À propos de l'état de stress post-traumatique (ESPT)

Dans chaque onglet, vous trouverez des informations fondées sur des données probantes concernant les symptômes du ESPT, son traitement et les effets qu'il peut avoir sur la famille. Ce matériel fait partie de l'application mobile Coach ESPT Canada qui contient de nombreuses ressources supplémentaires pour aider à gérer les symptômes.

Qu'est-ce que l'ESPT?

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Qu'est-ce que l'ESPT?

L’état de stress post-traumatique (ESPT) est causé par le fait d’avoir été témoin d’événements traumatisants, d’avoir vécu de tels événements ou d’avoir entendu parler d’une personne de votre entourage qui a vécu de tels événements (comme un décès réel ou imminent, des blessures graves ou des violences sexuelles). 

La bonne nouvelle : L’ESPT peut être traité.

L’ESPT comprend quatre types de symptômes :

  1. Réexpérimenter ou revivre le traumatisme, par exemple :
    • Souvenirs ou cauchemars troublants
    • Se sentir ou agir comme si le traumatisme se reproduisait (flashbacks)
    • Devenir très troublé quand quelque chose vous rappelle l’incident traumatisant
  2. Évitement persistant, par exemple :
    • Éviter les endroits, les personnes ou les conversations qui vous rappellent le traumatisme
    • Éviter les pensées, les sentiments ou les souvenirs étroitement associés aux événements traumatisants
  3. Pensées et humeurs négatives, par example:
    • Se sentir coupé des autres ou s’isoler
    • Croyances négatives (comme « Je suis une mauvaise personne », « Je ne peux faire confiance à personne », « Le monde est dangereux »)
    • Se blâmer pour le traumatisme
    • Émotions négatives persistantes comme la peur, la colère, la tristesse, la culpabilité ou la honte
    • Difficulté à ressentir des émotions positives comme le bonheur et l’amour
    • Manque d’intérêt ou de participation à des activités agréables/importantes
  4. Avoir les nerfs à vif et être plus réactif, par exemple :
    • Sentiment d’être sur ses gardes
    • Être irritable ou en colère
    • Troubles du sommeil
    • Sursauts faciles
    • Problèmes de concentration
    • Comportements imprudents ou d’autodestruction

Ces symptômes durent un mois ou plus et sont gênants et entraînent des problèmes dans la vie sociale ou familiale, au travail ou à l’école.

Le trouble de stress post-traumatique peut aussi inclure de la « dissociation », qui fait en sorte que les gens ont l’impression d’être coupés d’eux-mêmes ou que le monde qui les entoure semble irréel, distant ou déformé.

Au Canada, on entend aussi l’expression « blessures liées au stress opérationnel », ou BSO, qui est utilisée pour décrire toute difficulté psychologique persistante résultant de l’exécution de tâches opérationnelles par un membre des Forces armées canadiennes ou un membre de la Gendarmerie royale du Canada. Les blessures liés au stress opérationnel comprennent une vaste gamme de problèmes qui entraînent habituellement une altération du fonctionnement, y compris l’ESPT et d’autres troubles médicaux diagnostiqués comme l’anxiété et la dépression, ainsi qu’un éventail de troubles moins graves.


ESPT : des faits

Ce que vous devez savoir à propos de l’ESPT

Au Canada, on estime que jusqu’à 10 % des vétérans qui ont été en opération dans une zone de guerre, y compris ceux qui ont servi en temps de guerre ou au sein des forces de maintien de la paix, seront atteints d'une affection appelée état de stress posttraumatique (ESPT), alors que d’autres éprouveront au moins certains des symptômes associés à ce trouble.

L’ESPT peut être traité

Peu importe depuis combien de temps vous souffrez d’un ESPT, il existe des traitements qui peuvent vous aider.

Des traitements peuvent vous aider

Consulter un professionnel de la santé est l’une des meilleures choses à faire pour obtenir du soutien pour un ESPT. Plusieurs traitements fondés sur des données probantes se sont avérés efficaces pour réduire les symptômes d’un ESPT.

Le soutien joue un rôle de premier plan

Le soutien peut aider considérablement les personnes qui souffrent d’un ESPT. Des études ont montré que le soutien des proches contribue à améliorer le traitement et favorise le rétablissement d’un ESPT.

Vous n'êtes pas seul

L’ESPT touche chaque personne différemment, mais la grande majorité des personnes atteintes d’un ESPT subissent un stress important. N’hésitez pas à demander de l’aide pour gérer le stress que vous ressentez.


Comment l'ESPT apparaît-il?

Après un traumatisme, il est normal d’être en état de choc, d’avoir des souvenirs douloureux et d’être bouleversé par des rappels du traumatisme. Les traumatismes peuvent aussi changer la façon dont les gens se voient, voient les autres et le monde, ce qui génère des idées plus extrêmes comme « le monde est dangereux » ou « je ne peux faire confiance à personne ».

Pour la plupart des gens, ces réactions s’atténueront avec le temps. Mais pour certaines personnes, ces réactions se poursuivent et peuvent être assez graves pour perturber leur vie quotidienne.


L'ESPT est-il fréquent?

Bien que la plupart des gens se sentent beaucoup mieux un mois ou deux après un traumatisme, certaines personnes développent un ESPT ou d’autres problèmes comme la dépression ou des problèmes liés à l’utilisation de substances.

Le saviez-vous ?

  • Près de 9,2 % des Canadiens souffriront d’un ESPT dans leur vie.
  • Certains types de traumatismes, comme ceux liés au combat et au viol, peuvent entraîner des taux plus élevés.

Qui développe un ESPT?

Pratiquement n’importe qui peut développer un ESPT ; ce n’est pas un signe de faiblesse. Cependant, certains facteurs rendent plus probable le développement d’un ESPT.

Facteurs de risque avant un traumatisme :

  • Être une femme
  • Avoir vécu un traumatisme antérieur
  • Avoir été maltraité dans son enfance
  • Avoir un problème de santé mentale préexistant
  • Avoir des antécédents familiaux de maladies mentales

Facteurs de risque pendant un traumatisme :

  • Croire que l’on va mourir
  • Avoir le sentiment d’être coupé de soi-même ou de son entourage
  • Se sentir complètement impuissant
  • Avoir une crise de panique
  • Être blessé gravement

Facteurs de risque après un traumatisme :

  • Manque de soutien social
  • Stress additionnels de la vie (comme la perte d’un emploi, le divorce)

Combien de temps dure un ESPT?

Les symptômes de l’ESPT apparaissent généralement peu de temps après une expérience traumatisante, mais dans certains cas, ils ne se manifestent que plusieurs mois, voire plusieurs années après le traumatisme. Pour certaines des personnes qui présentent des symptômes précoces, ceux-ci peuvent disparaitre tout seuls. Pour d'autres, ces symptômes peuvent durer plusieurs années, surtout si elles ne demandent pas d’aide.

Les symptômes de l’ESPT peuvent s’aggraver en période de stress ou lorsque la personne se remémore ce qui s’est passé suite à des déclencheurs (par exemple, événements commémoratifs ou anniversaire du traumatisme). La durée de l’ESPT dépendra à savoir si un traitement efficace est reçu.


Problèmes liés à l'ESPT

Certains problèmes sont plus fréquents chez les personnes atteintes de l’ESPT. En voici quelques-uns :

  • Dépression
  • Crises de panique
  • Problèmes liés à l’utilisation de substances (alcool, drogues)
  • Problèmes dans les relations personnelles, au travail, à l’école ou dans d’autres domaines importants
  • Symptômes physiques (douleurs, maux de tête, problèmes digestifs)
  • Risque accru de problèmes de santé

Le saviez-vous ?

  • Plus de la moitié des hommes atteints d’ESPT ont des problèmes liés à l’utilisation d’alcool.
  • Près de la moitié des femmes atteintes d’ESPT souffrent également de dépression. 

Suis-je aux prises avec l'ESPT?

Seul un professionnel de la santé mentale qualifié peut déterminer si vous souffrez de l’ESPT. Cependant, des autoévaluations comme celle de l’application Coach ESPT Canada peuvent vous aider à décider si vous devriez faire l’objet d’une évaluation plus poussée. Si vous pensez souffrir de l’ESPT, parlez-en à votre médecin ou prenez rendez-vous pour une évaluation avec un professionnel de la santé mentale. N’oubliez pas non plus que certaines personnes peuvent développer d’autres problèmes comme la dépression ou un trouble lié à l’utilisation de substances après un traumatisme.

