Être les yeux de son fils aux jeux Invictus 2018

Des héros se racontent - Forces armées canadiennes

Être les yeux de son fils aux jeux Invictus 2018

Transcription

Moi j’aime Solider On parce qu’ils font beaucoup pour les vétérans et ceux qui sont encore dans les Forces. C’est une récupération, ils donnent la chance pour ceux qui sont blessés, si c’est mental même, dans le sport. Ils donnent la chance de jouer des sports, ou pas des sports, même si tu veux aller pêcher, tranquille. Ça donne la chance pour du monde qui ont des blessures pour continuer avec du sport. Je crois comprendre que vous êtes impliqué dans les jeux Invictus qui s’en viennent en 2018, pouvez-vous me parler un peu de ça, de la raison, comment ça va se passer? J’ai mis son nom à Aaron sur l’application, lui ne savait pas que j’avais mis son nom. Je vais avec lui parce que je suis ses yeux et son « caregiver » en même temps. Pouvez-vous me parler un peu comment ça se passe pour l’entraînement et les sports qu’il va faire? Ils donnent la chance aux membres de choisir les sports qu’ils veulent. On avait un entraînement à Victoria, au mois d’avril et un autre au mois de juillet à Halifax. Moi j’aime ça au Canada parce nous autres, on a pas besoin de faire un « tryout » pour les sports. Ils choisissent le monde. C’est un « journey ». C’est pas juste pour gagner les médailles, c’est un « journey » pour tout le monde, ce qu’ils vont faire après les jeux, s’ils vont rester dans le militaire, ce qu’ils vont faire après. On voit que les autres pays ont fait des « tryouts ». C’est pas l’objectif des Invictus. J’aime ça au Canada, on a pris 40 membres, ou qui étaient retirés, des vétérans. Ils vont faire le sort, ils vont essayer le mieux qu’ils peuvent. S’ils gagnent des médailles, c’est correct, c’est un bonus. Vous allez accompagner votre fils, pouvez-vous me parler des sports qu’il va faire en particulier? Il va faire du « indoor rowing », une minute et quatre minutes. Ils vont commencer par le quatre minutes, deux heures après, ils vont faire le une minute. Le une minute, c’est juste go-go-go, tu arrêtes pas. L’autre, il va faire « archery ». Un des gars, le sergent Gauvin, avec Sans limites, Soldier On, il a fait un « stand » pour lui, pour ceux qui sont aveugles. Il a fait des « homeworks » pour voir c’est quoi qui va aider lui. Pour faire « archery » c’est beau à voir, parce que lui, il ne voit rien. Quand il a des « bulls eye », c’est le fun à voir. Nous autres on y va parce que c’est un « journey » pour lui, ça continue son « rehab ». En quelques semaines, quelques mois, vous avez déjà vu une progression? Oui, on fait au moins deux fois par semaine, on va en-dedans et on fait le tir, après qu’on a fini ici, on va y aller encore. On a une couple de semaines, je dirais on a 4 fois qu’on peut pratiquer, après ça on va commencer les « games », le 23 octobre il va faire sa compétition. Il va jouer contre ceux qui peuvent voir, il va être le seul qui est aveugle, ça dérange pas.

Description

Monsieur Boulanger décrit comment il a inscrit son fils Aaron pour les jeux Invictus 2018 ainsi que les disciplines sportives dans lesquelles il s’est entrainé.

Claude Boulanger

Monsieur Boulanger est né à Summerside, à l’Île-du-Prince-Édouard d’un père militaire. Il a donc voyagé beaucoup avec sa famille pour suivre les déploiements de son père, entre autres en France, en Allemagne et au Québec. Il s’est enrôlé à 20 ans à Montréal et a servi comme technicien d’approvisionnement à Calgary, Ottawa et Gagetown. Il a été déployé outre-mer sur le plateau du Golan. Il a servi 20 ans avec les Forces armées canadiennes.

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