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L’armée, une école très formatrice.

La force francophone

L’armée, une école très formatrice.

Transcription
L'armée, une école très formatrice Moi je regrette pas une minute mon temps dans l'armée. Remarquez que pour moi, j'étais élevée… ben j'avais fait mes débuts, j'avais été dans les grands collèges américains, j'avais été aux Ursulines de Québec, j'avais été emmitouflée, emmaillée de tous les côtés. J'avais certainement jamais, ça je l'ai déjà dit, j'avais jamais dans ma vie essuyé une assiette excepté dans un camp parce qu'on avait plusieurs camps, parce que popa était dans le bois et j'ai fait beaucoup de ma jeunesse avec grand plaisir sur les lacs et les rivières du Canada, du Québec. Là j'ai lavé de la vaisselle. J'ai jamais lavé de vaisselle dans une cuisine de ma vie. Jamais. Jusqu'au premier samedi que j'ai été dans l'armée où j'ai lavé 750 assiettes dans ma journée. Ça, j'ai pas oublié. J'ai jamais décidé que j'allais laver de la vaisselle pour le fun. (rire) Je l'ai appris celle-là. Mais c'est pour vous montrer d'où on part et où on va. Dans une guerre, on n'y pense pas. Aujourd'hui, les jeunes filles disent « Ah moi je suis pas habituée à faire ci, je suis pas habituée à faire ça, je peux pas faire ça…» Nous, si l'officier qui commandait disait faites-le, on disait oui monsieur ou même oui madame pis on le faisait. Tant bien que mal, remarquez, avant de l'avoir. Mais, on l'apprenait tout de même, on le faisait, on gueulait pas. J'aime pas le mot gueuler, mais c'est exactement ça. Parce que si on avait gueulé, on se serait fait punir, puis c'était pas tellement amusant. Parce qu'on avait certaines fins de semaines, des quarante-huit heures ici et là et c'était assez facile à perdre, dépendant de l'humeur de l'officier commandant devant qui on était ce jour-là. Alors, ça a été un moment très intéressant, très instructif, j'ai fait de très bonnes amies et mâles, et femelles, j'ai appris énormément.
Description

Corinne Sévigny nous parle de l’ensemble de son expérience chez les CWAC.

Corinne Sévigny

Mme Sévigny (née Kernan) est née à Montréal le 26 mai 1924. Elle s’enrôle dans le Service féminin de l’Armée canadienne (qu’on appelait souvent les CWAC, acronyme de Canadian Women’s Army Corps) en 1943. Elle fera sa formation militaire de base à Kitchener. Elle occupera différentes fonctions dans l’armée : elle travaillera aux transports, elle sera instructrice et officier recruteur. Agissant aussi à titre d’officier d’information au sein d’une équipe de liaison avec la presse, elle assistera à la conférence de Québec réunissant Roosevelt, Mackenzie King et Churchill. Fait intéressant, son père, un américain d’origine, était un ami d’enfance de Roosevelt. Elle se mariera avec Pierre Sévigny, capitaine d’artillerie du 4th Medium Regiment. Ce dernier deviendra ministre de la défense au sein du gouvernement Diefenbaker.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada et Témoignages d'honneur
Durée :
2:42
Personne interviewée :
Corinne Sévigny
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Canada
Branche :
Armée
Unité ou navire :
Service féminin de l’Armée canadienne (CWAC)
Occupation :
Conducteur

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