Si votre traumatisme remonte à moins d’un mois ou deux et que vous ne vous sentez pas trop en détresse ou n’avez pas de problèmes à fonctionner dans la vie quotidienne, vous voudrez peut-être voir si vos symptômes s’atténuent d’eux-mêmes. L’utilisation des outils de l’application Coach ESPT Canada peut vous aider lorsque vous vous sentez en détresse. 

Si vous ne vous sentez toujours pas bien après un ou deux mois, consultez un professionnel. 


J’ai reçu un diagnostic de l’ESPT. Comment l’application Coach ESPT Canada m'aidera-t-elle?

Si vous avez reçu un diagnostic de l’ESPT, les outils fournis dans l’application Coach ESPT Canada peuvent vous aider à mieux gérer vos symptômes. Cependant, cette application n’est pas destinée à remplacer les soins professionnels. Si vous êtes actuellement en traitement pour l’ESPT, vous devriez discuter avec votre fournisseur de soins de santé de l’utilisation de Coach ESPT Canada dans le cadre de votre travail en thérapie. 

Rappelez-vous : un traitement efficace contre l’ESPT est disponible ! Vous n’avez pas à vivre avec vos symptômes pour toujours.


Je me sens embarrassé par mes symptômes

Si les personnes atteintes de l’ESPT voient cela comme un signe de faiblesse, elles peuvent avoir honte ou être très secrètes à ce sujet. Cela peut être particulièrement vrai si la personne a des accès de colère, des flashbacks ou d’autres symptômes de l’ESPT en public.

L’embarras et la honte peuvent amener les survivants de traumatismes à s’isoler ou à ne pas parler de leurs problèmes. Mais cela peut se retourner contre eux et les laisser isolés et sans soutien.

Rappelez-vous : l’ESPT est une réaction normale à des circonstances anormales.


J’ai tendance à m’isoler

Il est courant que les personnes atteintes de l’ESPT s’isolent. Vous pouvez vous sentir dépassé ou peu en sécurité au sein de groupes, prompt à la colère, incompris, ou simplement peu intéressé à être entouré de gens. Cependant, l’isolement peut mener à la solitude, à la dépression et à l’anxiété.

L’application Coach ESPT Canada offre quelques suggestions et stratégies pour vous aider à faire face au sentiment d’être coupé des autres et à renouer avec vos proches et vos amis.


J’ai des troubles du sommeil: Cauchemars

Si vous faites des cauchemars bouleversants qui interrompent votre sommeil, voici quelques conseils :

  • Lorsque vous vous réveillez, allumez la lumière, prenez quelques respirations profondes et remarquez les choses, les sons et les odeurs qui vous entourent.
  • Portez attention à la différence entre le cauchemar et le moment présent et laissez ces différences vous calmer et vous rassurer.
  • Distrayez-vous pendant 5 à 10 minutes après votre réveil avec un livre ou de la musique; essayez de vous lever et de passer du temps dans une autre pièce.
  • Lorsque vous essayez de vous rendormir, pensez à des choses agréables et évitez de penser au cauchemar.
  • Évitez le manque de sommeil. Gardez un horaire de sommeil régulier et faites régulièrement de l’exercice pour aider à réduire la fréquence de vos cauchemars. 
  • Dosez votre consommation d’alcool, de caféine et de nicotine; ces substances peuvent perturber le sommeil.

J’ai des troubles du sommeil: Insomnie

Si vous restez éveillé au lit pendant plus de 15 à 20 minutes sans vous endormir, essayez ce qui suit :

  • Levez-vous et faites quelque chose d’ennuyeux, comme lire un manuel d’instructions.
  • Retournez-vous coucher seulement lorsque vous commencez à vous endormir.
  • Gardez les lumières basses et n’utilisez pas votre ordinateur ou ne regardez pas la télévision.
  • Buvez de l’eau, du lait chaud ou une tisane.
  • Prenez une collation légère et faible en sucre si vous avez faim.
  • Lisez quelque chose d’apaisant ou écoutez de la musique qui vous détend.
  • Lorsque vous retournez au lit, respirez lentement et profondément pendant environ 10 minutes.
  • Calmez vos pensées par la prière, la méditation ou en « comptant des moutons ».
  • S’il est difficile de partager un lit avec votre partenaire, pensez à dormir séparément à l’occasion.

Que faire quand il y a des déclencheurs?

Une approche qui peut aider lorsqu’il y a des déclencheurs est d’essayer la méthode RID :

Essayez la méthode RID :

  • Se Relaxer
  • Identifier
  • Décider

Tout d’abord, faites quelque chose pour vous aider à vous détendre (prenez de grandes respirations, buvez un verre d’eau, ou dites-vous « Je peux gérer la situation »).

Deuxièmement, identifiez le déclencheur (par exemple, un moteur qui pétarade, le fait d’être dans une foule). Ensuite, identifiez en quoi le présent est différent du passé (par exemple, vous n’êtes pas dans une zone de guerre, vous avez plus de contrôle maintenant).

Troisièmement, prenez une décision. Par exemple, si le fait d’être dans une foule vous perturbe, reconnaissez que cette foule n’est pas hostile et qu’il s’agit peut-être d’une fête. Vous pouvez décider de rester dans la foule et constater que vous êtes en sécurité maintenant.


Qu'est-ce que la dissociation?

La dissociation est le sentiment de détachement des expériences physiques et émotionnelles, des sensations, des souvenirs ou de l’environnement immédiat. La dissociation peut varier de bénigne à intense. Cela se produit souvent sans que la personne n’en soit consciente, de sorte que cela peut être déroutant et bouleversant.

Exemples :

  • Vous voir ou voir votre corps d’un point de vue extérieur (depuis une vue plongeante ou l’autre côté de la pièce).
  • Des sons ou des images qui semblent éloignés ou déformés.
  • La perte de la notion du temps.
  • Un engourdissement physique ou émotionnel.

Qu’est-ce que l’évitement?

Les personnes atteintes de l’ESPT évitent souvent les choses qui leur rappellent le traumatisme qu’elles ont vécu. Bien qu’éviter les rappels douloureux puisse sembler un soulagement à court terme, en venir, par ailleurs, à éviter des choses auxquelles vous auriez intérêt à faire face, à vous isoler et à noter que vos horizons se sont rétrécis, peut signifier que l’évitement n’est pas vraiment une solution.

Dans la section Gérer les symptômes de l’application Coach ESPT Canada, vous trouverez des outils et des stratégies pour gérer vos déclencheurs et réduire vos comportements d'évitement.


Je ne fais pas toujours confiance aux gens

Beaucoup de personnes qui ont vécu un traumatisme se sentent méfiantes, mais il n’est pas utile de penser « on ne peut pas faire confiance aux gens » et de se méfier de tout le monde tout le temps.

Entraînez-vous à vous poser des questions comme :

  • Est-ce que c’est toujours vrai? Dans quelle proportion les gens ne sont pas dignes de confiance ?
  • Puis-je penser à un moment où quelqu’un m’a aidé ?
  • Qui sont les trois personnes en qui je peux avoir un minimum de confiance ?
  • En quoi puis-je leur faire confiance ?

J’ai parfois du mal à maîtriser ma colère

Cela peut être vraiment difficile et frustrant pour de nombreux survivants de traumatismes, en particulier pour les vétérans et les militaires en service actif, qui ont été dans des situations où la colère et l’agressivité étaient considérées comme bénéfiques. Vous pouvez cependant apprendre à maîtriser votre comportement lorsque vous êtes contrarié à l’aide de cette application ou d’une psychothérapie. Allez à la section Gérer les symptômes de l’application Coach ESPT Canada pour découvrir certains des outils pour gérer la colère.


Je me sens souvent les nerfs à vif

Se sentir nerveux, en état de vigilance ou constamment attentif au danger est une expérience courante pour de nombreuses personnes atteintes de l’ESPT. Les exercices de relaxation et les exercices de pleine conscience peuvent vous aider à apaiser votre système nerveux. Ces exercices sont disponibles dans la section Gérer les symptômes de l’application Coach ESPT Canada.


