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Les avions Auster

La force francophone

Transcription
Les avions Auster Rendu dans le mois de mars, même pas, février 1945. J’ai été transféré à l’escadrille number 5AOP squadron, ce qui veut dire Air Observation Patrol. Le rôle de ses avions-là, c’était de tout petits avions, peut-être en avez-vous déjà entendu parler, Auster aircrafts, c’était tout petit, moi qui étais habitué à travailler sur des quatre moteurs avec les pneus, puis… Là, un homme pouvait lever le bord de l’avion, tsé. Le rôle de ces avions-là, c’était des officiers de l’armée, de l’armée canadienne, des officiers de l’artillerie canadienne qui avaient de l’expérience dans le champ et qui avaient pris des cours de pilotes. Donc, c’était un projet, c’était une escadrille conjointe armée et aviation. Le rôle de ce petit avion-là, l’officier, le, qui avait cette expérience, il partait avec cet avion-là, puis il faisait juste voler par-dessus les clôture et les bois. Hedge hopping. Comme ça, l’anti-aircraft pouvait pas le pogner. C’est trop bas. Puis, il arrivait à telle place, puis tout ce qu’il avait c’était un revolver puis un radio. Arrivé à telle place, il disait à l’artillerie : « ok, tirez », tsé. Alors, lui il se trouvait à diriger le tir d’artillerie par radio. Alors là, il dirigeait le tir, tout du code : c’est trop court, c’est trop long, c’est trop à gauche. .. Alors, moi j’étais responsable de l’entretien de ces avions-là. On avait six avions. Six petits Auster, A-U-S-T-E-R, qui débarquaient dans n’importe quel champ. T’atterrissaient dans un parc, dans un champ. Et là, on avait tout notre outfit complet : Jeep, gros camion, motocyclette, euh… l’aviation, on avait des mécaniciens, on avait des cuisiniers, on avait l’homme, le médical, on avait… Puis alors l’armée, eux autres, ils avaient les chauffeurs, puis les pilotes. Alors, ça marchait assez bien, puis c’était toute une affaire. Alors, quand on était en Hollande, là, les Hollandais venaient nous trouver, on était dehors peut-être en train de faire bouillir de l’eau pour faire une tasse de thé, puis ils venaient s’asseoir là, puis ils avaient faim, puis ils avaient soif. On leur donnait une tasse de thé puis, les petits enfants venaient par là aussi, puis on leur donnait un petit peu de chocolat ou quelque chose. Ça c’est des choses qui m’ont resté, de voir ce monde-là, parce que dans mon sens à moi, ce que j’ai vu, et j’ai pas tout vu, loin de là, c’est que les Hollandais ont beaucoup résisté, tout le temps résisté à l’ennemi. Et, à cause de ça, ont beaucoup souffert. Tandis qu’il y a peut-être eu d’autres coins de certains pays, où on a fait affaire avec moi aujourd’hui, puis avec toi demain, tsé… Alors, à cause de ça les Hollandais ont beaucoup souffert. Ils étaient symp… très sympathiques, c’était des gens très propres, c’était des petites fermes impeccables. C’était du bon monde, mais ils avaient presque rien à manger. J’avais même appris un petit peu de hollandais. Est-ce que je peux te le dire? J’ai déjà eu, André, il a eu la visite des Hollandais l’été passé, puis j’ai été leur dire ces deux, trois mots que j’ai appris : « niets in de winkel, alle is in de kelder en de kelder is kaput! » Ce qui veut dire : « il n’y a plus rien dans les vitrines, on a tout foutu dans les caves et ils ont fait sauter les caves. »
Description

M. Lemoing s’occupe de l’entretien des petits avions Auster, utilisés par des officiers de l’artillerie. Il nous explique leur rôle alors qu’ils étaient en Hollande.

Louis Lemoing

Le père de M. Lemoing, vétéran de l’unité d’infanterie française des Zouaves, émigre d’abord aux États-Unis puis au Canada après la Première Guerre mondiale. En 1940, Louis Lemoing apprend le métier de soudeur mécanicien dans une école technique de Saint-Boniface, Manitoba. Il commence ensuite à travailler chez West Steel, à la fabrication de pièces pour les avions. En 1941, il décide de s’engager volontairement dans l’aviation comme mécanicien. Au fil de sa formation de base et avancée, il passe d’école en école en Ontario et au Manitoba : Number One Manning Depot de Toronto, Number One TTS de St-Thomas, Number Fourteen Service Flying Training School de Hillsbourough où il travaille sur des avions entraîneurs de chasse, puis à Rockliffe et finalement Number 17 Service Flying Training School de Souris au Manitoba. Il traverse en Angleterre en octobre 1944 et il est rattaché à l’Escadrille 429, une escadrille de bombardier. En février 1945, on le mute dans une escadrille avec de plus petits avions, les Auster. Son service de guerre le mènera en Angleterre, en Hollande et en Allemagne avant son retour au pays en 1946.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
3:59
Personne interviewée :
Louis Lemoing
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Hollande/Pays-Bas
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Escadron 5POA
Grade militaire :
Caporal
Occupation :
Mécanicien

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