Aider la Croix-Rouge pour des enterrements
Des héros se racontent
Aider la Croix-Rouge pour des enterrements
Il y a en Hollande, ce qui nous rendait malades,
quand on allait aider la Croix-Rouge.
La première fois on était quatre.
Ils nous donnaient des petits couteaux.
Mais là, rendus là, on voulait pas le faire,
puis la Croix-Rouge disait dépêchez-vous.
Ils avaient des bagues, puis il fallait couper les doigts.
Comment est-ce qu'il est mort, quand t’es pas habitué.
Puis s'il avait une montre puis elle voulait pas,
il fallait couper les bras.
Ça, ça nous a marqué, ça.
Parce que quand il y en avait beaucoup comme ça,
comme à Carpiquet, les bulldozers venaient
puis ils creusaient des choses, puis on allait les aider des fois,
on avait pas toujours le cœur à ça.
Les cercueils, c'était des couvertes grises,
on les attachait ici puis là, puis les pieds.
Après qu'ils étaient enterrés et que la terre était dessus,
ils étaient plus reconnaissables,
il n'y avait plus aucune chose d'identification.
Tout ce qu'il avait, ses papiers à lui,
ça s'en allait à Ottawa, pour les parents.
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