Je me sens souvent triste

Se sentir triste, abattu, déprimé ou apathique la plupart du temps pendant plus de deux semaines peut être un signe de dépression. Si vous craignez d’être déprimé, parlez-en à votre fournisseur de soins de santé ou adressez-vous à un professionnel de la santé mentale pour obtenir du soutien. Si vous êtes un membre des Forces armées canadiennes (FAC), un vétéran des Forces armées canadiennes ou de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), vous pouvez également appeler soit le Programme d’aide aux membres des Forces armées canadiennes (PAMFC) soit le Service d’aide d’Anciens Combattants Canada (ACC) au numéro sans frais 1-800-268-7708 ou 1-800-567-5803 (ATS), 24 heures sur 24.

Si vous êtes un membre des Forces armées canadiennes, vous pouvez contacter les Centres médicaux et dentaires des Forces armées canadiennes de la Défense nationale. Vous pouvez aussi contacter le site «Vous n’êtes pas seul »

Si vous êtes un membre actif de la GRC, vous pouvez vous adresser à votre bureau divisionnaire des services de santé au travail pour obtenir un soutien professionnel dans le cadre de vos prestations de santé au travail.

Si vous êtes un vétéran, vous pouvez contacter Anciens Combattants Canada par téléphone 1-866-522-2022 ou 1-833-921-0071 (ATS), 24 heures sur 24.

Soutiens et traitements

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Je cherche: un soutien psychologique

Vous êtes un vétéran des Forces armées canadiennes ou de la Gendarmerie royale du Canada (GRC):

  • Appelez le Service d’aire d’Anciens Combattants Canada (ACC) 24 heures sur 24 au numéro sans frais par téléphone au 1-800-268-7708 ou par ATS au 1-800-567-5803. Le Service d’aide d’ACC offre un soutien psychologique en personne, un soutien en cas de deuil et des services d’aiguillage aux vétérans, aux anciens membres de la GRC, aux membres de leur famille ou aux aidants naturels qui éprouvent des problèmes de santé mentale ou personnels.
  • Vous obtiendrez plus de renseignements sur Service d’aide d’ACC

Vous êtes un membre des Forces armées canadiennes (FAC) :

  • Appelez le Programme d’aide aux membres des Forces canadiennes (PAMFC) par téléphone au numéro sans frais 1-800-268-7708 ou par ATS au 1-800-567-5803. Le PAMFC offre un service de consultation bénévole, confidentiel et à court terme pour aider à faire face à plusieurs des facteurs de stress de la vie moderne, chez soi ou au travail. Le PAMFC ne devrait pas être considéré comme un traitement de la maladie mentale ou troubles liés à l’utilisation de substances.
  • Vous obtiendrez plus de renseignements sur le site de PAMFC

Je cherche: un soutien psychologique pour mon enfant

Si vous avez un enfant, un adolescent ou un jeune adulte qui a besoin de soutien psychologique ou de quelqu'un à qui parler, Jeunesse, J'écoute est disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, partout au Canada.

Votre enfant, votre adolescent ou votre jeune adulte peut appeler :

Ou envoyer un texto :

  • Ligne texto de crise : Service national de texto gratuit offert en tout temps Textez 686868. 

Vous pouvez aussi visiter :

Si vous êtes un membre des Forces armées canadiennes, un Vétéran ou un membre de sa famille, vous pouvez également contacter la Ligne d'information pour les familles (FIL), qui est gérée par les Services aux familles des militaires. La FIL est un service confidentiel, personnel et bilingue qui offre des informations, du soutien, des références, du réconfort et de la gestion de crise aux membres des Forces armées canadiennes, aux Vétérans et à leurs familles.

La FIL peut être contactée par téléphone au 1-800-866-4546 ou par courriel à l'adresse suivante FIL-LIF@cfmws.com


Je cherche: du soutien de mes pairs

Parlez à un pair : Vous pouvez parler avec une personne qui a vécu la même chose que vous et qui est formée pour offrir du soutien.

Si vous êtes un membre des Forces armées canadiennes (FAC) :

Si vous êtes un membre actif de la GRC :


Je cherche: du soutien concernant la violence conjugale

Pour trouver les services dans votre région, vous pouvez consulter :


Je cherche: du soutien traumatisme sexuel militaire

Si vous êtes affecté par un traumatisme sexuel subis pendant le service, ou si vous avez besoin de parler à quelqu’un, vous pouvez obtenir de l’aide :

  • Pour le soutien immédiat, vous pouvez appeler le Service d’aide d’Anciens Combattants Canada (ACC) au numéro sans frais par téléphone au 1-800-268-7708 ou par ATS 1-800-567-803, disponible 24 heures sur 24. Le Service d’aide d’ACC offre un soutien psychologique en personne, un soutien en cas de deuil et des services d’aiguillage aux vétérans, aux anciens membres de la GRC, aux membres de leur famille ou aux aidants naturels qui éprouvent des problèmes de santé mentale ou personnels.
  • Si vous avez une affection attribuable à un traumatisme sexuel lie au service, comme un trouble de stress post-traumatique, une dépression majeure ou des affections physiques, vous pouvez avoir droit à des prestations d'invalidité d'ACC et à d'autres mesures de soutien. L’affection doit être attribuable à un traumatisme sexuel lie au service, avec des documents médicaux à l’appui provenant du médecin ou du psychologue traitant. Pour plus d'informations ou pour faire une demande, voir : Demande de prestations d’invalidité.
  • Les membres actifs et anciens des FAC (vétérans) ont également accès au Centre de soutien et de ressources sur l'inconduite sexuelle (CSRIS) du MDN pour obtenir un soutien immédiat et continu, au besoin.
  • Le Centre de soutien et de ressources sur l'inconduite sexuelle du MDN offre du support à ceux qui sont directement ou indirectement affectés par une inconduite sexuelle, incluant:
    • Membres actifs actuels des Forces armées canadiennces (FAC)
    • Anciens membres des FAC (Vétérans)
    • Employés de la fonction publique du MDN
    • Anciens employés de la fonction publique du MDN
    • Membres des familles de ceux ci-dessus de 16 ans et plus
    • Cadets de 16 ans et plus
    • Rangers juniors canadiens de 16 ans et plus
    • Membres de la communauté de la Défense et aidants qui supportent les personnes touchées

CSRIS est disponible par : Téléphone (24/7) sans frais en Amérique du Nord au 1-844-750-1648 (CSRIS du MDN). Courriel : DND.SMSRC-CSRIS.MDN@forces.gc.ca

D'autres options autodirigées pour soutenir les personnes affectées par un traumatisme sexuel :


Je cherche une aide financière

Si vous avez une urgence financière et que vous avez besoin de fonds immédiatement, Anciens Combattants Canada (ACC) peut être en mesure de vous aider. ACC dispose de fonds pour fournir un soutien financier aux anciens combattants, à leur conjoint ou à leurs survivants lorsque leur bien-être est menacé en raison d’une situation urgente et imprévue.

Composez le 1-866-522-2122 ou présentez-vous a un bureau d’Anciens Combattants Canada (ACC) bureau d’Anciens Combattants Canada (ACC) centre de transition peut vous aider.

Pour plus d'informations sur les services financiers et les aides disponibles pour les membres de la FAC, vous pouvez consulter le site web de l'Ombudsman du MDN/FAC.


Qu’est-ce que la psychothérapie?

La psychothérapie consiste à rencontrer un professionnel de la santé mentale qualifié qui peut vous aider à :

  • Cerner et comprendre les problèmes émotionnels et relationnels
  • Comprendre les situations, les pensées, les émotions et les comportements qui peuvent contribuer à vos problèmes
  • Apprendre des façons plus efficaces pour gérer le stress et résoudre vos problèmes
  • Work on improving, resolving, or lessening behaviors such as substance misuse, aggressive or violent behaviors
  • Move toward your recovery and improve your overall quality of life

La psychothérapie est disponible sous forme individuelle, en couple, en groupe et en famille.

Overall, the goal of psychotherapy is to facilitate a change of attitudes, behaviors, ways of thinking and reacting to allow a person to feel better, find answers to one’s questions, solve problems, make choices and better understand oneself.


Ai-je besoin d’une aide professionnelle?

