Valeurs militaires

Des héros se racontent

Valeurs militaires

Transcription

Moi je suis infirmier. Je suis pas là pour tuer personne. Je ne suis pas là comme un fantassin. Je suis un infirmier. Je suis là pour aider les gens. Mais moi ma façon d'aider et de pratiquer ma carrière, de pratiquer ma profession, je le fais à l'intérieur des Forces armées canadiennes. Je le fais en aidant mon pays. Je le fais en voyageant, je le fais en voyageant dans des endroits qui sont, je dirais, pas des endroits touristiques idéals, mais je le fais pour aller aider les gens qui sont là, aller aider la population qui sont là. Puis même comme soldat dans les Forces armées canadiennes, tu le fais aussi pour aller aider, aller défendre les valeurs de ton pays. Mais je pense que ça prend un certain niveau d'altruisme, où ce que on doit être capable de se donner pour les autres aussi. Mais moi, c'était pas un problème, parce qu'en soins infirmiers, c'est ce qu'on fait. Fait que, pour moi, c'était juste d'adapter cette valeur-là, à laquelle je croyais beaucoup au sein des forces armées, puis de toute manière les forces armées la véhiculent cette valeur-là. Fait que, pour moi, c'était simple, on fait de tout. Puis moi c'est ce que j'aime. J'aime la polyvalence que j'ai, puis je peux vous dire que être déployé, puis je vais être déployé comme, je vais être déployé bientôt à Kandahar puis, pour moi, être militaire c'est ça. Il y a des gens dont, plusieurs personnes qui m'ont demandé : « Ouais mais, t'as l'air à être content ? » Bien oui je suis content. Je vous dis pas que ça ne me fait pas peur à l'intérieur. Je veux dire, je ne suis pas non plus insensible, mais je sais que je vais être bien préparé. Je sais que j'ai le support logistique dont on a besoin, c'est-à-dire on va s'occuper d'amener, on a des abris. On est bien entraîné aussi. Je suis un infirmier, mais je sais me défendre aussi. Je sais utiliser une carabine. Je vais l'utiliser pour défendre mes patients sans aucun problème. Je sais comment faire et je suis bien entraîné pour le faire. On a un bon équipement. On a des masques à gaz, on des suits, des habits pour les attaques chimiques, nucléaires et autres. Donc on est mieux préparé, on est mieux protégé que la population civile là-bas. On est super bien équipé dans le fond, puis on a des gens qui sont bien entraînés, aussi bien du côté professionnel comme infirmier, médecin, technicien de laboratoire et autres que du point de vue militaire. On a ce qu'il faut aussi. Moi c'est ce que je dis, j'en parle peut-être avec un peu de passion parce que j'aime ce que je fais. Je vais prendre l'exemple d'un pompier. Un pompier rentre dans des milieux qui sont très dangereux, va entrer dans des maisons en feu pour aller sauver des vies, mais il est bien équipé. Est-ce qu'il y a des risques? Oui, mais on essaie de minimiser le nombre de risques en étant bien entraîné et en ayant un équipement adéquat.

Description

Selon monsieur Villeneuve, l’altruisme est essentiel à la vie militaire. Polyvalence, partage et entraide sont toutes des valeurs morales véhiculées par les forces canadiennes.

Errol Villeneuve

Né à Sainte-Rose du Nord, Monsieur Errol Villeneuve fait ses études en techniques de laboratoire, mais il se rend vite compte qu’il serait malheureux à « regarder des pipettes et des microbes à longueur de journée ». Il décide donc de changer de vocation et de devenir infirmier. Même s’il travaille déjà à l’hôpital de Chicoutimi, il joint les forces en 1981 pour apprendre l’anglais en pratiquant sa profession. Sa formation de base d’officier se fait à Chilliwack (Colombie-Britannique), puis il travaille dans divers hôpitaux militaires. Lorsque la guerre du Golfe éclate en 1991 il est déployé en Arabie saoudite, puis prend part à l’Opération des Nations Unies pour le Rétablissement de la Confiance en Croatie (ONURC) en 1995.

Catégories

Médium :: Vidéo
Propriétaire :: Anciens Combattants Canada
Durée :: 3:06
Personne interviewée :: Errol Villeneuve
Guerre ou mission :: Forces armées canadiennes
Branche :: Aviation
Grade militaire :: Lieutenant-colonel
Occupation :: Infirmière

Droit d’auteur ou de reproduction

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Plier comme le roseau

Monsieur Villeneuve nous raconte qu’il a toujours été le genre de personne qui plie plutôt que casser. Selon lui, c’est ce qui lui a permis d’être militaire si longtemps.

La guerre du Golfe en 1991, une courte guerre

Muté à l’hôpital de la base militaire de Borden, monsieur Villeneuve parfait ses compétences en soins infirmiers, enseigne à l’école du service de santé des forces canadiennes, puis la guerre du Golfe commence en 1991…

Le camp CANBAT 1

En 1995, monsieur Villeneuve est mobilisé en Croatie. Il nous décrit le camp CANDAT 1 des forces canadiennes ainsi que le genre d’aide apporté à la population civile par nos troupes.

Une réalité altérée

Le camp CANBAT 1 est situé en tampon entre les Serbes et les Croates. Parfois les balles des belligérants sifflent au-dessus du camp canadien. Pour monsieur Villeneuve, c’est une réalité altérée à laquelle on s’habitue assez bien.

Jouer à la guerre…

Une belle réflexion au sujet des enfants qui jouent à la guerre.

Un papa en boîte

Lors de déploiements, pour faciliter la séparation de sa famille, monsieur Villeneuve enregistre des vidéos avant de partir. Mais ce n’est pas toujours idéal d’être « un papa en boîte »…

Le souvenir

Selon monsieur Villeneuve, se souvenir du passé est essentiel pour éviter de répéter nos erreurs, et c’est le devoir des militaires d’entretenir ce souvenir.

Date de modification :: 2019-06-20