J’ai décidé de me reprendre en main

Des héros se racontent

J’ai décidé de me reprendre en main

Transcription

Dites-nous la fierté que vous sentez de représenter Équipe Canada. C’est une très grande fierté. C’est sûr que c’est une très grande fierté de pouvoir reporter les couleurs de son pays après tout ça. Ça fait 8 ans que j’ai été blessé. Les 3 premières années, j’ai vraiment été révolté contre le système. C’était de la faute aux Forces, c’était de la faute au gouvernement, c’était de la faute à tout le monde sauf à moi. Un moment donné, j’ai réalisé que si ma condition était aussi misérable, c’était de la faute à personne, sauf de la mienne. J’ai décidé de me reprendre en main. J’ai accompli beaucoup lors de la dernière année aussi. Les jeux Invictus m’ont permis d’être focussé sur un objectif précis, d’avoir un plan, des directives. J’ai mis beaucoup d’efforts. La dernière année a été consacrée pratiquement juste à ça. Beaucoup de sacrifices. Les terrains de golf, c’est long le golf, j’ai passé énormément d’heures là-bas, le support de ma famille y a été pour beaucoup. Représenter cette équipe-là, on parle de camaraderie dans les Forces, mais je l’ai retrouvée ici aussi. Encore une fois, des inconnus que je ne connais pas, mais qu’en 20 minutes, on est rendus les meilleurs amis parce qu’on sait exactement ou presque par où ils ont passé. Il y en a qui sont au début de leur rétablissement. À quelque part, des gars comme moi ou comme d’autres qui ont un certain cheminement de fait, on peut les inspirer et vice-versa, il y a des gens qui m’inspirent beaucoup. Même les nouveau m’inspirent aussi, parce que je me revois dans le temps, à leur niveau et je n’aurais pas assuré comme ils ont fait aujourd’hui ou cette semaine. C’est très inspirant pour moi de voir tout ça.

Description

M. Aubé raconte la fierté qu’il a de représenter le Canada aux jeux Invictus, mais nous rappelle qu’après sa blessure, il vivait des moments de révolte; il a donc dû faire beaucoup d’efforts.

Étienne Aubé

Monsieur Aubé est né en 1981 à Drummondville, au Québec. À l’âge de 18 ans, il cherchait une carrière qui le mettrait au défi. Il ne connaissait pas beaucoup la vie militaire mais un ami l’a convaincu de s’enrôler dans les Forces armées canadiennes. Au début, il pensait que partir à l’étranger signifiait aller participer à la guerre. Après deux déploiements en Afghanistan en tant que sapeur de combat, il a compris qu’un rôle principal des Forces est d’aider les personnes marginalisées et de changer des vies. En juillet 2009, M. Aubé a presque perdu la vie quand il a marché sur un dispositif explosif improvisé. En retournant au Canada, il a reçu une aide précieuse du programme Sans Limites, ce qui l’a aidé à relever de nouveaux défis, y compris participer aux Jeux Invictus 2017.

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