Il est normal que les personnes qui ont vécu un traumatisme aient de la difficulté à s’adapter par la suite – il ne faut pas en avoir honte. Parfois, ces défis sont importants et durent plus que quelques mois.

  Vous et un professionnel de la santé qualifié êtes les seuls à pouvoir déterminer si vous avez besoin d’aide. Cependant, vous pouvez procéder à une auto-évaluation de l’ESPT à partir de cette application pour avoir une idée de votre état.

  • Si vous songez sérieusement à vous blesser ou à vous tuer ou à blesser ou tuer quelqu’un d’autre, veuillez composer le 911 ou vous rendre immédiatement à l’urgence de l’hôpital le plus proche. 
  • Si vous êtes un membre des Forces armées canadiennes (FAC), un vétéran des Forces armées canadiennes (FAC) ou de la Gendarmerie Royale du Canada (RCMP), vous pouvez également appeler le Programme d'aide aux membres des Forces canadiennes (PAMFC) ou le service d'assistance d'Anciens Combattants Canada (ACC) en tout temps et sans frais au 1-800-268-7708  Ou par ATS au 1-800-567-5803.
  • Vous pouvez aussi obtenir de l’aide auprès de la ligne d'aide en cas de crise de suicide, 9-8-8. Service offert 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et 365 jours par an, partout au Canada. Des informations et des ressources additionnelles sont disponibles sur le site web 988.ca

Rappelez-vous : vous n’avez pas à attendre qu’une urgence survienne pour parler à quelqu’un.

Les problèmes suivants sont fréquents après un traumatisme et peuvent indiquer un besoin de soutien supplémentaire :  

  • Dépression – se sentir triste, avoir le cafard, avoir les “bleus” la plupart du temps 
  • Anxiété – nervosité, inquiétude, tension, être en alerte quant aux dangers potentiels la plupart du temps 
  • Hypervigilant, ou sursauts faciles en réponse à des bruits forts ou inattendus  
  • Pensées intrusives et souvenirs d’expériences traumatisantes très bouleversantes  
  • Consommation accrue d’alcool, de drogues ou de médicaments sur ordonnance, ou consommation de ces substances pour faire face à ses problèmes  
  • Facilement en colère, comportement agressif ou violent  
  • Conduite imprudente ou agressive  
  • Problèmes de sommeil tels que l’insomnie, les cauchemars  
  • S’isoler de ses amis et de sa famille  
  • Changements dans l’appétit, ou gain/perte de beaucoup de poids sans le vouloir  
  • Avoir de la difficulté à travailler ou à s’acquitter de ses responsabilités quotidiennes  
  • Avoir des problèmes relationnels ou avoir de la difficulté à prendre soin de la famille  
  • Avoir des pensées suicidaires, ou penser à blesser ou à tuer quelqu’un d’autre  

Si vous avez l’une ou l’autre de ces préoccupations, vous auriez peut-être avantage à parler à un spécialiste du trauma.   

Vous pouvez aussi trouver utile de parler à un spécialiste des traumatismes parce que vous trouvez que :   

  • Vos proches vous veulent du bien mais ne peuvent pas vous aider comme vous le souhaiteriez
  • Les proches sont éloignés et indisponibles, ou
  • Les choses dont vous voulez parler vous semblent trop sensibles ou trop privées.

La psychothérapie est-elle confidentielle?

La thérapie est presque toujours confidentielle.

Des exceptions à cette règle importante sont faites si :

  • Vous révélez que vous avez l’intention de vous tuer ou de vous automutiler, ou de tuer ou blesser quelqu’un d’autre
  • Le thérapeute apprend qu’un enfant ou une personne âgée est victime de violence
  • Vous êtes un militaire en service actif (il peut y avoir des limites à la confidentialité en cas d'ordonnance d'un tribunal, de mandat, d'assignation, de citation à comparaître ou autre procédure émise par un tribunal).

Veuillez discuter avec votre thérapeute ou votre fournisseur de soins de santé de toute préoccupation que vous pourriez avoir au sujet de la confidentialité.


La recherche supporte le recours à la psychothérapie

La recherche sur les différents types de thérapie montre que de nombreux types de psychothérapie et de médicaments fonctionnent vraiment. De plus, certains types de thérapie ne prennent que quelques mois.

Bon nombre de membres des Forces armées canadiennes et de vétérans constatent qu’ils s’habituent rapidement à parler à un spécialiste du trauma et en viennent à leur faire confiance.

Les spécialistes du trauma sont des psychothérapeutes qui traitent des survivants de trauma. Ils sont experts dans le domaine du traumatisme (évaluation et traitement) et dans l’utilisation de psychothérapies centrées sur les traumatismes.

Rappelez-vous : En psychothérapie, vous pouvez commencer par voir comment ça se passe – vous n’avez pas besoin de vous engager tout de suite. Et si vous avez quelques séances et que vous pensez que ça ne se passe pas bien, vous pouvez parler au psychothérapeute de ce que vous voulez changer, ou demander à rencontrer un autre psychothérapeute. Les psychothérapeute s’intéressent à votre rétablissement et vous aideront à obtenir le soutien dont vous avez besoin.


Comment puis-je trouver un spécialiste du trauma?

Pour trouver un psychothérapeute spécialiste des traumatismes, vous pouvez :

  • Demander à un médecin, une infirmière ou un autre professionnel de la santé de vous orienter vers un spécialiste du trauma.
  • Demander à vos amis et à des membres de votre famille en qui vous avez confiance de vous donner des noms
  • Communiquer avec les organismes communautaires et professionnels
  • Si vous êtes un vétéran, vous pouvez également visiter le site ou appeler Anciens Combattants Canada pour obtenir une liste des fournisseurs de services inscrits auprès d’ACC dans votre région.
  • Si vous êtes un membre des Forces armées canadiennes, communiquez avec un Centre des services de santé des Forces canadiennes.
  • Chaque unité médicale des Forces armées canadiennes assure des soins de santé mentale de deux ordres : programmes psychosociaux et spécialisés en santé mentale.
    • Le Programme psychosocial offre des services de première ligne auxquels les membres des Forces armées canadiennes peuvent accéder directement par eux-mêmes en tout temps.
    • Les programmes spécialisés de santé mentale offrent une évaluation diagnostique et un traitement individuel ou de groupe aux personnes souffrant d'un grand nombre de problèmes de santé mentale.

Combien coûte une psychothérapie?

Informez-vous sur les différentes options qui s’offrent à vous.

Essayez de ne pas vous inquiéter du coût de la thérapie, jusqu’à ce que vous ayez des détails. Considérez la thérapie comme un investissement dans votre santé et votre bien-être. Elle vous aidera à vivre une vie plus heureuse et plus épanouie.

Si vous êtes un vétéran, vous pouvez communiquer avec Anciens Combattants Canada pour connaître les avantages médicaux qui vous sont offerts.

Si vous êtes un membre des Forces armées canadiennes, les services offerts dans les Centre des services de santé des Forces canadiennes sont gratuits pour les membres.


Je veux une psychothérapie, mais je travaille toute la journée

Si vous avez besoin d’horaires de rendez-vous flexibles pour ne pas vous absenter du travail, faites appel à un praticien en santé mentale qui peut s’adapter à votre horaire. De plus, la plupart des employeurs vous comprendront et vous aideront à prendre soin de votre santé, tant physique qu’émotionnelle.

Les gens peuvent souvent établir un horaire flexible avec leur patron pour libérer du temps pour les rendez-vous pendant la journée.


Transport pour se rendre aux rendez-vous

Certaines personnes ont de la difficulté à se rendre à leurs rendez-vous et à en revenir. Si c’est un problème pour vous, considérez ces options :

  • Transports publics
  • Demandez à un ami, à un membre de votre famille ou à un voisin de vous emmener en voiture
  • Empruntez un véhicule à un ami, à un membre de la famille ou à un voisin
  • Pour les vétérans et les autres clients d’Anciens Combattants Canada (ACC), ACC peut rembourser certains frais de déplacement liés à la santé lorsque les vétérans doivent se rendre à un rendez-vous médical autorisé. Vous pouvez communiquer avec Anciens Combattants Canada pour connaître les avantages médicaux qui vous sont offerts.
  • Le réseau de cliniques pour blessures liées au stress opérationnel (BSO) d’ACC offre des services de santé mentale à distance aux personnes vivant dans des régions éloignées.
  • Pour le personnel des Forces armées canadiennes, les frais de déplacement pour des raisons de santé, en dehors de votre zone de responsabilité, seront couverts par le Centre des services de santé des Forces armées canadiennes qui fait la recommandation.

