Aider dans un pays dangereux

Lorsque j’ai vu la bannière de rue illustrant les Balkans, je me suis levé sur mes pattes arrière pour bien la regarder. J’avais entendu parler de ce que faisaient les gardiens de la paix canadiens là-bas et j’étais curieux d’en savoir plus. Les gardiens de la paix sont des soldats qui se rendent dans des endroits déchirés par la guerre pour tenter d’empêcher les combats. Mais que se passe-t-il lorsqu’il n’est pas possible de « maintenir la paix »?

Il y a 30 ans, les habitants de la région des Balkans, dans le sud-est de l’Europe, ont vécu des moments terribles. Différents groupes s’affrontaient avec violence. Rapidement, d’autres pays sont intervenus, et le Canada y a envoyé un important groupe de gardiens de la paix des Nations Unies, en 1992. Nos soldats faisaient de leur mieux pour arrêter les combats, fournir de l’aide humanitaire, enlever les mines terrestres et aider à reconstruire la société. C’était un travail dangereux et 23 Canadiens sont morts dans les Balkans dans les années qui ont suivi.

L’un d’entre eux était le caporal-chef Mark Isfeld. Il était ingénieur de combat et a perdu la vie dans l’explosion d’une mine terrestre en Croatie en 1994. Il avait participé à d’autres missions de maintien de la paix et avait constaté que les enfants des pays déchirés par la guerre avaient peu de jouets. Carol, la mère de Mark, a commencé à fabriquer des petites poupées qu’il distribuait à l’étranger. Les poupées étaient très précieuses pour les enfants. Après la mort de Mark, la tradition s’est poursuivie, et elles sont maintenant appelées les « poupées Izzy ».

Je trouve cette histoire particulièrement touchante, car des chiens comme moi étaient parfois utilisés dans les Balkans pour chercher les mines terrestres cachées dans le sol. Le même travail que faisait Mark! Lorsque je pense à lui et à ses poupées Izzy, cela me rend à la fois triste et fier.