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Londres et la victoire

Des héros se racontent

Londres et la victoire

Transcription
Intervieweuse : Le 8 mai 1945, le Jour de la Victoire en Europe, vous souvenez-vous de cette journée-là? Ah, je peux pas oublier. C’était réellement quelque chose de fantastique. Moi, j’étais à Londres à ce moment-là, et je voyais les gens grimper dans les poteaux, et tous les magasins qui vendaient de la boisson étaient ouverts. Les gens entraient et ils prenaient les bouteilles qu’ils voulaient, c’était effrayant. C’était le party. Un party pour finir les parties. Ah, c’était effrayant. Ça a duré certainement deux, trois jours sûrement. Intervieweuse : Les gens étaient heureux? Ils étaient heureux, c’était épouvantable. Les lumières toutes allumées, tu sais, on n’avait pas vu ça, nous autres, depuis longtemps. Nous autres, se faire éclairer par des lumières, ça n’arrivait pas souvent. Parce que quand on avait le – comment ils appellent ça là quand il n’y a pas de lumières? Le couvre-feu! Alors quand tu avais le couvre-feu, les lumières y’en a pas. Puis la lumière du jour, y’a pas de problèmes, mais la lumière le soir... mais là ces journées-là, c’était ouvert partout, des lumières partout. C’était un party. C’était tout un party. Intervieweuse : Ça a duré plusieurs jours? Les gens ont été traités. Parce que là, tu as plus que la fin de la guerre. C’est parce que c’est la fin de la guerre. Tu n’as plus à te battre. Demain, c’est fini... on s’en va chez nous. On pense qu’on s’en va chez nous, pas tout de suite, mais on s’en va. Ça fait que c’est encore une réjouissance épouvantable, parce que là, maudit, on a passé à travers de la guerre! Ça c’est quelque chose! Je ne voudrais pas la recommencer. J’ai aimé ça – j’ai pas, c’est pas parce que j’ai pas aimé ça – j’ai aimé mon séjour, j’ai aimé ce qu’on avait, la discipline et tout ça... là je suis habitué à ça. Mais ça a été dur.
Description

M. Lafrenière nous fait revivre l’ambiance de fête exaltée dans les rues de Londres au moment de la fin de la guerre.

Paul Lafrenière

M. Lafrenière est né à Montréal (Québec) le 8 juillet 1922. Devenu orphelin à l’âge de 13 ans, il termine ses études pré-universitaires à l’école Saint-Stanislas de Montréal et s’enrôle dans l’aviation en juin 1942. Pendant tout son service de guerre, il est posté en Angleterre d’où il mène des raids de bombardement aériens sur plusieurs champs de bataille du continent européen, dont le débarquement du jour J en Normandie (France). Il est rattaché au 438e Escadron de bombardiers Lancaster, mais il mènera également des missions avec les 420e et 425e escadrons. De retour au Canada, il travaillera dans le domaine des assurances jusqu’à sa retraite en 1990.

Catégories
Médium :
Vidéo
Propriétaire :
Anciens Combattants Canada
Durée :
2:25
Personne interviewée :
Paul Lafrenière
Guerre ou mission :
Seconde Guerre mondiale
Emplacement géographique :
Europe
Branche :
Aviation
Unité ou navire :
Escadron 438
Occupation :
Pilote

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