Je me sens embarrassé d’aller en psychothérapie

Certaines personnes ont honte d’avoir besoin d’aide ou de demander de l’aide. Mais dites-vous que :

  • Nous ne sommes en ce monde. Les gens sont là pour vous aider maintenant, tout comme vous avez aidé les autres dans le passé.
  • Saviez-vous que les personnes qui acceptent de l’aide après une période stressante réussissent mieux que celles qui n’en reçoivent pas?
  • Vous pensez peut-être que demander de l’aide signifie que vous n’êtes pas normal, mais il est normal et courant d’avoir des difficultés après un traumatisme, y compris des problèmes de sommeil, une augmentation de la colère, de la dépression, de l’anxiété et des problèmes liés à l’utilisation de substances.
  • Chercher une psychothérapie ne veut pas dire que vous n’êtes pas fonctionnel. En fait, la plupart des personnes souffrant de l’ESPT peuvent poursuivre leurs activités habituelles tout en se rétablissant.
  • Si vous vous sentez coupable d’avoir investi temps et argent dans une psychothérapie, rappelez-vous que vous serez plus à même de mieux participer davantage à votre vie familiale et professionnelle lorsque vous vous sentirez mieux.
  • Si vous ne vous sentez pas mieux et qu’il s’est écoulé des mois, voire des années depuis votre traumatisme, parler à un spécialiste du trauma peut aider à éviter que les problèmes ne deviennent chroniques ou plus graves.
  • Une psychothérapie ne signifie pas que vous êtes faible ou brisé. Demander de l’aide exige du courage. Vous prenez activement votre vie en main et améliorez votre capacité à vous aider vous-même.

Les traitements de l’ESPT qui fonctionnent

La bonne nouvelle c’est qu’il existe plusieurs traitements efficaces pour l’ESPT.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) vise à modifier les comportements, les pensées et les sentiments qui entraînent des difficultés de fonctionnement.

Trois psychothérapies manualisées axées sur les traumatismes ci-après mentionnées, sont fortement recommandées. Les deux premières sont fondées sur la thérapie cognitivo-comportementale ainsi que l’est aussi la thérapie cognitive pour l’ESPT d’Ehlers mentionnée ultérieurement.

  • La thérapie d’exposition prolongée (EP) enseigne à la personne à aborder graduellement les souvenirs, les sentiments et les situations liés au traumatisme et à apprendre que ces souvenirs et indices ne sont pas dangereux et qu’ils n’ont pas besoin d’être évités. 
  • La thérapie des processus cognitifs (TPC) focalise sur les pensées développées à la suite du traumatisme et aide la personne à apprendre à modifier et à remettre en question les pensées inutiles liées au traumatisme.
  • La thérapie d’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires (EMDR) encourage la personne à se concentrer brièvement sur les souvenirs du traumatisme tout en ressentant simultanément une stimulation bilatérale (généralement des mouvements oculaires), ce qui est associé à une réduction de l’intensité du souvenir et de l’émotion associée aux souvenirs traumatiques.

La thérapie d’intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires (EMDR), la thérapie des processus cognitifs (TPC) et la thérapie d’exposition prolongée (EP) demeurent les traitements les plus efficaces et sont privilégiés à la prise de médicaments.

La thérapie cognitive d’Ehlers pour l’ESPT, la thérapie axée sur le présent, la thérapie d’exposition par l’écriture (TEE) et la réduction du stress basée sur la pleine conscience sont également considérées comme des traitements efficaces.

  • La thérapie cognitive pour l’ESPT d’Ehlers aide à réduire le sentiment de menace ressenti par la personne en l’aidant à changer son évaluation négative du traumatisme et de ses conséquences.
  • La thérapie axée sur le présent vise à augmenter les comportements adaptatifs de la personne face aux difficultés et aux facteurs de stress de la vie courante qui sont directement ou indirectement liés au traumatisme et à ses conséquences.
  • La thérapie d’exposition par l’écriture (TEE) aide la personne à trouver de nouvelles façons de penser aux souvenirs d’expériences traumatiques et à leur signification et à mieux tolérer ses sentiments négatifs pendant qu’elle relate par l’écriture l’événement traumatique.
  • La réduction du stress basée sur la pleine conscience (RSPC) aide à ramener la personne au moment présent par la méditation et le yoga afin de faire en sorte qu’elle puisse prêter attention à ses pensées et à ses sentiments sans porter de jugement et qu’elle évite de s’inquiéter à propos du passé ou de l’avenir. Cette méthode fait partie des approches complémentaires, intégratives et alternatives.

Médicaments (si la psychothérapie n’est pas une option pour vous) :

  • La paroxetine (Paxil), la sertraline (Zoloft) et la venlafaxine (Effexor) sont les médicaments ayant les données d’efficacité les plus probantes dans le traitement de l’ESPT.

Le meilleur traitement est la psychothérapie, mais les médicaments peuvent être utiles si vous n’avez pas accès à la psychothérapie ou si vous n’avez pas les moyens d’obtenir un tel traitement. 

Votre fournisseur de soin de santé devrait collaborer avec vous pour personnaliser votre traitement en fonction de ce qui suit : 

  • vos besoins; 
  • vos préférences; 
  • vos objectifs de traitement;  
  • vos expériences de traitement antérieures.

Pour obtenir plus d’information sur les traitements, veuillez communiquer avec Anciens Combattants Canada ou composer le 1-866-522-2022. Pour les membres des Forces armées canadiennes, les principaux fournisseurs et services de santé mentale sont situés dans les Centre des services de santé des Forces canadiennes.


Qui peut m’aider?

De nombreux experts peuvent vous aider si vous cherchez des soins.

Vous pouvez trouver un professionnel qui peut vous aider par l’entremise :

  • d’un médecin ou d’une infirmière;
  • du système de santé publique;
  • des gens que vous connaissez;
  • de la chaîne de commandement (C de C) des FAC;
  • des clinique pour blessures liées au stress opérationnel (BSO) d’Anciens Combattants Canada.

Vous pouvez en apprendre davantage sur les rôles et les devoirs des médecins de première ligne, des travailleurs sociaux, des psychologues, des psychiatres ainsi que des conseillers pastoraux et aumôniers. Des informations sont fournies ci-dessous pour décrire en quoi chaque professionnel est différent des autres.

Intervenant de première ligne

Un intervenant de première ligne est généralement un médecin (MD) ou une infirmière praticienne spécialisée (IPS) . Ils peuvent généralement traiter des problèmes médicaux courants et peut aussi être formé pour reconnaître et aider à résoudre des problèmes psychologiques courants, comme la dépression et l’anxiété.

Un intervenant de première ligne peut vous aider à obtenir :

  • des soins médicaux;
  • une ordonnance pour vous aider en cas de dépression ou de troubles du sommeil;
  • une référence à un psychologue, un travailleur social ou un psychiatre.

Travailleur social

Les travailleurs sociaux travaillent avec des individus, des couples, des familles et des groupes.

Un travailleur social peut vous aider dans les cas suivants :

  • défis pratiques comme trouver un emploi, un logement et des prestations gouvernementales;
  • problèmes de santé mentale comme la dépression, l’anxiété, l’ESPT et la consommation d’alcool et trouble lié à l’utilisation de substances;
  • difficultés familiales et relationnelles.

Les travailleurs sociaux ne peuvent pas prescrire de médicaments.

Psychologue

Les psychologues détiennent un doctorat en psychologie (un Ph. D. ou un D. Psy). Les psychologues peuvent procéder à des évaluations et des psychothérapies.

Un psychologue peut vous aider dans les cas suivants :

  • différentes problèmes de santé mentale telles que la dépression, les troubles d’anxiété, l’état de stress post-traumatique, un trouble lié à l’utilisation de substances;
    • douleur chronique;
    • problèmes de sommeil;
    • difficultés familiales et relationnelles.

