Quand on a sauté, moi j’ai, j’ai tombé à terre où est-ce qu’il y
avait des petits arbres, puis j’ai pensé, bien, je m’ai pas fait
mal toujours. Puis, j’avais mon sac avec moi puis mon fusil
était dedans ça, puis on avait un câble avec vingt pieds de
câble puis le sac tombait par terre premièrement, puis ça ôtait
la pesanteur, puis on tombait pas si dur. Bien, j’avais amarré
ça assez dur que je pouvais plus le démarrer. Puis j’avais, on
avait un couteau. Ça fait que j’ai pris mon couteau puis j’ai
tout coupé mon sac, parce que j’entendais quelqu’un qui marchait
dans les alentours. J’ai pensé : « Je viens seulement d’arriver
puis les Allemands sont déjà après moi. » Et puis, je me suis
dépêché pour sortir mon fusil parce que la personne... où qu’est
ce que c’était a marché à un autre arbre. Ça fait que j’ai
sorti mon fusil puis j’étais à l’arbre qu’il avait laissé, puis
j’ai arrêté là puis il a marché un petit peu plus loin. Ça fait
que moi j’étais à l’autre arbre et puis je le suivais comme ca.
Puis là, il a arrêté de marcher. J’ai pensé, voilà ma chance,
et j’ai parti à courir pour aller me battre avec lui. Quand
j’ai arrivé là, c’était une vache. Ça fait que, j’avais eu peur
mais y’a pas de mal qui a arrivé.
Moi, je me suis fait blesser dans... on a, moi puis un autre
gars on a marché par accident avec une patrouille d’Allemands et
puis moi je me suis fait tirer dans une main. Et puis, je me
suis sauvé et je me suis caché dedans, où est-ce qu’il y avait
beaucoup d’arbres. Et puis, l’autre gars lui s’est fait prendre
prisonnier. En tous les cas, le lendemain, quand c’est venu -
parce que c’était encore la nuit - quand ça arrivé le matin, ils
m’avont trouvé, une des patrouilles de nos gars, puis ils nous
ont amenés au docteur. Puis on attendait pour les commandos de
venir nous aider. Et puis le troisième jour est arrivé et puis
ils nous ont mis sur un bateau et puis ils nous ont amenés en
Angleterre. On était dans un hôpital en Angleterre. J’ai été
là pour six semaines puis là j’ai retourné au régiment puis on
était static qu’ils appellent. On grouillait pas. Les Allemands
étaient là, puis nous autres on les voyait à tous les jours,
puis eux autres nous voyaient, je pense, aussi, mais
personne tirait, rien. Parce qu’ils étaient en train de faire
une grosse bataille là à Falaise, la bataille de Falaise.
Une fois, moi et mon chum on avait fait une attaque sur les
Allemands. On s’est rendu à une rivière et puis ils nous ont
dit : « Faites votre trou, on va rester ici pour la nuit. » Ça
fait qu’on a commencé a faire un trou puis lui il était assis au
côté puis il me regardait. J’ai dit : “ Commence à faire ton
trou toi aussi. » Il dit : « Bien moi j’ai pas de pelle, je
peux pas travailler. » J’ai dit : « J’entends des gars parler
en bas là, j’ai dit va voir, s’il y a un shelter ou bien si tu
peux avoir leur pelle. » Y’a descendu en bas puis il arrive en
courant, puis il dit : « C’est pas nos gars ça, c’est des
Allemands qui sont là. » Bien, j’ai dit : « Prend ton fusil
puis va les tuer ! » « Ah oui, sure. » Il dit : « Bien viens
avec moi. » J’ai dit : « O.K. » J’ai pris mon fusil puis on a
parti tous les deux. On a descendu puis moi, je suis en avant
de lui moi, je suis arrivé là puis c’était des Allemands qui
s’étaient sauvés. Puis ils avaient laissé leur gros manteaux,
puis les gars avaient mis les manteaux, puis ils s’en venaient
là et ils parlaient. Quand on a entendu parler en anglais , je
savais que c’était nos gars. Et puis là, j’ai dit : « Regarde,
c’étaient pas des Allemands en toute. » Puis y’avait pas venu
avec moi, y’avait resté là-bas en haut là. Puis on a arrivé,
puis on a rit après, longtemps après, on riait pour ça, mais
c’était pas drôle sur le moment.