Comment je peux oublier le 5 de mai?

Des héros se racontent

Comment je peux oublier le 5 de mai?

Transcription

On s'est rendus jusqu'à Antwerp, c'est Anvers en français, c'est là que j'ai commencé à combattre. On a traversé Nijmegen, on s'est rendus jusqu'à Dordrecht, on a été jusqu'à Groningen, au bout. Groningen, la ville était pas mal toute démolie. On a fait un genre de street fighting qu'on appelle. Il y avait une femme dans une tour, comme une tour d'église, haut, elle était sniper. Nous autres on courait dans les rues entre les magasins, comme ça, pour ne pas se faire attraper. Temps en temps, il y en avait un qui se faisait pincer dans une épaule, quelque chose de même. Ils ont fait venir les Bren carrier et ils ont descendu le building, fait qu'on a pu continuer nous autres. Ils ont pas mal démoli. Les Allemands qui avait là se sont rendus, on a pris des prisonniers. On a continué puis on a rentré à Oldenburg, en Allemagne. Quand on a rentré, c'était vers le 3 ou le 4 de mai, je pense, 1945. Les Allemands était tous partis, il n'y avait plus personne. On a entendu les gars qui criaient à l'extérieur, moi j'étais en dedans, ils criaient la guerre est finie! La guerre est finie! Moi j'ai dit Oh my God, je m'en vais chez nous voir mon père, ma mère, mes frères, mes sœurs, avec mes deux jambes et mes deux bras. Comment je eux oublier le 5 de mai? C'était le plus beau jour de ma vie.

Description

M. Berthiaume fait un survol des endroits où il a combattu, de Anvers en Belgique, en passant par Groningen aux Pays-Bas, jusqu’à Oldenburg en Allemagne.

Armand Berthiaume

Armand Berthiaume est né en 1925 à Verdun, au Québec. Il a vécu à Pointe Saint-Charles, Cornwall en Ontario et à Longueuil. En grandissant, il a fait partie des cadets de l’air et aimait la boxe. Il s’est porté volontaire en 1944, à 18 ans pour voir du pays. Il a participé à la libération des Pays-Bas.

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