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Le stage d'entraînement opérationnel de Bagotville

Des héros se racontent

Le stage d'entraînement opérationnel de Bagotville

Transcription
Je me souviens de la journée qu'on, le matin qu'on arrive, on est à peu près une vingtaine, puis le commandant, c'est un gros bonhomme d'à peu près 400 livres, bien 300, c'est un RAF-type de WWI. La première chose qu'il trouve d'intéressant à nous dire c'est : « Regardez chaque côté de vous l'individu qui est là, un de vous trois va être mort avant la fin du cours. » Ça fait qu'on s'est aperçu quelle sorte d'imbécile c'était parce que le seul travail qu'il faisait, c'était de garder le bar pour ne pas qu'il tombe. Ça fait qu'on s'est bien fouté de lui. D'ailleurs, personne n'est mort sur notre cours. Mais, les instructeurs eux, ça c'était autre chose. C'était des vétérans de la Battle of Britain puis tout ça, ils avaient tous au moins un tour d'opération sur les fighters. Alors, ils s'achalaient pas eux autres des petites finesses militaires, là. Tout ce qu'ils voulaient c'est que, le matin, on soit en poste puis ils se foutaient bien de ce qu'on avait fait la veille, le soir; ça fait que c'était plaisant. Je me souviens d'un petit événement : le jour de l'An, la veille du jour de l'an, il avait été défendu de sortir de la base à moins d'être invité chez quelqu'un. Ça fait que, on était 3 copains : « Qu'est-ce qu'on ferait bien? » Ça fait qu'on a eu l'idée: j'ai appelé l'opératrice du téléphone, du Bell Canada, j'ai expliqué notre problème et j'ai dit : « Seriez-vous assez bonne de rappeler la base puis de demander l'officier de service - qui était un de notre gang - puis dites que nous sommes invités, moi et les deux autres, chez elle. Donnez-pas votre bon nom, donnez-pas donnez-pas votre vraie adresse, ça n'a pas d'importance, tout ce qu'il veut, lui, c'est de remplir sa fiche. » Elle dit : « Certainement, monsieur. » Fait comme de fait, quinze minutes après, we're off the base. (rire) On avait notre hôtel préféré, ce qu'on appelait notre watering hole, c'était l'hôtel Champlain, à Chicoutimi. Le taxi de l'hôtel à Bagotville, il connaissait le chemin parce qu'on avait eu à s'en servir souvent.
Description

Cette capsule nous permet de découvrir toute la révérence et l'irrévérence qu'avaient les jeunes officiers pour leurs supérieurs, ainsi que les astuces nécessaires pour faire la fête.

André Lord

M. Lord est né à Richmond (Québec) le 14 septembre 1924. C'est là qu'il a grandi et étudié jusqu'à ce qu'il s'enrôle le jour de ses 18 ans en 1942. Il avait voulu s'enrôler avant, mais son âge l'en avait empêché. Il fit son instruction militaire de base à Lachine. On l'envoya ensuite au Tarmac Duty de Trenton puis à l'école préparatoire d'aviation numéro 1 de Toronto (Ontario). Il pilote son premier avion (un Fleet Finch) à Saint-Eugène (Ontario). Il reçoit son brevet de pilote (wings) à Moncton et devient immédiatement sous-lieutenant d'aviation. On l'entraîne ensuite sur des avions Hurricanes à Bagotville (Québec) avant de l'envoyer se préparer au vol à basse altitude à Greenwood (Nouvelle-Écosse) et à Borden (Ontario). C'est en formation à Greenwood qu'il s'écrasera pour la première fois. Il est envoyé outre-mer en avril 1944 à l'escadrille 438 de l'escadre canadienne de Typhoons sur le continent européen à Eindhoven (Hollande). Il a été en service de guerre pendant 7 mois avant de revenir au pays. De retour, il étudie un certain temps en ingénierie aéronautique à l'Université de Montréal avant de s'arrêter par manque de discipline. Il ouvre une bijouterie à Rouyn mais le projet échoue à cause de conditions économiques rendues difficiles par une grève de la mine Noranda. Il retourna ensuite à l'escadrille 438 en tant que pilote de fin de semaine.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
02:44
Personne interviewée :
André Lord
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Amérique du Nord
Branche :
Aviation
Grade militaire :
Sous-lieutenant d'aviation

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