Au Canada, les psychologues ne peuvent pas prescrire de médicaments.

Psychiatre

Un psychiatre est un médecin détenant une formation spécialisée en psychiatrie. Il traite principalement les patients avec des médicaments qui peuvent soulager les symptômes de dépression, d’anxiété ou de l’ESPT, et peut traiter les troubles du sommeil et d’autres problèmes de santé mentale.

Un psychiatre peut vous aider dans les cas suivants :

  • médicaments pour problèmes de santé mentale comme la dépression, l’anxiété, l’ESPT et les maladies mentales graves;
  • sessions de psychothérapie dans certains cas.

Conseiller pastoral ou un aumônier

Un conseiller pastoral ou un aumônier est un membre du clergé qui :

  • fournit un soutien et une orientation spirituels;
  • offre des services religieux sur le terrain;
  • offre un soutien dans les situations d’urgence.

Les aumôniers aident les gens peu importe leur foi et leurs croyances religieuses, et offrent des conseils et un soutien spirituels. Bien que les aumôniers ne soient généralement pas formés pour fournir des conseils en matière de santé mentale, certains conseillers pastoraux sont également licenciés en tant que fournisseurs en matière de santé mentale. Les aumôniers ou les conseillers pastoraux peuvent également vous orienter vers un spécialiste tel qu'un psychologue, un psychiatre ou un travailleur social.

Si vous recherchez un accompagnement spirituel, un conseiller pastoral ou un aumônier est un bon point de départ.

Organismes communautaires de soins de santé mentale

Les soins de santé mentale communautaires englobent une grande variété de programmes et de services conçus pour répondre aux besoins locaux. Ces programmes sont principalement administrés par des organismes communautaires et parfois par des hôpitaux ou des cliniques.

Association canadienne pour la santé mentale (ACSM)

L’association canadienne pour la santé mentale (ACSM) est l’organisation communautaire du secteur de la santé mentale la plus vaste et la mieux établie au Canada. L’ACSM offre des ressources qui contribuent à prévenir les problèmes de santé mentale et les maladies mentales, à soutenir le rétablissement et la résilience et ainsi, permettre à tous les Canadiennes et Canadiens de s’épanouir pleinement. Nous œuvrons également auprès des gouvernements pour transformer le système de santé mentale, afin que chacun puisse recevoir le type de soins qu'il souhaite, dont il a besoin et qu'il mérite.

Retrouver son entrain® est un des programmes offert par l’ACSM. C’est un programmes de développement des compétences offert gratuitement pour aider les adultes et les jeunes de 15 ans et plus à composer avec la tristesse, la dépression légère à modérée, l’anxiété, le stress ainsi que l’inquiétude. Grâce à de l’accompagnement et aux cahiers d’exercices proposés, le programme Retrouver son entrainMC vous guide et vous encourage à réfléchir, ce qui vous permet d’acquérir de nouvelles compétences pour améliorer votre santé mentale.

Pour trouver une succursale de l'ACSM dans votre communauté, visitez le site Web de l'Association canadienne pour la santé mentale.

211

211 est un service gratuit et confidentiel qui relie facilement les personnes aux soutiens sociaux et communautaires essentiels dont elles ont besoin. Pour en savoir plus, consultez le site 211.ca

L’ESPT et la famille

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Qu’est-ce que la thérapie de couple?

Si vous et votre partenaire avez de la difficulté à vous entendre ou à vous sentir proches, une thérapie de couple peut être utile.

Dans ce type de thérapie, le thérapeute peut vous aider tous les deux à :

  • Comprendre l'origine de vos difficultés
  • Apprendre à faire face au stress dans votre relation
  • Développer des compétences pour mieux communiquer et mieux résoudre les problèmes
  • Établir un climat de confiance et vous sentir plus proches.

Un fournisseur de soins de santé, un aumônier ou un organisme de services sociaux peut vous aider à trouver un thérapeute de couple.


Qu’est-ce que la thérapie familiale?

Si votre famille a de la difficulté à communiquer ou à s’entendre, envisagez une thérapie familiale.

Dans ce type de thérapie, le thérapeute vous aide, vous et votre famille, à :

  • Mieux communiquer
  • Établir et entretenir de bonnes relations
  • Faire face aux émotions bouleversantes, et
  • Comprendre et gérer l’ESPT.

Un fournisseur de soins de santé, un aumônier ou un organisme de services sociaux peut vous aider à trouver un thérapeute de famille.


Renouer des liens avec son partenaire

Les relations peuvent être tendues si l’un des partenaires est aux prises avec un ESPT. Voici quelques conseils pour vous aider à retrouver une certaine intimité.

  • Vivre un engourdissement émotionnel peut rendre difficile l’expression de l’amour et de la sollicitude. Vous pouvez commencer par apprécier des choses concrètes que votre partenaire fait (lui dire par exemple « merci de faire la vaisselle » ou « j’apprécie que tu changes l’huile de la voiture »).
  • Discutez avec votre partenaire de la façon dont l’ESPT vous a affecté et de ce dont vous avez besoin. Il sera en mesure de mieux vous soutenir s’il sait ce qui se passe.
  • Posez des questions et écoutez les émotions et les besoins exprimés par votre partenaire. Faites de votre mieux pour rester ouvert et mettez-vous à sa place quand il/elle parle.
  • Si vous avez tendance à vous isoler sous l’effet du stress, faites plutôt un effort pour vous rapprocher de l’être cher en lui faisant de petites faveurs, en manifestant de petites attentions ou en disant quelques mots gentils.
  • Évitez de dire des choses blessantes ou de devenir violent physiquement. Prenez plutôt un temps d’arrêt pour vous calmer. Vous trouverez cet outil dans la section Gérer les symptômes de cette application.
  • Avec le stress découlant de l’ESPT, l’intimité sexuelle peut ne plus être au rendez-vous pendant un certain temps. Si c’est le cas, essayez de vous concentrer sur d’autres façons d’être proches, comme passer du bon temps ensemble, se tenir la main, s’étreindre et s’embrasser.
  • Il faut comprendre que l’ESPT peut vous amener à vous sentir plus distant ou irritable. Essayez de mettre de côté vos attentes et votre autocritique – vous n’êtes qu’un être humain, et la guérison prend du temps!
  • Au besoin, demandez l’aide d’un thérapeute de couple.

Conseils pour améliorer la communication

Les conflits existeront toujours dans les relations. Si vous êtes irritable ou avez les nerfs à vif, cela peut rendre leur résolution encore plus difficile. Voici quelques conseils pour améliorer la communication :

  • Réfléchissez avant de parler. Garder la tête froide contribue grandement à résoudre les problèmes.
  • Lorsque vous parlez, utilisez des phrases commençant par « Je », comme « Je pense que » ou « Je me sens ». L’utilisation du « tu » peut sembler accusatrice.
  • Allez-y petit à petit. Focalisez sur un sujet à la fois.
  • Soyez positif – demandez clairement ce que vous voulez ou ce dont vous avez besoin. Le blâme et la négativité n’aideront pas à résoudre les choses.
  • Exprimez vos émotions en mots. Il se peut que votre partenaire ne sache pas que vous êtes triste ou frustré, à moins que vous ne le disiez.
  • Au cours d’une confrontation, accordez à l’autre personne le même temps pour dire ce qu’il/elle pense.
  • Lorsque l’autre personne parle, écoutez ce qu’elle a à dire, sans l’interrompre. Posez des questions et répétez ce qu’elle a dit pour vous assurer que vous avez bien compris.
  • Ne donnez pas trop de conseils, sauf si on vous le demande.
  • Ne portez pas de coups en bas de la ceinture en faisant avec des commentaires sur des sujets sensibles. Ne vous éloignez pas du sujet.
  • Ne jamais se disputer au lit. Discutez dans une pièce neutre et affirmez souvent votre amour.
  • Travaillez en équipe pour cerner et résoudre les problèmes De cette façon, vous pouvez accomplir beaucoup plus de choses que vous ne le feriez en tant que rivaux.
  • Évitez de dire « Je te l’avais dit ». Rappelez-vous qu’un problème résolu est une victoire pour vous deux.
  • Si les choses deviennent trop tendues, prenez un temps d’arrêt, et acceptez de poursuivre la discussion lorsque les choses se calmeront.

