Impressions de guerre
Des héros se racontent
Transcription
Interviewer : Je me demandais c’était... dans les villages au
Canada, qu’est-ce qui était l’impression des gens sur la guerre?
Est-ce qu’on en parlait souvent?
Bien, pour commencer, on était à Trenton.
À Trenton on était habitué, c’était un gros aéroport,
un aéroport central, mais on a pas vu grand changement là.
Mais quand j’ai arrivé au Manitoba, dans les
villages, il n’y avait plus personne. On était en 40, vers la
fin de 40 qu’on est arrivé là et puis les (inaudible) c’était
rentré dans les forces armée, plusieurs d’eux autres. Et puis
j’avais visité plusieurs des villages, entre autres Brandon. Et
puis c’était la même chose partout, j’ai arrivé à... Greifswald
il y avait un monument pour les combattants de la
Première Guerre mondiale mais il n’y avait plus personne là qui
était... ils étaient tous partis. Même les filles des familles
étaient parties dans... Quand chez nous... revenu au Québec
c’était pas pareil au Québec... on avait pas la même affaire.
On a pas été à grand de place. On a été à Bagotville, dans le
bout d’Arvida puis des places de même. C’était pas... c’était
pas la même affaire que dans l’ouest. On voyait, dans l’ouest,
que le monde était lancé vers la guerre pour des raisons un peu
différentes qu’on avait nous autres au Québec.
Interviewer : Pourquoi vous pensez ça?
Je ne sais pas au juste. Je sais que... il y a bien des
Québécois qui pensaient que... « Nous autres on est Français de
la France, on est pas d’Angleterre. C’est pas à nous autres à
défendre l’Angleterre. » Pis il y avait bien des pourparlers de
même qui se faisaient dans ce temps-là. Et puis, il y a bien du
monde qui ont réagi à ces choses-là. Dans l’ouest, le monde
(inaudible), l’Angleterre c’est notre pays, on va défendre notre
pays, c’est ça qui... Je pense que c’est la différence qu’il y
avait. J’ai pas... j’ai pas fait le nord de l’Ontario excepté
(inaudible). Je ne sais pas comment ça se passait là. Mais je
sais que dans l’ouest, j’ai vu que... même où est-ce que mon
frère était parti en Alberta puis en Colombie-Britannique puis
c’était la même chose là qui se passait.
Description
M. Garceau raconte les diverses réactions des civils à la guerre selon leur province d’origine.
Gaston Garceau
Né à Hull (Québec) M. Garceau fait partie d’une famille de 10 enfants dont 6 joindront les forces armées canadiennes. Après s’être enrôlé dans l’Aviation Royale canadienne, M. Garceau subit un accident au doigt qui l’oblige à faire sa carrière militaire dans le domaine de l’administration, au Canada. Il ne verra pas le front ou même l’Europe avant de devenir président national de la Légion canadienne après la Seconde Guerre mondiale.
Catégories
- Médium :
- Vidéo
- Propriétaire :
- Anciens Combattants Canada
- Durée :
- 2:34
- Personne interviewée :
- Gaston Garceau
- Guerre ou mission :
- Seconde Guerre mondiale
- Emplacement géographique :
- Canada
- Branche :
- Aviation
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- Date de modification :