Sélection de la langue


Recherche sur veterans.gc.ca

M. Peanut

La force francophone

Transcription
MONSIEUR PEANUT On était assis tout prêt l'un de l'autre et puis – faut qu'je vous dise : c'tait un très bel homme – et, c'qui... y mangeait tout l'temps des cacahouètes pendant les cours et tout l'monde l'avait baptisé Monsieur Peanut. Alors, y attirait les regards et tout ça. Et y s'intéressait beaucoup à une de mes amies. C'tait une ancienne de la marine qui était avec nous autres et puis, moi, j'le trouvais intéressant, mais coudonc, y était avec une des amies, ça fait que j'disais rien, mais là, tout d'un coup, les choses ont changé. J'ai été mariée 51 ans avec lui. Lui, quand y s'est enrôlé, sa famille était – y v'nait d'une famille nombreuse... y était l'quinzième, le dernier d'la famille – et là, tout l'monde était contre ça, l'enrôlement, dans la famille. Ça fait que, y est allé s'enrôler, y est allé au bureau d'recrutement, pis là, y l'a pas dit à personne. Et, quand y est arrivé au bureau d'recrutement, c'était un cousin qui était l'officier recruteur. Alors, y a dit à son cousin : « Moi, j'veux aller apprendre l'anglais là... J'veux pas rester à Lauzon là. J'm'en vais apprendre l'anglais. » Fait qu'son cousin dit : « OK. J'te mets avec les Dragoons. Tu vas t'en aller tout suite à Camp Borden » Alors, pendant une semaine, y s'rapportait à Lauzon, pis sa famille pensait qu'y allait travailler à son p'tit emploi qu'y avait et puis là, au bout d'une semaine, y a eu son uniforme, pis là y a été obligé d'leur dire... Le drame... Pis, plus tard, y était dans... y travaillait un soir pour remplir les messages et tout ça, pis y rentre un message disant qu'y était licencié, sa famille avait fait des démarches ici, pis y était licencié, y pouvait r'tourner à la vie civile. Le lend'main matin, le commandant le convoque puis y dit : « T'as d'mandé ton licenciement ? » Mon mari dit : « Pas du tout. C'est mes frères, pis mon père qui ont d'mandé ça. » Alors le commandant y dit : « Qu'est-ce que tu veux faire, toi ? » Mon mari dit : « J'veux rester ici. » Fait qu'le commandant dit : « Tu restes ici... »
Description

Mme Fortin-Poulin explique comment elle a rencontré son mari et décrit son enrôlement.

Rolande Fortin-Poulin

Mme Fortin-Poulin est née à L’Islet-sur-Mer au Québec, le 25 janvier 1925. Elle s’enrôle en 1942 et suit une formation à Rockcliffe et Trenton, en Ontario. Elle est employée dans un dépôt de publications. Au cours de la guerre, elle obtient le grade de caporal au sein de la division féminine de l’Aviation royale du Canada. Elle est démobilisée en novembre 1946.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada et Témoignages d'honneur
Durée :
2:17
Personne interviewée :
Rolande Fortin-Poulin
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Service féminin de l'aviation royale du Canada
Grade militaire :
Caporal
Occupation :
Comptable

Droit d’auteur ou de reproduction

Continuer à regarder

Date de modification :