Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

Mon expérience dans l’aviation

La force francophone

Mon expérience dans l’aviation

Transcription
MON EXPÉRIENCE DANS L'AVIATION Quand j'étais en Angleterre, on m'a attaché à un pilote qui était le squadron leader. Le squadron leader en question, était un homme difficile. Y a eu des problèmes, en commencement, avec d'autres qui s'en occupaient, pis tout ça. Alors, mon sergent, là, mon flight sergeant était v'nu m'voir, pis y dit : « Écoute, tu vas prendre la place d'untel sur l'avion de McLeod. » C'est comme ça que j'ai été attaché à cet avion-là et ça pas mal été, ça pas mal été, hein, en Angleterre et tout ça. Alors, moi, c'était d'm'occuper d'l'avion du wing commander, d'être toujours présent... toujours présent parce que lui, y décidait d'partir n'importe quel temps. « L'As en action », lui, quand qu'y voyait qu'y avait une bataille qui était réellement propice pour, lui, abattre des avions, ben y'embarquait. Alors, moi, fallait que j'sois toujours stand-by. Alors, je faisais pas grand-chose, je m'occupais, quand un pilote arrivait, par exemple, qu'y r'venait avec l'avion, ben, si mon pilote était dans les airs, ben, y m'disait : « Frenchie, vas vérifier l'avion. » J'faisais du troubleshooting, hein, j'faisais des choses comme ça. Et puis, je nettoyais, je réparais les moteurs des accumulateurs parc'que les avions avaient des batteries, pis fallait qu'y soient chargées. Grosso modo, c'est ça que j'ai fait en Angleterre et ça m'a permis d'avoir une coupl' de congés que d'autres n'avaient pas parc'que, mon squadron leader, y partait, pis quand y partait, ben, mon flight sergeant, y m'disait : « Veux-tu profiter d'une longue fin d'semaine ? »... Parc'qu'on en avait pas, on était on the go tout l'temps, tout l'temps... Y dit : « On arrive... McLeod s'en va... J'te donne le congé pour te récompenser... » C'est ça toute l'histoire. Et quand on est arrivés au... en Normandie, hein, à Bernière, là, comme j'vous disais, à Sainte-Croix, pis tout ça, ben, c'était plus difficile, en ce sens que la vie su' un champ d'aviation, là, c'était pas... on était pas... C'était difficile, si vous voulez. Premièrement, on couchait dans des tentes, on couchait à terre et pis ça, même si on couchait dans des tentes, même si on était actifs, nos lits, fallait qu'y soient faits, défaits, tous les jours... Tous les jours. Ça l'avait une raison, forcément, mais, quand même, c'est ça. On était en force actif, pas loin des lignes, hein, et tout ça, mais, l'matin, quand on se l'vait, fallait dérouler nos paillasses et puis tout' placer ça, t'sais, c'était... Manger... Un exemple, manger. C'était pas, hein, c'tait pas facile, hein ? Parc'qu'on avait des shifts, on travaillait des shifts de trois heures, le matin, hein ? On se l'vait parc'que les avions décollaient très souvent à quatre heures, quatre heures et d'mi, hein, au l'vé du soleil, tout ça. Et puis, bon, alors, on mangeait assis à terre, n'importe où. Y a seulement quand on était libres qu'on pouvait aller dans les grandes tentes, où y avait des tables, où on allait chercher notr' manger, comme dans un camp ordinaire, t'sais. Y a ça, manger et tout ça... Se laver... se laver... On avait rien pour se laver. Premièrement, l'eau était rare, c'était pas facile, c'était pas facile. Moi, j'ai vu me brosser les dents avec le thé... Ah ! oui... Parc'qu'on avait pas d'eau, ou si y en avait, fallait la chercher loin, pis tout ça. Et l'été, en chaleur, tout ça, l'eau, hein... On s'arrangeait toujours pour... débrouillard. Si y avait une p'tite colline, en quelque part, pas loin, pis on faisait un trou dans colline et pis on mettait des cannettes, là, on nettoyait des cannettes d'huile, là, on les nettoyait comme il faut, on mettait d'l'eau d'dans, on mettait ça dessus et pis, là, on avait toutes sortes de lingerie, tout ça, et pis on v'nait à bout d'avoir de l'eau, arroser ça et pis l'évaporation gardait notre eau assez fraîche... Parc'que l'été, en France, au mois d'juillet, août, c'est pas un cadeau. Alors, c'est ça, et puis, bon, c'était la routine, la garde... on faisait d'la garde. Alors, grosso modo, durant aller jusqu'au mois d'août, c'était la vie.
Description

M. Gagnon nous parle de son métier de mécanicien et des conditions de vie en temps de guerre.

Antonio Gagnon

Antonio Gagnon est né à Montréal le 17 avril 1919. Il s’enrôle dans l’aviation à l’âge de 21 ans. Son instruction militaire a lieu à Terre-Neuve et en Ontario. Il se spécialise en tant que mécanicien. Puis, il quitte le port de Halifax pour s’en aller en Angleterre. Là-bas, il travaille sur les champs d’aviation à l’entretien des avions. Il prend part au débarquement de Normandie et à la bataille de Falaise. Après la guerre, il fait partie des forces d’occupation en Allemagne. Il revient ensuite au Canada et travaille pendant plusieurs années pour Canadien Pacifique.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
6:08
Personne interviewée :
Antonio Gagnon
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
France
Campagne :
Normandie
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Escadron 443
Grade militaire :
Aviateur-chef
Occupation :
Mécanicien

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :