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Servir son pays

La force francophone

Transcription
SERVIR SON PAYS J'ai décidé tout à coup que, finalement, bien, j'allais dev'nir infirmière. Mais j'voulais avoir... vous savez, on pouvait avoir un diplôme d'infirmière par l'Association, mais on peut également aller à l'université. J'suis allée l'Université d'Montréal, moi. J'suis une infirmière graduée d'l'Université d'Montréal. Et on était rattaché au... j'me souviens plus quel département... et puis, j'suis une graduée d'l'Université. N'ayant pu prendre des études de droit, j'ai fini par être capable, quand même, de faire des études et puis j'ai fait mon cours à Saint-Luc. J'ai bien aimé parc'que j'savais que si j'avais un diplôme universitaire, j'pouvais aller à l'étranger. J'pense que j'avais toujours eu le goût du voyage, puis d'aller à l'étranger. Et puis, quand qu'la guerre – c'est pas parc'qu'on souhaite une guerre non plus – mais quand qu'la guerre s'est déclarée, j'avais vraiment l'goût d'aller à l'étranger. J'avais vraiment l'goût, d'abord, de servir, de faire ma part. EST-CE QUE VOTRE MÈRE ÉTAIT D'ACCORD AVEC VOTRE CHOIX ? J'peux pas dire qu'était pas contente, elle était fière de moi. C'est curieux, hein ? Pis elle trouvait que j'tais bien débrouillarde. Et puis ma soeur, qui est allée après, elle disait toujours : « Ah ! J'pense que j'aime mieux qu'ce soit toi... » C'est fou, parc'que ma soeur était plus timide que moi, pis j'pense qu'elle pensait que [inaudible]. Pis elle, par contre, pis j'pense qu'elle se sentait bien à la maison, avec ma soeur qui était mon aînée et puis qui s'entendait bien avec ma mère. J'écrivais beaucoup... J'écrivais. Le courrier était censuré, comme savez-vous on disait pas n'importe quoi. Mais, d'abord, on avait rien à dire : les mouvements, les déplacements, on n'les connaît pas. On peut pas raconter des choses qu'on n'sait pas. Non, j'écrivais beaucoup à ma mère. J'lui racontais ma vie en Angleterre et puis, évidemment, on attend toujours en Angleterre, et puis évidemment, on avait peur, un p'tit peu, des bombardements, les sirènes, ça nous énervait un peu, mais pas à c'point-là. Vous savez, à vingt-quatre ans, on est solide un peu, on est pas peureuse. On est tout' pareils, vous savez, moi, je r'gardais tout c'jeune monde-là, on était tous très jeunes et puis on voulait vraiment... Vous savez, moi, j'allais pas là pour d'l'aventure, là... J'allais pas là pour faire des voyages, mais j'allais vraiment là parc'que j'avais le sentiment de pouvoir être utile, pis c'était c'qui régnait dans notre groupe, là. Pis j'vois les médecins qui ont laissé leurs femmes leurs enfants, leurs pratiques pour s'en aller... Y faut être... Y faut être motivé, y faut vouloir, hein ? Y faut... Pis ils avaient beaucoup... Vous savez, on allait pour aider les nôtres, hein ? Dans l'fond, quand on allait comme méd'cin ou comme infirmière, on allait pour aider nos soldats. Pis nos soldats, comme j'vous dis, ils étaient tellement voués à la cause... Vous savez, ils allaient pas là... Ils étaient volontaires. Ils allaient là parc'qu'y voulaient faire leur devoir. J'suis bien fière d'être allée, puis c't'une belle partie d'ma vie, malgré les aventures, c't'une belle partie d'ma vie. J'en garde d'excellents souv'nirs...
Description

Mme Caron-D’Orsonnens nous parle de son cours d’infirmière et du moment où elle est allée s’engager pour le front.

Jeanne Caron-D'Orsonnens

Jeanne Caron-D’Orsonnens est née à Montréal le 4 août 1916. Elle fit ses études d’infirmière à l’Université de Montréal. Ses études terminées, elle s’enrôle peu de temps après le déclenchement de la guerre. Elle part en Angleterre en 1941. Elle sera affectée à un hôpital de Aldershot. Puis, elle suivra les troupes lors du raid sur Dieppe. Elle sera décorée par Buckingham Palace pour son rôle important dans les soins qu’elle a apporté aux blessés. Par la suite, elle sera envoyée en Italie avec son unité. Cependant, le bateau qui les transporte sera coulé dans le Détroit de Gibraltar. Elle sera rescapée par un destroyer américain, le US Tilman. Après cette mésaventure, elle sera tout même déployée en Italie avec son unité. Jeanne Caron-D’Orsonnens rencontrera son future mari, un officier du Royal 22 ième Régiment. Après la guerre, ils se marièrent au Canada et quittèrent l’armée.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada et Témoignages d'honneur
Durée :
3:07
Personne interviewée :
Jeanne Caron-D'Orsonnens
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Corps médical militaire royal du Canada
Occupation :
Infirmière

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