Parler de l’ESPT aux enfants

Est-ce que vous et votre enfant avez du mal à communiquer?

Réfléchissez à des façons d'exprimer votre reconnaissance envers votre enfant, notamment en lui disant quelque chose de gentil, en posant des gestes affectueux (par exemple, en le prenant dans vos bras) ou en trouvant d’autres façons de lui montrer à quel point vous tenez à lui.

Est-ce que vous et votre enfant vous vous êtes éloignés l’un de l’autre?

Donnez à votre enfant l’occasion de vous redécouvrir en faisant avec lui des activités que vous aimez tous les deux. Tentez d’augmenter progressivement le temps que vous passez ensemble. Vous pouvez notamment prendre un repas ou aller faire une promenade avec lui.

Avez-vous le sentiment d’être un mauvais parent?

Sachez que vous n’êtes pas seul. Il est extrêmement difficile d’être parent lorsqu’on souffre d’un ESPT. Vous pouvez seulement faire de votre mieux. Les enfants sont résilients et le sentent quand ils sont aimés. Aimez vos enfants, acceptez le fait que vous ferez des erreurs, pardonnez-vous et passez à autre chose. Essayez simplement de faire de votre mieux.

Êtes-vous le parent d’un bambin (2 à 4 ans)?

  • Demandez à votre enfant ce que vous pouvez faire pour l’aider. Prenez quelques minutes pour écouter ce qu’il a à dire, et chaque jour, trouvez un moyen de l’aider, si modeste soit-il.
  • Fixez avec votre enfant des règles claires et brèves concernant des questions comme l’espace personnel, la façon de parler à l’intérieur et à l’extérieur de la maison, et d’autres déclencheurs potentiels. Trouvez un ou deux mots à utiliser pour lui rappeler gentiment, mais fréquemment, les règles d'interaction avec les membres de la famille.

Êtes-vous le parent d’un jeune enfant (2 à 12 ans)?

  • Fixez des règles brèves et pertinentes. Respectez vos promesses et vos règles. Fixez des attentes auxquelles votre enfant pourra répondre.
  • Soulignez les réussites de votre enfant.
  • Fiez-vous à votre instinct pour ce qui est de la façon d’être le meilleur parent possible.
  • Établissez et maintenez une routine si vous n’en avez pas déjà une. La constance est propice à l’épanouissement des enfants.

Êtes-vous le parent d’un jeune enfant (5 à 12 ans)?

Aidez votre enfant à gérer ses émotions négatives. Par exemple, vous pouvez lui suggérer des outils pour gérer sa colère comme de compter jusqu’à dix, de trouver une façon créative d’exprimer sa colère, de prendre de profondes inspirations, de trouver quelqu’un à qui se confier (p. ex. un oncle, une tante, un enseignant).

Êtes-vous le parent d’un adolescent?

  • N’ayez pas peur de parler de l’ESPT avec votre adolescent. Demandez-lui son avis et écoutez-le. Encouragez-le à exprimer ses sentiments – avec des mots, de la musique ou tout autre moyen.
  • Les adolescents peuvent avoir besoin de leur propre espace pour composer avec l’ESPT de leur proche. Respectez la vie privée de votre adolescent dans la mesure du possible, tout en veillant à sa sécurité. N’intervenez pas pour régler ses problèmes ou prendre des décisions à sa place.
  • Choisissez le bon moment pour parler avec votre adolescent, et lorsqu’il veut vous parler, écoutez-le tout simplement. Démontrez-lui votre affection, même si cela l’agace!

Avez-vous un partenaire qui vous aide avec votre enfant?

  • Incluez votre partenaire le plus souvent possible lorsque vous prenez des décisions sur la façon d’élever votre enfant.
  • Assurez-vous que vous et votre partenaire transmettez le même message à votre enfant. Même si vos stratégies d’éducation des enfants sont très différentes, essayez de trouver un terrain d’entente dans la mesure du possible.

Soutenez votre partenaire dans son rôle parental

Complimentez votre partenaire lorsque vous remarquez qu’il ou elle a bien fait quelque chose.

Si vous sentez que vous perdez le contrôle

Dites à votre famille que vous allez commencer à tenir régulièrement des réunions familiales. Organisez ces réunions à un moment où tous les membres de la famille peuvent être ensemble. L’heure du repas est un bon moment pour tenir une réunion familiale.

Réunions familiales

Dressez ensemble la liste des points que vous souhaitez aborder. Faites participer tous les membres de la famille pour voir si ensemble vous pouvez trouver des solutions pour chacun des points figurant sur la liste.

Votre enfant a-t-il de la difficulté à parler de ses sentiments?

  • Prenez le temps nécessaire pour accorder toute votre attention à votre enfant. Écoutez votre enfant avec respect et intérêt et évitez de faire des commentaires ou de porter un jugement – laissez-le parler.
  • Aidez votre enfant à qualifier ou à nommer ses sentiments, par exemple, lorsqu’il est joyeux, triste ou excité, lorsqu’il a peur ou lorsqu’il se montre intéressé.
  • Vous n’avez pas toujours besoin de parler. Parfois, juste le fait d’être ensemble pendant un moment suffit.

Essayez d’engager le dialogue avec votre enfant pour savoir ce qu’il ressent

Si votre enfant est en âge de comprendre, vous pouvez essayer d’engager le dialogue comme suit : « J’ai traversé des moments difficiles dernièrement et j’aimerais parler avec toi quelques minutes. Comment te sens-tu par rapport à la façon dont les choses se sont déroulées dernièrement?»

Essayez d’engager le dialogue avec votre enfant pour lui dire ce que vous ressentez

Si vous êtes disposé à parler de ce que vous ressentez, vous pouvez essayer d’engager le dialogue comme suit : « Je me suis montré un peu irritable ces derniers temps. Même si c’est difficile pour toi de comprendre, j’aimerais te parler un peu de ce que je vis en ce moment, tu veux bien? »

***Il est important de vous assurer que vous lui communiquez seulement l’information pertinente. Certains renseignements pourraient ne pas convenir à un jeune enfant et le but de cette conversation n’est pas de lui fournir des détails sur les événements traumatisants que vous avez vécus. Dites-lui plutôt ce que vous ressentez; exprimez vos émotions.

Essayez d’engager le dialogue, ouvrez-vous à lui

Si votre enfant est plus vieux, soyez un modèle en lui montrant comment parler de ses émotions : « J’aimerais te parler un peu de ce que je vis en ce moment. »

Mettez l’accent sur les forces

Mettez l’accent sur les forces de votre enfant et laissez-lui savoir que vous êtes fier de lui. Soulignez ses réussites.

Donnez à votre enfant le temps de parler

Demandez à votre enfant de vous parler de ses inquiétudes et de ses préoccupations, puis donnez-lui tout le temps nécessaire pour répondre afin de lui montrer que vous voulez vraiment écouter ce qu’il a à dire.

Votre enfant a-t-il mentionné qu’il aimerait passer plus de temps de qualité avec vous?

Trouvez au moins une activité que vous pouvez réaliser avec votre enfant chaque jour pendant quelques minutes. Ce temps de qualité sera aussi bon pour vous que pour votre enfant.


Impacts de l’ESPT sur les enfants

S’adapter à la vie avec un parent atteint de l’ESPT peut être difficile pour les enfants et les adolescents. Bien que de nombreux enfants s’adaptent bien, d’autres peuvent réagir de façon problématique, notamment comme suit :

  • Agir comme leur parent ; peut-être qu’il s’agit d’un moyen d’essayer d’établir un lien plus étroit avec eux. Ces enfants peuvent présenter certains des mêmes symptômes que le parent atteint de l’ESPT, comme de l’irritabilité ou des troubles du sommeil.
  • Assumer des rôles et des responsabilités d’adulte pour « remplacer » le parent atteint de l’ESPT. Ces enfants peuvent agir de façon trop mature pour leur âge. Cela peut être accablant pour eux et les empêcher de vivre comme les enfants qu’ils sont.
  • Agir de façon plus enfantine que leur âge (p. ex., faire pipi au lit, faire des crises de colère).
  • Penser qu’ils sont le problème, ou qu’ils sont responsables du comportement du parent atteint de l’ESPT (p. ex., « il ne se fâcherait pas autant si j’étais plus calme »).
  • Présenter des symptômes de dépression ou d'anxiété.
  • Éprouver des problèmes à l’école ou dans les relations avec les amis.

