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Le major (à la retraite) Daniel Massé

Pour Daniel Massé, les Forces armées canadiennes et le Royal 22e Régiment étaient une affaire de famille. Quatre générations de Massé ont servi dans les Van Doos.

Ville de Québec (Québec)

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Inondations au Manitoba Tempête de verglas Balkans Chypre
Daniel Massé

S'est enrôlée

1983

Affectations

  • Québec City, Québec
  • Valcartier, Québec
  • Montréal, Québec

Expérience opérationnelle

  • 1997 (Inondations au Manitoba)
  • 1998 (Opération Récupération)
  • (Bosnie)
  • (Allemagne)
  • (Chypre)

Daniel Massé s’est enrôlé dans l’armée en 1983. Après avoir terminé sa formation d’officier, il a été affecté au 2e Bataillon du Royal 22e Régiment à la Citadelle de Québec. Pendant son service dans les Forces armées canadiennes, il a participé à des missions tant au pays qu’à l’étranger. Il a voyagé en Allemagne, en Bosnie et à Chypre, mais a également servi dans trois missions d’envergure ici au Canada.

« On a eu environ deux heures pour avertir nos familles, se préparer et partir en autobus scolaire vers Montréal.  »

En 1998, il était officier supérieur dans le Royal 22e Régiment et a soutenu les efforts de rétablissement à la suite de la tempête de verglas de 1998 dans le cadre de l’opération RÉCUPÉRATION.

« Avant de se déployer dans la région de Montréal, on était en exercice hivernal à Valcartier », dit-il. « Après avoir reçu nos ordres de déploiement, on a eu environ deux heures pour avertir nos familles, nous préparer et partir en autobus scolaire vers Montréal. »

Ils ne savaient pas à quoi s’attendre. Les capacités de communication étaient limitées et il n’y avait pas d’électricité. Son groupe d’environ 250 militaires avait été envoyé sur la Rive-Sud de Montréal.

« Ma priorité absolue, moi, c’était de rencontrer les gens dans toutes les municipalités de la couronne sud. »

Il se rappelle que les fonctionnaires des différentes villes de la région étaient dépassés par la tempête. À l’origine, les forces armées avaient pour mandat de soutenir les municipalités, mais les responsables de la ville voulaient qu’elles prennent les devants. Leur priorité à leur arrivée était d’établir un poste de commandement afin de pouvoir communiquer. Les militaires ont ensuite commencé à nettoyer les rues et ont aidé à veiller à ce que les besoins fondamentaux des Canadiens soient satisfaits.

« Ma priorité absolue, moi, c’était de rencontrer les gens dans toutes les municipalités de la couronne sud, pour avoir leur rétroaction, savoir ce dont ils avaient besoin », dit-il.

« C’est souvent dans des situations de crise comme ça qu’on réalise que ce ne sont pas nécessairement les gens en position d’autorité qui ont le leadership nécessaire pour faire le travail demandé. »

La majorité des résidents de Longueuil ont été contraints d’être hébergés au Cégep Édouard-Montpetit, un collège public de Longueuil, au Québec. M. Massé se rappelle que le cégep était essentiellement devenu une ville à part entière, avec environ 5 000 personnes qui s’y abritaient, des bébés et des jeunes familles aux personnes âgées, tous avec des besoins différents, mais sans disposer des ressources appropriées.

« J’ai demandé au responsable des loisirs de Longueuil de devenir le « Maire » du Cégep. Si vous mettez 5 000 personnes dans une petite zone avec très peu de services, cela pourrait créer des problèmes. Mes soldats et moi avons travaillé d’arrache-pied aux côtés des élus de la ville pour aider au jour le jour la communauté qui s’était établie dans le cégep. C’est souvent dans des situations de crise comme ça qu’on réalise que ce ne sont pas nécessairement les gens en position d’autorité qui ont le leadership nécessaire pour faire le travail demandé. Parfois des individus qui passent souvent inaperçus dans la vie de tous les jours sortent de l’ombre dans des situations de crises avec un leadership inné. Ils démontrent la capacité d’accomplir de grandes choses dans un état de chaos total – c’est un peu comme ça dans l’armée aussi. »

Les membres de l’unité de Daniel Massé se sont affairés à dégivrer de nombreuses structures de la région, y compris le pont Victoria, brisant la glace en étant perchés au-dessus du fleuve Saint-Laurent. Pendant le travail, la sécurité était toujours sa plus grande préoccupation, car ses soldats voulaient agir le plus rapidement possible, mais il devait d’abord assurer leur sécurité et celle des civils.

« J’avais souvent la crainte que des accidents graves se produisent. On travaillait avec des gens qui n’avaient pas tous l’habitude d’opérer des scies à chaînes, de l’équipement lourd, de déglacer des structures en altitude, donc c’était vraiment préoccupant », dit-il.

Après avoir terminé leurs travaux sur la Rive-Sud de Montréal, son équipe et lui ont été affectés à Saint-Césaire, au Québec, et dans les environs, où ils ont aidé Hydro-Québec à reconstruire le système électrique, en plus d’apporter du soutien à la communauté.

« Ça m’a marqué à quel point l’attention était tournée vers Montréal, mais les gens en zone rurale étaient vraiment laissés à eux-mêmes, au dépourvu, et on en parlait peu », dit-il.

Il se rappelle que la situation était complètement différente dans la municipalité rurale, où lui et son équipe ont dû faire face à des défis nouveaux et inattendus. Dans les alentours de Saint-Césaire, ils ont été témoins du désarroi des agriculteurs qui sont restés longtemps sans chauffage ni électricité et ont vu leurs troupeaux décimés.

Daniel Massé et son unité sont restés dans la grande région autour de Saint-Césaire jusqu’à la fin de l’opération Récupération. Ils sont partis vers le début du mois de mars 1998, après avoir passé deux mois à aider les Canadiens à se remettre de la tempête.

Rétrospectivement, il garde de bons souvenirs du travail accompli par ses soldats dans des conditions extrêmes et des efforts qu’ils ont déployés pour aider leurs concitoyens canadiens. Il est fier d’avoir participé à l’opération RÉCUPÉRATION, car des moments comme celui-ci sont la raison pour laquelle il s’est enrôlé dans les FAC et le Royal 22e Régiment.

Il a laissé sa marque, et il est l’un de nos vétérans canadiens.

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