parents étaient à Lahr, moi j’ai été transféré à Baden. Vous aviez déjà voyagé, donc le fait d’arriver en Allemagne, c’était pas une nouveauté pour vous, mais arriver là comme jeune soldat, comment vous avez vécu ça? C’était drôle parce que je m’en rappelle encore, quand j’avais atterri à l’aéroport, à Lahr, mes parents étaient là et mon « sponsor », mon boss, mon matelot-chef était là aussi pour m’amener à Baden. Moi, je pensais que je m’en allais avec mes parents et il dit non, non, toi, tu t’en viens avec moi! J’ai dit salut, on va se reparler et je suis parti avec mon matelot-chef à Baden. J’ai resté là trois ans, j’ai fermé la base. De ce que je me rappelle dans le temps, je travaillais sur la base. Ma journée typique, ça dépendait. On travaillait des shifts, vu que j’étais cuisinier, on travaillait soit le shift du matin ou soit le shift de l’après-midi. J’ai fait ça pendant trois ans de temps. Quand la guerre a éclaté en Bosnie et ils ont envoyé les premiers soldats des Nations Unies, c’était des bases en Allemagne. J’avais fait la demande, je voulais y aller. J’ai été mis sur un liste de « stand-by » pour y aller avec l’infanterie, mais j’ai pas eu besoin d’y aller, je ne suis pas allé. En 1993, on a fermé la base. Qu’est-ce que ça signifie pour un cuisinier là-bas de fermer la base, comment ça fonctionne? Pour moi, j’ai resté là jusqu’à temps qu’ils n’aient plus besoin de nous autres. Quand ils n’avaient plus besoin de nous autres, on a été transférés. Donc les cuisiniers sont parmi les premiers arrivés et puis j’imagine parmi les derniers à partir? On était les derniers sortis. Il ne restait plus beaucoup de monde à la suite de ça. La première année que je suis arrivé là, j’avais 18 ans puis le repas de la troupe, pour le repas de Noël, les plus jeunes font un échange avec le commandant de la base et l’adjudant-chef de la base. J’étais le deuxième plus jeune, je suis devenu l’adjudant-chef de la base pour la journée. Vu que j’étais sur une base d’aviation avec des F-18 le cadeau qu’ils m’ont donné c’est un vol en F-18. Il a fallu que je prenne le cours pour les hautes altitudes. Moi et l’autre fille, la plus jeune, on est allés faire un vol en F-18. Pouvez-vous me parler un peu de ça, comment ça s’est passé? C’était incroyable. J’ai jamais capoté autant de ma vie. Le pilote, quand on a décollé, est allé à 90 degrés et a mis les « afterburner ». Après deux heures, j’ai failli vomir, j’ai dit au pilote, c’est assez, on a fini bientôt? Mais c’est incroyable, c’est absolument fantastique. La puissance, tout, les virages, ça tourne à gauche, à droite. Tu as un « G-suit » ça se gonfle pour te remettre ton sang vers le haut. C’était un rêve, j’étais vraiment content d’avoir eu l’opportunité de faire ça. J’avais amené ma caméra, j’avais pris 2000 photos, eux autres étaient super contents pour moi, mon père justement était pilote de chasse et pilotait les F-18. À ce point-là, quand on était en Allemagne, il ne pilotait plus, mais il était super content pour moi.

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