Les réactions des enfants aux symptômes de l’ESPT

Les réactions d’un parent à un traumatisme passé peuvent affecter les enfants de différentes façons :

Si le parent a des cauchemars bouleversants ou des souvenirs ou des flashbacks accablants, les enfants peuvent :

  • ressentir de la confusion face à la situation et à ses causes
  • avoir peur s’ils voient ou entendent le parent se trouvant dans un état très bouleversé ou effrayé
  • s’inquiéter du bien-être du parent
  • craindre que leurs parents ne puissent pas s’occuper correctement d’eux.

Si le parent évite de sortir ou s’isole, les enfants peuvent :

  • le prendre personnellement et craindre que leurs parents ne se soucient pas d’eux, de passer du temps avec eux ou de s’impliquer dans leur vie (comme les activités sportives à l’école, les sorties en famille)
  • se sentir négligés
  • se sentir blessés ou se sentir frustrés.

Si le parent est renfermé, engourdi ou désintéressé, les enfants peuvent :

  • penser que le parent ne s’intéresse pas à eux ou ne les aime pas, même si les mots du parent disent le contraire
  • être inquiets que le parent les quitte ou quitte la famille.

Si le parent est irritable, en colère ou se sent facilement frustré, les enfants peuvent :

  • remettre en question l’amour que le parent leur porte
  • sentir qu’ils marchent sur des œufs en compagnie du parent, ou se sentir tendus et anxieux
  • perdre le respect pour le parent.

Si le parent est hypervigilant, sensible au danger ou sursaute facilement, les enfants peuvent :

  • développer des niveaux de vigilance semblables à ceux du parent et se sentir très stressés
  • se sentir plus sur les nerfs et craindre le danger.

Les enfants peuvent-ils souffrir du trouble de stress post-traumatique dont souffrent leurs parents?

Bien que ce ne soit pas courant, il est possible que les enfants de personnes atteintes de l’ESPT présentent également des signes de l’ESPT. C’est ce qu’on appelle le « stress traumatique secondaire ».

Voici comment cela peut se produire :

  • Lorsque des parents apprennent à un enfant à ne jamais parler d’événements, de pensées ou de sentiments perturbateurs, l’anxiété de l’enfant peut s’aggraver. Il peut s’inquiéter de causer les symptômes du parent, inventer sa propre histoire sur ce qui s’est passé.
  • Parfois, les parents partagent trop de détails sur les événements. En réaction à cette situation, les enfants peuvent commencer à présenter leurs propres symptômes de stress et de l’ESPT.
  • Un enfant peut commencer à avoir les symptômes du parent comme moyen de communiquer avec lui.
  • Les enfants peuvent aussi simuler ou reconstituer certains aspects du traumatisme subi par le parent. Il est parfois difficile pour les enfants de séparer le traumatisme passé du moment présent.

Comment aider les enfants

Quand l’ESPT affecte la famille :

  • Expliquer les raisons des difficultés. Savoir ce qui se passe, et pourquoi, aide les enfants à se sentir plus en sécurité.
  • Cependant, veillez à ne pas partager trop de détails de l’événement avec l’enfant. Ce que vous dites dépend de l’âge de l’enfant, de son niveau cognitif et de sa maturité.
  • Aidez-les à comprendre que les symptômes de l’ESPT et les réactions traumatiques ne sont pas de leur faute.
  • Parlez ensemble d’événements et d’expériences connexes. Écoutez leurs préoccupations et acceptez leurs émotions.
  • Reconnaissez que le changement est stressant pour les enfants tout comme il l’est pour les adultes, et soyez patient.
  • Rappelez-vous qu’ils peuvent avoir des sentiments mitigés à votre égard et à l’égard de votre ESPT. Ils peuvent se sentir aimants, inquiets et protecteurs, mais aussi rancuniers, anxieux ou en colère par moments.
  • Aidez-les à apprendre des outils pour mieux gérer leur stress. Voici quelques exemples :
    • courir ou faire de l’exercice pour se défouler
    • dessiner ou écrire pour s’exprimer
    • respirer profondément pour se détendre.
  • Invitez-les à tenir un journal au sujet de ces événements, de leurs sentiments et de leurs expériences.
  • Faites-les participer aux décisions qui les concernent chaque fois que c’est possible.

Conseils aux parents

Voici quelques conseils aux parents qui ont des enfants qui s’adaptent à vivre avec une personne souffrant de l’ESPT.

Informez-vous

  • Les deux parents devraient apprendre comment l’ESPT peut affecter les enfants et quelles sont les réactions courantes des enfants qui ont un parent atteint de l’ESPT.
  • Sachez que les enfants peuvent avoir besoin de plus de soins, d’attention et de proximité pendant cette période.

Assurez un soutien

  • Prenez le temps de faire des activités et de parler ensemble. Les deux parents devraient écouter les émotions et les préoccupations de leurs enfants et les prendre au sérieux.
  • Offrez-leur réconfort et soutien quand ils posent des questions et expriment leurs inquiétudes.
  • Donnez aux enfants un niveau d’information qu’ils peuvent comprendre sur l’ESPT et sur les expériences et les changements du parent souffrant de l’ESPT afin d’atténuer la confusion et la peur de l’inconnu.
  • Encouragez et organisez des activités (bouger pour se défouler, dessiner et écrire pour s’exprimer, etc.) qui aident les enfants à s’exprimer et à gérer leur stress.

Donnez-leur de l’amour et ayez des limites claires

  • Soyez aimant, patient et attentif, tout en maintenant des limites claires et cohérentes.
  • Il faut comprendre que les enfants peuvent parfois être agités et se comporter de façon inconvenante. Soyez donc indulgents. Être agité est une réaction normale au stress, à condition que cela ne devienne pas fréquent ou n’entraîne pas de plus gros problèmes.
  • Félicitez-les pour leurs comportements positifs et leurs façons saines de faire face à la situation. Focalisez-vous toujours sur ce que vous appréciez chez eux.
  • Si vous êtes le parent souffrant de l’ESPT, mettez l’accent sur les moments de plaisir et de qualité avec les enfants et mettez de côté la discipline, surtout si vous avez été maussade ou irritable récemment.

Maintenez une vie ordinaire

  • Maintenez les routines familiales de base comme le souper et l’heure du coucher.
  • Assurez-vous que les enfants continuent d’aller à l’école et de participer à d’autres activités régulières.

Incluez-les

  • Faites participer les enfants aux activités familiales. Faites en sorte que les fins de semaine soient agréables grâce à des activités adaptées aux enfants.
  • Participez autant que possible aux activités scolaires et sociales de vos enfants.
  • Renseignez-vous sur leurs intérêts et écoutez sans juger ni taquiner.

Mes enfants vont-ils bien? Quand demander de l’aide extérieure

Si votre enfant ou votre adolescent semble avoir du mal à s'adapter à votre ESPT, n'hésitez pas à contacter votre médecin ou un professionnel de la santé mentale pour obtenir du soutien. Voici quelques éléments à surveiller :

  • Difficulté à se concentrer, à faire les devoirs et à participer aux activités scolaires
  • Réactions émotionnelles intenses, comme des pleurs continus, de la tristesse intense ou des sautes d’humeur
  • Dépression, ou repli sur soi et peu communicatif
  • Expression de sentiments violents ou dépressifs par l’entremise de dessins ou d’écrits « ombrageux »
  • Perte ou gain de poids important, ou manque d’hygiène
  • Changements importants dans les activités sociales ou les amitiés
  • Consommation de drogues ou d’alcool

Veuillez demander de l’aide immédiatement si votre enfant se blesse intentionnellement ou se mutile, s’il semble à risque de blesser les autres ou s’il exprime des pensées suicidaires.


Mon enfant devrait-il suivre une psychothérapie individuelle?

Les enfants peuvent bénéficier d’une psychothérapie individuelle ou familiale.

La thérapie familiale aide les membres de la famille à apprendre à faire face aux difficultés, à communiquer et à s’entendre quand ils sont stressés.

La psychothérapie individuelle offre un lieu privé où les enfants peuvent parler et apprendre à faire face à leurs expériences.