« La route vers la guerre, c’est la guerre! »
La force francophone
« La route vers la guerre, c’est la guerre! »
« La route vers la guerre, c’est la guerre! »
On est au large d’Halifax, de, de New York lorsqu’on entend
des explosions dehors. Alors, immédiatement, la consigne, puis on va se
réunir dans le grand salon du bateau, on est environ
une cinquantaine de passagers, femmes et enfants, et hommes.
Après l’alerte, qui a duré à peu près une demi heure, trois quarts d’heure,
c’est très énervant, on est assis dans le salon, on entend des bombes
qui éclatent, des depth charge, des, des, des torpilles des corvettes
de la protection navale du convoi qui file à peu près six nœuds à l’heure,
c’est pas beaucoup. On va aussi vite que le plus lent des bateaux.
Et all clear. Et lorsque le all clear sonne, on monte
sur le pont prendre l’air et là, en face de nous,
il y a un navire qui coule. Un navire marchand qui coule. Ils ont été
témoins de l’abandon du navire. Nous avons vu le capitaine sur la passerelle.
Nous, nous tournions autour pour ramasser les survivants, que nous avons fait.
Et, c’est dramatique. Et là, pour moi de voir à un moment donné
un bateau couler, c’était mon premier exercice de vraie guerre.
Ça c’était la vraie guerre, de voir plonger, de voir le remou,
de voir le capitaine que je va perdre de vue, sur la
passerelle qui est, on sait pas, on sait pas…
Continuer à regarder
- Date de modification :