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André Lord, aviateur, 2e classe !

Des héros se racontent

André Lord, aviateur, 2e classe !

Transcription
Je rêvais, depuis que j'ai connaissance, de piloter. C'était de voler. Dans mon très jeune âge, on entendait parler de Lindbergh, puis Amelia Earhart, puis les héros de la première guerre, Bishop, (Nankassert ?), puis tout ça. Alors moi, j'étais, je dessinais sur les murs, des avions. Maman n'aimait pas ça trop trop, mais elle comprenait bien que c'était mon grand désir, puis j'ai été chanceux, ça s'est réalisé. Il y a eu une poussée de recrutement là pour le fameux contingent de Hong Kong. Il y en a plusieurs de Richmond qui ont été pris dans cette vilaine histoire. Je me souviens qu'il avait fallu se faire enregistrer au bureau de poste puis, quand à l'âge de 16 ans, quand on atteignait 16 ans et puis le gouvernement, deux ans après, nous envoyait une carte de « Bonne Fête, veuillez vous rapporter au bureau de recrutement le plus proche ». Mais en fait, moi, je leur ai joué un tour, j'étais déjà rendu. C'est une date que je me souviens très bien parce que c'est la journée que je me suis enrôlé, 14 septembre 1942. J'avais essayé bien avant mais on voulait pas me voir, j'étais trop jeune. Ça faisait une année que je leur écrivais, puis j'y allais et puis ils m'avaient fait passer un I.Q. test, puis le médical. Là bien, ils ont dit : « Va-t'en chez vous puis attend d'avoir 18 ans. » Et puis je leur ai écrit une semaine avant, que le 14 septembre c'était dans une semaine et que je serais là, à 8 heures le matin. En fait, quand ils m'ont vu (le sergent était rendu qu'il me connaissait très bien au bureau de recrutement ) : « Saute dans le camion avec ta valise puis va-t'en à Lachine. » Un mois après que j'étais à Lachine, je me fais appeler à la salle des rapports, l'orderly room. « Mon Dieu, qu'est-ce que j'ai fait? » Ils avaient oublié de me faire signer puis de m'assermenter. Ça fait qu'ils ont pris soin de ça, ça n'a pas été long et puis j'étais, à ce moment-là, officiellement André Lord, AC2, aircraftman, second class.
Description

D'un rêve d'enfance à la réalité, M. Lord nous raconte le périple qui l'a mené au bureau de recrutement de la rue Bishop, à Richmond (Québec) et la fierté apparente qui s'ensuivit.

André Lord

M. Lord est né à Richmond (Québec) le 14 septembre 1924. C'est là qu'il a grandi et étudié jusqu'à ce qu'il s'enrôle le jour de ses 18 ans en 1942. Il avait voulu s'enrôler avant, mais son âge l'en avait empêché. Il fit son instruction militaire de base à Lachine. On l'envoya ensuite au Tarmac Duty de Trenton puis à l'école préparatoire d'aviation numéro 1 de Toronto (Ontario). Il pilote son premier avion (un Fleet Finch) à Saint-Eugène (Ontario). Il reçoit son brevet de pilote (wings) à Moncton et devient immédiatement sous-lieutenant d'aviation. On l'entraîne ensuite sur des avions Hurricanes à Bagotville (Québec) avant de l'envoyer se préparer au vol à basse altitude à Greenwood (Nouvelle-Écosse) et à Borden (Ontario). C'est en formation à Greenwood qu'il s'écrasera pour la première fois. Il est envoyé outre-mer en avril 1944 à l'escadrille 438 de l'escadre canadienne de Typhoons sur le continent européen à Eindhoven (Hollande). Il a été en service de guerre pendant 7 mois avant de revenir au pays. De retour, il étudie un certain temps en ingénierie aéronautique à l'Université de Montréal avant de s'arrêter par manque de discipline. Il ouvre une bijouterie à Rouyn mais le projet échoue à cause de conditions économiques rendues difficiles par une grève de la mine Noranda. Il retourna ensuite à l'escadrille 438 en tant que pilote de fin de semaine.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:57
Personne interviewée :
André Lord
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Amérique du Nord
Branche :
Aviation
Grade militaire :
Aviateur, 2e classe

Droit d’auteur ou de reproduction

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