Équipe Canada pour les jeux Invictus 2018

Jeux Invictus

Équipe Canada pour les jeux Invictus 2018

Transcription

On est maintenant en juillet 2018, on est à Halifax, la raison pour laquelle vous êtes ici c’est que vous faites partie de l’équipe Canada qui va représenter le pays aux jeux Invictus, parlez-moi un peu de ça. Mon dieu, c’était même pas mon idée d’appliquer pour les jeux. C’était une de mes amies, une de mes anciennes collègues avec qui j’ai travaillé ici à Halifax, elle m’avait envoyé l’application et m’avait dit Derek, tu m’as inspiré avec tout ce qui s‘est passé et comment tu as réussi à passer par-dessus. Tu es une inspiration pour du monde et j’ai pensé à toi, je pense que tu devrais appliquer, tu serais un bon candidat pour représenter le Canada aux jeux Invictus. Dans ce temps-là, j’ai appliqué et honnêtement, j’avais oublié que j’avais appliqué. Quand j’ai reçu l’appel, je suis resté bouche bée, mon dieu, ils m’ont choisi. Tu sais, ils ont choisi 40 personnes sur 700 et j’ai été choisi, c’est un grand honneur. C’est difficile l’entrainement, je te mentirai pas, mais c’est un grand honneur. Est-ce que vous connaissiez les jeux Invictus avant que votre amie vous en parle? Oui, j’avais écouté les jeux Invictus l’année passée de Toronto à la télévision et je pense que j’ai pleuré tout le temps, avec ma blonde, on a écouté ça à la TV et on a braillé tout le long. De voir l’esprit d'équipe entre tous les pays, et juste voir mes confrères d’armes blessés, on se réunit pour le sport, c’est absolument fantastique. Là vous faites partie d’équipe Canada, vous êtes au milieu de votre camp d’entrainement, comment ça se passe? Là, honnêtement, j’ai mal partout, j’ai de la misère à marcher, mais je me dépasse encore. Quand j’ai commencé lundi, je fais de la natation, du rameur et du basket-ball en chaise roulante. Quand j’ai commencé lundi, je n’avais pas fait beaucoup de piscine. On a commencé, j’avais fait 50 mètres de piscine et je pensais mourir. On a des coaches fantastiques, il m’a donné des petits trucs, et mardi, j’ai fait 2100 mètres. À matin, j’ai fait 2600 mètres dans la piscine. J’étais correct. C’est incroyable, j’aurais jamais pensé que j’étais capable de faire ça. Le rameur, c’est la même chose, on a fait 40 minutes de rameur aujourd’hui. L’esprit d’équipe, le monde, ça criait, fantastique. Je suis fatigué, par contre, j’ai mal, j’ai hâte que ça finisse, mais l’expérience est fantastique. Le fait de reporter l’uniforme, un uniforme canadien encore? C’est un honneur d’avoir été choisi pour participer à ces jeux-là. Il n’y a pas de mots pour décrire comment on est humbles à ça. Moi, je ne pensais jamais que j’étais un exemple aux autres, avec tout ce qui s’est passé dans ma carrière et comment ça s’est terminé, mes blessures et tout. C’est un combat à tous les jours, encore aujourd’hui, mais je fais le mieux que je peux et je prends ça une journée à la fois et je me dépasse encore à tous les jours. J’ai 46 ans et je viens de faire 2600 mètres dans une piscine et je ne suis pas mort. C’est incroyable.

Description

Monsieur Speirs exprime sa fierté de faire partie de l’équipe canadienne pour les jeux Invictus 2018.

Derek Speirs

Monsieur Speirs est né à Montréal et a grandi dans une famille militaire, car son beau-père était pilote. Il a donc voyagé à plusieurs endroits étant jeune, suivant les affectations. Il s’est enrôlé à 17 ans à Montréal et a suivi une formation de cuisinier. Son rêve était de devenir sous-marinier, ce qu’il a réussi après avoir fait plusieurs déploiements, dont à Baden en Allemagne, sur le plateau du Golan au Moyen-Orient, et ensuite sur des bâtiments de la Marine royale canadienne : le ravitailleur NCSM Provider, la frégate NCSM Ville de Québec et le sous-marin NCSM Chicoutimi. Il a servi 22 ans dans les Forces armées canadiennes.

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